Crises et croissance économique de 1973 à nos jours

Résumé du document

Le système de Bretton Woods institutionnalise l'hégémonie monétaire et économique américaine. Chaque pays doit intervenir individuellement pour maintenir un taux de change fixe de sa monnaie par rapport au dollar. Toute faiblesse du dollar remettrait en cause le système.

A partir de la fin des années 1950, le déficit de la balance des paiements américaine s'amplifie, ce qui sape la confiance dans la force du dollar. La demande privée d'or s'emballe.

Les accords de Bâle de 1972 créent le « serpent monétaire européen », qui ne résiste pas longtemps à l'instabilité monétaire.

Le dollar est dévalué plusieurs fois pour résorber le déficit américain puis, en 1976, le système de parités fixes est abandonné et l'or ne sert plus de référence monétaire (convertibilité du dollar).

Extraits

[...] Certains pays tentent isolément de mener des politiques de relance économique, mais le contexte a changé : les économies sont désormais internationalisées et interdépendantes. La contrainte extérieure limite les marges de manœuvre nationales ainsi que l'efficacité des politiques de relance. D'où des approches plus libérales à partir des années La crise de 1992-93 La crise qui a affecté en 1992-1993 l'économie européenne dans son ensemble et l'économie française en particulier, a présenté d'autres caractéristiques. Le choc initial a été provoqué par la politique monétaire. [...]

[...] C'est pourquoi les années 1980 sont marquées par des politiques de rigueur, d'inspiration libérale, avec pour priorité la lutte contre l'inflation par la modération salariale, le rétablissement des équilibres extérieurs par la compétitivité et celui des marges par la réaffectation des gains de productivité aux profits et à la compétitivité des prix. L'inflation est efficacement bridée, mais l'investissement et l'emploi le sont aussi. La montée des dépenses budgétaires et sociales génère celles des prélèvements obligatoires et de l'endettement public. Les entreprises perdent de leur profitabilité. Hormis la courte rémission de 1986-1990, le chômage s'installe 194 durablement Le chômage Le chômage Conséquence du chômage, la flexibilité du travail s'est accrue. Elle porte en priorité sur le temps de travail : recours aux CDD, temps partiel, intérim. [...]

[...] La croissance de la consommation de service ne compense pas la baisse de celle de produits industriels et de consommation. Jusqu'au début des années 1980, les mécanismes de négociation collective des salaires entraînent une croissance des salaires qui tend à dépasser la progression ralentie des gains de productivité. Parallèlement, la masse ouvrière tend de plus en plus à rejeter l'organisation taylorienne et fordienne du travail, ainsi que son intensification. C'est dans les filières métalliques que les ruptures industrielles se manifestent avec le plus d'ampleur. [...]

[...] Autrement dit, la sphère financière est déconnectée de l'économie réelle. Autre conséquence : toute relance économique isolée est impossible ; les autorités monétaires sont amenées à brider la croissance par des taux 209 d'intérêt trop élevés La construction européenne Si l'origine intellectuelle de la construction européenne est bien antérieure à la guerre, elle s'impose au lendemain du conflit du fait de 2 considérations majeures : La réconciliation franco-allemande ; La menace soviétique : création de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) pour gérer le plan Marshall (rassemble 18 Etats) : Conseil de l'Europe, assemblée qui réunit les gouvernements nationaux à titre consultatif. [...]

[...] Le pouvoir d'achat des ménages est relativement maintenu grâce aux prestations de l'Etat providence. Le maintien de la consommation des ménages permet de soutenir la demande et de s'acheminer vers une croissance durablement ralentie. Mais cela s'effectue au détriment des finances publiques qui assurent un rôle de stabilisateurs automatiques D'autre part, la grande originalité de la crise de la fin du XXème siècle est l'évolution des prix. Auparavant la baisse des prix était un facteur de rééquilibrage, de régulation puis de reprise de l'activité ; mais lors de cette nouvelle crise le phénomène n'apparaît pas. [...]