A la fin des années 1970, les économies occidentales touchent le fond. L'expérience heureuse des Trente Glorieuses s'achève dans le désordre et le doute. En 1973 le choc pétrolier a fait vaciller sur ses bases tout un modèle économique et social. Lentement mais sûrement, la conscience de la crise s'insinue dans les esprits aussi sûrement que les mécanismes économiques se voient insidieusement condamnés au dérèglement, au dysfonctionnement, aux aberrations les plus désolantes.
Si on voulait faire un état des lieux des économies occidentales au tournant entre les années 70 et 80, il serait sans appel :
- La croissance essoufflée et menacée.
- Les états impuissants accumulent les déficits.
- L'inflation devient galopante.
- Le chômage explose.
- Les conflits sociaux se durcissent.
[...] Le mystère de la stagflation s'éclaircit. Le néo- libéralisme est sur orbite. C'est sur le problème central de la courbe de Phillips que Friedman porta le coup fatal. Les keynésiens, qui continuaient à la défendre perdirent la face et perdirent de l'influence. Ce fut une débâcle. [...]
[...] Rien n'y fera et le franc devra être dévalué à trois reprises sous les gouvernements Mauroy. L'expérience du gouvernement Mauroy marque une rupture à plus d'un titre. C'est d'abord la rencontre entre la gauche française et la crise qu'elle avait tendance à attribuer jusque-là à la mauvaise gestion de la droite. Cette prise de conscience, entérinée par François Mitterrand (et populariser par Yves Montand lui-même dans l'émission télévisée Vive la crise va permettre à la France de faire le choix de la rigueur et de l'Europe. [...]
[...] Le programme commun date de 1972, date évidemment symbolique de l'avant crise. La majorité précédente avait, lors du gouvernement de l'économiste Raymond Barre (1976-1981) pris conscience des révisions déchirantes à opérer, mais à avoir raison avant l'heure Les Français ont rejeté l'austérité proposée par le professeur Barre et le changement dans la continuité de Valéry Giscard d'Estaing. Les réformes de la gauche au pouvoir sont connues : au-delà de l'abolition de la peine de mort et de la libéralisation des ondes, symptomatiques d'un changement de mentalité, l'essentiel porte sur un très vaste programme de nationalisations. [...]
[...] Lentement mais sûrement la conscience de la crise s'insinue dans les esprits aussi sûrement que les mécanismes économiques se voient insidieusement condamnés au dérèglement, au dysfonctionnement, aux aberrations les plus désolantes. Si on voulait faire un état des lieux des économies occidentales au tournant entre les années 70 et 80, il serait sans appel : - La croissance essoufflée et menacée. - Les états impuissants accumulent les déficits. - L'inflation devient galopante. - Le chômage explose. - Les conflits sociaux se durcissent. [...]
[...] Erreur fatale. Que se passe-t-il si on essaye de baisser un taux de chômage naturel ? On franchit une frontière dangereuse, car en dessous de ce taux on va, et là seulement, accélérer l'inflation. C'est pour cela que le taux de chômage naturel est aussi appelé NAIRU : Non Accelerating Inflation Rate of Unemloyment (taux de chômage n'accélérant pas l'inflation, concept introduit par Franco Modigliani). Les politiques de relance, poussées au-delà du raisonnable mettent l'économie, si elles franchissent ce cap, en situation de surchauffe inflationniste. [...]
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