Jean Fourastié : "Nous voyons bien pourquoi nous travaillons : nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains, en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins ; nous travaillons pour transformer l'herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles".
On produit car il y a avant tout une nécessité. L'homme a besoin d'un certain nombre de choses pour survivre et pour vivre. En outre, produire implique nécessairement l'activité humaine, l'intervention de l'homme ; c'est le travail. La production est enfin une activité de transformation de la nature, par opposition à l'économie de la chasse et de la cueillette : au sens de Fourastié ce n'est pas une production, puisqu'il y a besoin (alimentaire), travail (la chasse et la cueillette), mais pas transformation. Ainsi, l'agriculture est la première activité productive de l'humanité, apparue environ 6000 avant J.C en Mésopotamie (passage au néolithique).
La production peut-elle se concevoir sans échange ? Un groupe d'individus peut satisfaire seul ses propres besoins (autosuffisance). Une situation d'autarcie est une situation où un pays se coupe de tout commerce extérieur. L'échange ne paraît donc pas inévitable (...)
[...] Il lui faut appeler à l'aide amis et concurrents, offrir des cadeaux précieux, donner à grands frais festins et divertissements. Sans doute cadeaux et festins ont-ils une autre origine que l'ostentation naïve, mais ils se sont de bonne heure pliés à cette fin et ce caractère leur est resté jusqu'à nos jours ; c'est donc sur cette utilité que depuis bien longtemps ces usages sont établis. Thorstein Veblen Théorie de la classe de loisirs 1899 Il faut poser clairement dès le début que la consommation est un mode actif de relation non seulement aux objets, mais à la collectivité et au monde, un mode d'activité systématique et de réponse globale sur lequel se fonde tout notre système culture Jean Baudrillard Le système des objets 1968 On peut concevoir en effet la consommation comme une modalité caractéristique de notre civilisation industrielle à condition de la dégager une fois pour toutes de son acception courante : celle d'un processus de satisfaction des besoins. [...]
[...] C'est également ainsi que l'on peut comprendre que des métiers sales, ennuyeux ou pénibles soient mal payés. Dans une logique d'offre et de demande, il faudrait rémunérer fortement ces emplois pour compenser leur faible attrait. C'est pourtant la situation inverse qui domine, comme si un travail peu valorisé dévalorisait celui qui l'exerce, au point de lui faire accepter un bas salaire L'influence des rapports de force A supposer que les salaires pratiqués dans une entreprise soient considérés comme injustes ou anormaux par une partie des salariés, que peuvent faire ces derniers ? [...]
[...] Que pense-t-on, dans les milieux de modeste extraction, de la chicorée ? Aime-t- on la purée toute faite, et pourquoi ? Parce qu'elle est légère ? Parce qu'elle est onctueuse ? Parce qu'elle est si facile à faire : un geste et hop ? Trouve-t-on vraiment que les voitures d'enfants sont chères ? N'est- on pas toujours prêt à faire un sacrifice pour le confort des petits ? Comment votera la Française ? [...]
[...] Différentes méthodes permettent ensuite, sur la base de ces réponses, d'établir un seuil de pauvreté subjectif : les ménages dont le revenu est inférieur à ce seuil seront alors considérés comme pauvres (insécurité d'existence objective). Un autre indicateur (insécurité d'existence subjective) consiste à dénombrer les ménages qui déclarent éprouver les difficultés financières à boucler leur budget. Les réponses à ce type de questions ne sont pas dénuées d'ambigüité. D'abord parce que, dans leurs réponses sur le revenu minimal nécessaire, la référence retenue par les ménages n'est pas nécessairement la même et peut traduire une aspiration plus qu'une nécessité. [...]
[...] : ma voiture est en panne, donc je l'emmène chez le garagiste, mes compétences mécaniques étant limitées. Je suis le principal et le garagiste est le mandant Comment puis-je savoir que le garagiste ne va pas profiter de son avantage en termes de connaissances pour me faire croire qu'il faut tout changer, alors qu'il ne faut remplacer qu'un boulon ? Dans notre propos : je suis actionnaire principal, j'embauche un nouveau Directeur Général. Comment être sûr qu'il gérera l'entreprise dans mon intérêt Ainsi, un certain nombre de dirigeants arriveraient à utiliser les informations qu'ils détiennent pour obtenir une rémunération plus élevée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture