Introduction
L'intervention publique sur l'activité économique (politique économique) nécessite des informations sur les performances économiques (ou sur les dysfonctionnements) et une représentation du fonctionnement du système économique. Ces informations reposent sur le recueil et le traitement de données statistiques qui en France sont élaborées principalement par l'INSEE (Institut National de Statistiques et des Etudes Economiques). La représentation du fonctionnement du système économique (interdépendance des comportements de différents agents et de différents mécanismes) repose sur une vision conventionnelle, héritée de la conjoncture économique d'après-guerre en termes de circuit. La comptabilité nationale synthétise ces relations macroéconomiques et ces informations statistiques dans un cadre comptable.
Dans ce chapitre, il s'agit, premièrement, de donner une vue d'ensemble de l'activité économique à partir d'une description des agents économiques (section 1), des marchés (sections 2) et du concept de circuit économique (section 3).
Section 1- Les acteurs de la vie économique
Avant de procéder à une description du circuit économique, nous présenterons d'abord le classement des agents économiques utilisé par le Système Elargi de Comptabilité Nationale (SECN).
Les secteurs institutionnels regroupent les unités institutionnelles ayant des comportements économiques similaires caractérisés par leur fonction principale et la nature de leur activité.
On distingue cinq secteurs institutionnels résidents :
- Les Ménages (M) :
Individus ou groupes d'individus considérés tant dans leur fonction de consommateurs que dans celle, éventuelle, d'entrepreneurs produisant des biens marchands ou des services financiers et non financiers marchands.
- Les Sociétés Non Financières (SNF) :
Ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
- Les Sociétés Financières (SF) :
Ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d'intermédiation financière (intermédiaires financiers) et/ou à exercer des activités financières auxiliaires (auxiliaires financiers). (...)
[...] Les limites des indicateurs économiques Les indicateurs économiques tels que le PIB ou le PNB ne permettent de mesurer que ce qu'il est évaluable en monnaie. Donc, toute une partie de l'économie ne peut être prise en compte par ces indicateurs. Comme limites des agrégats, nous avons : Tout d'abord, le PIB ou le PNB sont des indicateurs quantitatifs et ne prennent absolument pas en compte les notions de qualité de vie ou de bien-être De plus, ces indicateurs n'intègrent absolument pas les aspects négatifs de la croissance. [...]
[...] Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale. Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM) : Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) regroupent l'ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au profit des ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété. [...]
[...] Le circuit complexe Le schéma précédent supposait que la production et la dépense ne portaient que sur des biens de consommation et non sur des biens de production. On supposait donc que les ménages n'achetaient que des biens de consommation. L'équation donne : DN = avec C la consommation et DN la Dépense Nationale. En réalité, on comprend bien que la Dépense Nationale ne se compose pas que de biens de consommation. Il faut donc réintroduire dans le schéma les biens d'investissement En fait DN = C + donc le Produit National est PN = C + I. [...]
[...] Mais la valeur produite par cette branche est inférieure à cette production. Curieux mais évident. Lorsque la branche X produit le bien la valeur de celui-ci contient la valeur de produits que la branche a utilisés sans les avoir produits. La valeur des automobiles produites contient par exemple la valeur des pièces produites par d'autres branches (pneus, verre, acier, énergie). La valeur réellement produite par la branche n'est donc pas celle des automobiles mais celle qu'elle a ajoutée par son activité aux différents CI qu'elle a dû utiliser au cours du processus de production. [...]
[...] Le PNB considère tout cela comme des richesses. Par ailleurs, la croissance se caractérise par l'apparition chronique de déséquilibres économiques tels que le chômage, la baisse de la consommation et des investissements. Les déséquilibres sociaux ne sont, bien entendu, pas pris en compte dans les indicateurs économiques. Les indicateurs économiques ne sont donc intéressants que pour mesurer les richesses générées par les transactions monétaires. Mais, nous retiendrons qu'ils sont insuffisants pour évaluer les richesses globales d'un pays. Section Quelques remarques importantes Il est nécessaire de se fixer les idées sur certaines notions qui ont traits avec les agrégats et avec le circuit économique. [...]
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