Depuis la fin des années 1970, l'investissement immatériel augmente plus vite que l'investissement matériel (même si ce dernier est toujours le plus important). À cela deux explications : Les mutations technologiques, les produits et les procédés de fabrication incorporent de plus en plus de technologies, d'où un effort supplémentaire de formation ; La mondialisation technologique va s'accentuer dans les années 60, d'où un accroissement de la concurrence qui va nécessiter une plus grande compétitivité : les dépenses dans les entreprises en recherche et développement ou en frais de marketing deviennent incontournables pour rendre l'entreprise plus compétitive.
II. L'investissement différent selon sa finalité
A. Les trois principales formes d'investissement
1) L'investissement de capacité
Il consiste à augmenter les capacités de production pour faire face à l'augmentation de la demande. Il est important en période de prospérité (1945-1975) et a des effets positifs sur l'emploi.
2) L'investissement de productivité
Il a pour but d'augmenter la productivité de l'entreprise afin de diminuer les coûts de production, l'objectif étant d'assurer une meilleure compétitivité. Ce type d'investissement est généralement élevé en période de crise. Son effet sur l'emploi est négatif sur le court terme, mais positif sur le long terme. (...)
[...] Leçon 3 : Investissement et croissance économique I. L'investissement, moteur de la croissance : le constat empirique A. Au niveau des pays Les pays qui ont le taux d'investissement le plus élevé sont aussi ceux qui ont des performances économiques en terme de croissance les plus hautes. À cela, deux explications : L'augmentation de l'investissement entraîne une augmentation quantitative de l'offre (l'entreprise) quand l'entreprise augmente ses capacités de production, ainsi qu'une amélioration qualitative quand l'entreprise augmente sa productivité ; D'autre part, l'investissement est une des composantes de la demande globale (demande globale = demande biens de consommation + demande biens d'équipement de la part des entreprises). [...]
[...] Cela entraîne un cercle vertueux, la consommation des ménages et l'investissement des entreprises étant les principaux déterminants de la croissance. III. L'analyse théorique : la vision de Keynes A. Une augmentation du chômage Les investissements de productivité sont à court terme destructeur d'emplois. En effet, la substitution du cabinet de travail a un effet négatif sur l'emploi. Les délocalisations, qui sont des investissements à l'étranger, nuisent à l'emploi dans les pays qui les pratiquent. B. Une augmentation des déficits extérieurs Une augmentation des investissements ne profite pas toujours en totalité aux entreprises nationales. [...]
[...] Les déterminants de l'investissement A. Les différents déterminants La demande La demande est un des deux principaux déterminants de l'investissement. En effet, quand les entreprises estiment que la demande va augmenter, elles vont être incitées à investir. Cependant, trois conditions doivent être réunies : Tant que les stocks des entreprises ne sont pas épuisés, la production n'augmente pas, l'entreprise déstocke, elle n'investit pas non plus ; L'entreprise doit aussi anticiper une demande durable, sinon elle n'investit pas ; Enfin, tant que les capacités de production de l'entreprise ne sont pas saturées, l'entreprise répond à l'augmentation de la demande par une augmentation de la production, et non pas à l'augmentation de l'investissement. [...]
[...] Le financement externe Il existe deux modes de financement externe de l'investissement : Le financement intermédiaire, c'est-à-dire, le financement par le crédit bancaire. Ce mode de financement a comme principal problème l'endettement qu'il génère et des frais financiers importants (le taux d'intérêt) ; Le financement externe direct : pour obtenir des fonds, l'entreprise fait appel aux épargnants du marché financier (la Bourse). L'entreprise émet des actions (vendues) sur les marchés financiers afin de récolter les fonds nécessaires à son investissement. [...]
[...] De plus, quand les taux de marge sont importants, l'entreprise peut consacrer une part plus importante de ses profits à l'autofinancement de ses projets (théorème de SCHMIDT). Comment augmenter le taux de marge ou le taux de rentabilité ? La zone franche est un moyen d'augmenter le profit et de diminuer les taux d'intérêt aussi (mais cette décision dépend de la Banque Centrale Européenne). Généralement, le rétablissement des taux de marge passe par la mise en place d'une rigueur salariale (moindre progression des salaires). [...]
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