Le terme « crise » date de la médecine de l'antiquité. Il désignait l'instant de résolution des maladies. C'est à partir du 18ème que ce terme apparait en économie, période à laquelle l'économie émerge comme objet indépendant. Sa définition renvoie à une phase pathologique dans l'évolution du système économique, dysfonctionne. On attend en temps normal de lui qu'il répondre à des objectifs (capitalistes : créer des richesses, de l'emploi, répartition des richesses...).
Une crise peut être de deux types : à effet économique (aléa extérieur comme une mauvaise récolte dans le système féodal) ou à déclencheur économique (dysfonction interne comme les crises de spéculation financières comme 1929, 2008).
[...] Les physiocrates
Ce courant principalement français est dû au médecin François Quesnay. Vauban et Boisguilbert y participeront également. Etymologiquement « le pouvoir de la nature », cette école se fonde sur la productivité exclusive de l'agriculture. L'agriculture produit un surplus par rapport à ce qu'elle a besoin pour se régénérer. Quesnay distingue trois classes : les agriculteurs (seule classe productive), les propriétaires fonciers et les artisans (« classe stérile »). Il s'intéresse à la circulation des revenus entre ces trois classes. Pour lui, l'impulsion vient des propriétaires fonciers qui dépensent leurs rentes auprès des agriculteurs et artisans... Mais cette circulation permet-elle au système de se développer ? Oui si les propriétaires et les artisans dépensent leur revenus dans des proportions correctes entre biens agricoles et artisanaux. Si les propriétaires alimentent plus la classe « stérile », ils privent les agriculteurs de revenus pourtant seuls producteurs de croissance. C'est la crise. Voici donc les toutes premières réflexions sur la possibilité de crise du système.
[...] La crise européenne de 1815, due à de mauvaises récoltes en 1809 et 1811 fait augmenter les prix. Ce qui attire les spéculateurs sur les terres et denrées. Jusqu'à ce que les banques de provinces se mettent à prêter de l'argent massivement aux spéculateurs. Ces derniers généralisant leurs activités de spéculation à tous les secteurs. Au retour au pouvoir de Napoléon 1er, la France mène une guerre à la coalition Angleterre, Pays-Bas, Allemagne/Prusse. La bataille de Waterloo amenant la France à la défaite. Ce qui entraine l'arrêt des commandes de guerre (tous biens) de l'Etat anglais. Et donc une crise de surproduction (climat de spéculation, effort de guerre, main d'oeuvre sur le marché du travail, premiers machinismes). L'engorgement général de tous les marchés entraîne alors une chute des prix (-35% sur le café, -60% sur le sucre, -50% sur le coton... sur un an). Résultat, les banques font en faillites et le chômage explose. (...)
[...] Cependant, à partir des années 2000, les banques vont se mettre à octroyer des crédits à des ménages plus risqués appelés emprunteurs de qualité subprimes Rapidement développés, ces crédits ont la particularité d'être majoritairement à taux variables. Le taux d'intérêt payé est donc changeant chaque année en fonction du taux d'intérêt de la FED. La situation est telle que des prêts dits NINJA sont accordés. C'est-à- dire à des personnes n'ayant No Income, No Job or Assets Les innovations financières La titrisation C'est par la titrisation que les banques réussissent à sortir de leurs bilans comptables les crédits octroyés. [...]
[...] L'internationalisation de la crise Nous analyserons trois principaux facteurs de transmission aux autres pays. Le canal psychologique La panique aux Etats-Unis se transmet sur les places boursières en raison du comportement mimétique des investisseurs. La finance A l'époque, les Etats-Unis sont créanciers du monde, ils prêtent au monde entier. L'Allemagne emprunte ainsi aux Etats-Unis mais également à l'Angleterre pour fait face à la reconstruction. Comme prévu par les Plan Dawes et Young, il s'agit de prêt de capitaux renouvelables à court terme. [...]
[...] Le but de Keynes est de montrer que le salaire réel ne se négocie pas dans la vie réelle. On négocie le salaire monétaire, en monnaie. Cette dépense fournie une demande de biens et services qui, sur la marché des biens et services, va déterminer les prix. On ne connaît le salaire réel qu'après avoir fixé le niveau de l'emploi. On pourrait rétorquer à Keynes qu'une fois qu'on a constaté le niveau du salaire réel, on pourrait baisser le salaire nominal. [...]
[...] Du premier choc pétrolier aux subprimes De la fin de la seconde guerre mondiale à 1973, on a observé une disparition des grandes crises. Et ca n'est qu'à partir de 1973 que l'on assiste à une résurgence des crises économiques. Les Trente Glorieuses et la disparition des crises La période qui s'ouvre à partir de 1945, avec le recul historique, restera une grande période de stabilité et prospérité économique : les Trente Glorieuses. On peut observer que c'est une période marquée par la quasi- absence de crise financière de grande ampleur. [...]
[...] Il devient inintéressant de placer pour des dividendes. L'unique motivation de détention des actions est de revendre avec une plus-value. Tous ces facteurs permettent la montée d'une bulle financière, qui va se retourner. Les causes du krach Il existe de très nombreuses théories et interprétations sur les causes du krach. Mais se dégagent deux raisons principales : - Le durcissement de la politique monétaire de la FED : sur fond de discorde entre New-York et le bureau fédéral, la FED va décider de relever le taux d'intérêt (taux d'escompte) de à en Août 1929. [...]
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