[...] Dans les sociétés primitives, les échanges se réalisent sous forme de troc : un bien est cédé contre un autre bien. Inconvénients du troc : nécessaire rencontre de deux personnes, chacune désirant le bien de l'autre; nécessité d'attribuer une même valeur pour les deux biens...Donc recours à un bien intermédiaire accepté par tous, la monnaie, qui aboutit à décomposer le troc en deux opérations distinctes : une vente et un achat.
[...] Le billet a d'abord été un simple certificat représentatif d'un dépôt de métal précieux dans une banque; il pouvait être transmis pour paiement mais, simple contrepartie d'un dépôt d'or, il n'est pas une véritable monnaie. Mais, au XVIIème siècle, les banques se sont aperçues qu'elles pouvaient émettre un nombre de certificats supérieur au stock d'or détenu, qui pouvaient circuler et servir de paiement. Par la suite, l'État conféra à ces certificats cours légal (les créanciers devaient l'accepter pour paiement): le billet de banque était né. Deux thèses se sont alors opposées : le currency principle et le banking principle.
[...] C'est en Angleterre au milieu du XIXème siècle que se développa cette forme de monnaie. L'application du currency principle entraînant en effet des difficultés de financement pour l'économie anglaise, les banquiers anglais comblèrent l'insuffisance de monnaie en recourant à des règlements effectués par de simples jeux d'écritures, d'où le nom de monnaie scripturale. (...)
[...] Le banking principle préconise la liberté d'émission, avec le risque qu'une demande massive de remboursement en métal précieux or ou argent ne puisse pas être satisfaite. Dans la pratique, les principaux pays adoptèrent un système intermédiaire : liberté d'émission plafonnée par un pourcentage obligatoire d'encaisse métallique. La convertibilité du billet en métal précieux a été réalisée en trois étapes. D'abord, le régime simple de l'étalon-or (Gold Standard). Le billet de banque peut être converti en or sans limite. Puis (à partir de 1914) l'étalon-lingot d'or (Gold Bullion Standard). [...]
[...] Après avoir circulé un temps sous forme de lingot sans forme ni poids précis (on pesait), on leur a donné rapidement un poids et une forme déterminés, ce qui a donné naissance aux pièces de monnaie (monnaie frappée. Le système qui permet d'utiliser soit l'or soit l'argent, avec pouvoir libératoire illimité (on peut payer le bien avec ces pièces: elles ont cours légal) s'appelle le bimétallisme or et argent. Ce système est apparu en France en 1803. Le rapport légal entre ces deux métaux était alors de 15,5. C'est-à-dire qu'il fallait 15,5 unités d'argent pour une unité d'or. [...]
[...] Ce sont les banques qui jouent un rôle déterminant dans le financement de la croissance économique des Trente Glorieuses. Pour l'octroi des crédits, elles recourent au mécanisme de la transformation consistant à utiliser des fonds à vue ou à court terme pour accorder des crédits à moyen ou long terme aux agents économiques. Ce système financier présente cependant certaines caractéristiques qui en diminuent l'efficacité : contrôle étroit des banques par les pouvoirs publics, forte spécialisation du système bancaire conduisant à un cloisonnement du système financier et à un manque de concurrence, notamment par l'existence de réseaux (Banques Populaires, Caisses d'Épargne ) bénéficiant de conditions privilégiées. [...]
[...] La monnaie scripturale. C'est en Angleterre au milieu du XIXème siècle que se développa cette forme de monnaie. L'application du currency principle entraînant en effet des difficultés de financement pour l'économie anglaise, les banquiers anglais comblèrent l'insuffisance de monnaie en recourant à des règlements effectués par de simples jeux d'écritures, d'où le nom de monnaie scripturale. Cette nouvelle forme de monnaie était constituée par les dépôts à vue inscrits dans les comptes ouverts dans les registres des banques au nom de leurs clients. [...]
[...] SCIENCES ÉCONOMIQUES Monnaie et financement de l'Économie I. Fonctions et formes de la monnaie. 1. Les trois fonctions de la monnaie Intermédiaires des échanges. Dans les sociétés primitives, les échanges se réalisent sous forme de troc : un bien est cédé contre un autre bien. Inconvénients du troc : nécessaire rencontre de deux personnes, chacune désirant le bien de l'autre; nécessité d'attribuer une même valeur pour les deux biens Donc recours à un bien intermédiaire accepté par tous, la monnaie, qui aboutit à décomposer le troc en deux opérations distinctes : une vente et un achat. [...]
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