[...] 2. Les principales ruptures de croissance du 20è siècle
Angus Maddison :
- Phase 1870-1913 : accélération de la croissance mondiale entraînée par la 2RI. l'internationalisation des échanges et les mouvements des facteurs de production ont joué un rôle déterminant dans la croissance. = première mondialisation (Suzanne Berger).
- Phase 1913-1950 : la croissance mondiale est sensiblement moins forte : 2GM + la plus grande crise des années 1930. Cela masque selon Maddison, une accélération de la croissance potentielle (= croissance qui serait obtenue si les facteurs de production étaient pleinement utilisés.)
- Phase 1950-1973 : exceptionnelle accélération de la croissance mondiale qui avoisine les 5% par an. Rôle du progrès technique dans la croissance, rôle des autorités publiques (GATT, développement d'un système financier mondial stable, intervention constante des États au service de la demande avec la généralisation des politiques d'inspiration keynésienne).
- Phase 1973-... : rythme proche du trend séculaire dans les pays développés. Choc pétrolier de 1973 = rupture de tendance (et non pas crise longue et durable, selon Maddison). Un petit nombre de pays asiatiques connaissent une croissance sensiblement plus forte.
[...] A long terme, tous les pays développés ont connu une triple évolution : une baisse régulière de la part de l'emploi agricole au 20è siècle, une tertiarisation de l'activité qui s'accélère à la fin des 30 Glorieuses, et une augmentation puis un reflux des emplois industriels au cours de la deuxième moitié du 20è siècle. La tertiarisation a été plus rapide au Royaume-Uni et aux États-Unis, tandis que le déclin industriel a été moins rapide en Allemagne.
Côté offre, William Baumol distingue deux secteurs : le secteur progressif (industrie et agriculture : l'introduction de technologies permet des gains rapides de productivité) et le secteur non progressif (services: productivité stationnaire), le secteur non progressif va absorber l'essentiel de la main-d'oeuvre.
Aujourd'hui, le système productif des pays développés se caractérise moins par un processus de désindustrialisation mais par l'émergence d'un nouveau système productif, centré sur les services et l'innovation, source d'une croissance soutenue. (...)
[...] Le modèle de Solow repose sur une série d'hypothèses qui conditionnent une croissance équilibrée: les facteurs de production sont parfaitement substituables les rendements d'échelle sont constants la totalité de l'épargne est investie la productivité marginale du capitale est décroissante = rendements factoriels décroissants. On dégage trois résultats importants de son modèle: Une croissance équilibrée est possible si l'on se situe dans un cadre où les facteurs sont substituables. La croissance ne s'accompagne pas de déséquilibres sur le marché du travail puisque l'adaptation du volume de travail en fonction de son prix permet d'ajuster l'offre et la demande de travail. [...]
[...] A long terme, la croissance économique s'accompagne d'une augmentation de l'intensité capitalistique (surtout pendant les 30 Glorieuses). Le progrès technique: Résidu de Solow = augmentation de la productivité qui ne résulte pas d'un facteur de production mais qui est imputable au processus productif dans son ensemble. Le résidu est un progrès technique dit exogène. Une critique faite à Solow sur son modèle est à l'origine de la loi de Kaldor- Verdoorn fonction de progrès technique de Kaldor): le taux de croissance de la productivité du travail dépend du taux de croissance du capital par travailleur. [...]
[...] Ceci constitue une explication à la divergence des taux de croissance entre pays. Les facteurs institutionnels de la croissance: Présentés par la nouvelle économie institutionnelle (Williamson, North). Les institutions d'une société sont les règles du jeu qui structurent les échanges économiques, elles favorisent ou freinent le progrès technique, et sont donc un facteur essentiel de croissance. III: Transformations du système productif et comportement des firmes au XXème siècle: Système productif = ensemble des agents produisant des biens et des services sur un territoire donné. [...]
[...] Il y a affaiblissement du pouvoir de l'actionnaire au profit du manager. L'entrepreneur n'est plus un innovateur charismatique mais un salarié parmi d'autres. Dernières décennies du 20ème siècle: sous l'influence du développement des marchés financiers, les actionnaires retrouvent un pouvoir réel. Ce mouvement s'accompagne d'une transformation du mode de gestion des managers, développement des rémunérations mixtes qui rendent leurs revenus dépendants des performances boursières de l'entreprise. La gestion managériale est davantage critiquée et donne peu de place à l'initiative individuelle Capitalisme libéral, capitalisme fordiste, capitalisme actionnarial: L'école de la régulation (Robert Boyer, André Orléan, Jacques Mistral, Michel Aglietta): le capitalisme est structuré sur des périodes longues par deux modes de régulation: Mode de régulation concurrentiel (apogée au début du 20ème siècle puis décomposition avec la crise des années 1930): accumulation extensive du capital et faibles gains de productivité. [...]
[...] Serait en cours de formation selon Aglietta. Rôle central de la finance depuis les années 1980's qui conduit à l'adoption de règles de gestion des entreprises privilégiant le court terme et la rentabilité financière. [...]
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