On va revenir ici sur la question de la neutralité de la monnaie. On se demandera quel est le lien entre la monnaie et l'inflation. Est-ce que la monnaie n'agit que sur les prix ou aussi sur des variables réelles ?
Il y a donc deux approches qui s'opposent.
Selon les économistes, l'inflation ne correspond pas qu'à la hausse des prix. Pour avoir de l'inflation, il faut que le niveau général augmente mais continuellement (dure un certain temps).
L'inflation traduit une baisse de valeur de l'unité monétaire : on peut acheter moins de choses avec la même quantité de monnaie.
En économie, on distingue régulièrement la valeur nominale et réelle. En règle générale, on utilise la valeur nominale plutôt que réelle.
[...] (ΔM peut avoir une influence sur Y). On ne sépare plus les phénomènes réels et les phénomènes monétaires. ( JM Keynes (grand contestataire de la neutralité de la monnaie) Les contestations de la neutralité de la monnaie peuvent se mener de manière plus ou moins radicale. On en distingue principalement deux La rigidité ( Pour que les prix s'adaptent, il faut du temps, donc à CT, une de la MM se traduirait par une de la production. Il y a des situations dans les étapes de l'économie dans lesquelles une de la demande va se traduire non pas par une des prix mais une de l'offre des quantités produites. [...]
[...] Hypothèse 1 : la monnaie est neutre. Cela veut dire qu'une ΔM n'a aucune influence sur T ou sur Y. (Ce n'est pas parce qu'il y a plus de monnaie en circulation dans l'économie qu'on va vouloir effectuer plus d'échanges). Hypothèse 2 : la monnaie n'est jamais demandée pour elle-même. On ne demande la monnaie que dans la perspective des transactions qu'on va réaliser. Si j'échange des pommes contre la monnaie, ce n'est pas parce que je veux détenir de la monnaie, mais c'est parce qu'elle me permettra d'accéder aux oranges. [...]
[...] ( C'est la fonction d'intermédiaire des échanges qui justifie le motif de transaction. ( Keynes remet en cause cette idée en la considérant comme trop limitative. Pour cela, il repart de la nature de la monnaie : selon lui, la monnaie est un actif financier, à côté d'autres actifs financiers. La monnaie n'a donc pas qu'utilité d'intermédiaire des échanges, mais aussi d'être un actif financier. On est amené à détenir de la monnaie, mais aussi d'autres actifs financiers (actions/obligations). Attention, avec les actions/obligations, ce n'est pas pour faire des transactions, mais pour faire fructifier un revenu. [...]
[...] ( De plus, le taux d'intérêt a une incidence sur l'investissement, et sur la consommation de biens durables : plus le taux d'intérêt est élevé, moins les entreprises pourront facilement investir. L'investissement se fait très fréquemment en empruntant : si le taux d'intérêt est élevé, il faudra emprunter à un prix élevé. Sur les biens de consommation durables, plus le taux d'intérêt est élevé, et moins les ménages vont acheter des biens immobiliers. Ils vont chercher à moins emprunter et moins s'endetter. ( De ce fait, la monnaie n'est pas neutre. Une variable monétaire a des effets sur des variables réelles. [...]
[...] Hypothèse : L'économie est au plein emploi. On emploie toutes les ressources employables au prix (en terme réel) qui prévalent sur le marché. Il n'y a pas de chômage. La monnaie sert aux échanges, on ne la demande pas pour elle-même. Cet intermédiaire des échanges, c'est aussi une réserve de valeur en vue des transactions futures. Chaque ménage sait environ quelle quantité de monnaie, quelle proportion de son revenu il doit garder pour pouvoir réaliser des transactions futures. Cet argent qu'ils conservent, c'est ce qu'on appelle les encaisses (on garde dans la caisse La proportion de leur revenu est évaluée en terme réels. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture