Le cas de la concurrence pure et parfaite se rencontre peu.
Dès qu'une des cinq conditions n'est pas réalisée, on entre en concurrence imparfaite.
On peut dire que dans certains cas la concurrence n'existe pas : c'est le cas du monopole.
Le monopole est une concentration du marché. Cette concentration désigne l'augmentation de la taille des entreprises et également la diminution de leur nombre.
La concentration qui remet en cause l'hypothèse de l'atomicité des marchés, peut s'expliquer selon plusieurs raisons :
- elle s'explique à travers la notion de rendements croissants : économie d'échelle
- la contrainte technologique : elle limite l'entrée des producteurs ou des entreprises sur le marché (brevets, licences,...)
Il existe différentes structures de marché (...)
Le monopole est une structure de marché dans laquelle un offreur fait face à plusieurs demandeurs.
Le bien produit par le monopoleur ne doit pas avoir de substituts proches.
C'est l'exemple de la SNCF.
On dira qu'une entreprise est en situation de monopole si l'élasticité croisée entre la demande du bien qu'elle produit et le prix de tous les autres biens est faible.
Rappel : l'élasticité mesure la réaction de la demande pour un produit particulier à la variation du prix des autres produits.
La demande d'un bien étant une fonction croissante des prix substituables, alors l'élasticité croisée sera positive pour les biens substituables et l'élasticité prix sera négative.
Le monopole s'explique par l'existence de barrières à l'entrée, par l'impossibilité pour certaines entreprises de pénétrer le marché même si elles le souhaitent. (...)
Le monopole est socialement inefficace car il réduit le surplus global de la collectivité.
La charge morte mesure la baisse du surplus global des consommateurs et des producteurs du fait du passage d'une tarification concurrentielle à une tarification monopoliste.
Cette tarification monopoliste néglige la répartition du surplus et considère d'une façon identique qu'1 ? gagné par le producteur signifie la même chose pour le consommateur.
Pour limiter cette charge morte, cette inefficience, l'Etat peut décider d'intervenir (...)
[...] Ce surplus total est maximum quand le prix de marché est tel que ni le dernier consommateur ni le dernier producteur ne bénéficieront d'un surplus. Que perdent les consommateurs lors du passage de la concurrence pure et parfaite au monopole ? L'augmentation du prix de vente réduit le surplus du consommateur. La perte de surplus du consommateur est représentée par la surface ABCD. La baisse du surplus du consommateur est en partie compensée par l'augmentation du surplus du producteur liée à la hausse du prix de vente. L'augmentation du surplus du producteur se mesure par la surface EBCD. [...]
[...] Cela signifie que l'Etat fixe un prix de telle sorte que la recette moyenne (=courbe des demandes des consommateurs) égalise le coût moyen : On appelle cette situation le seuil de fermeture et donc . C'est une tarification au coût moyen. A ce prix l'Etat rentabilise sa production mais la charge morte ne disparait pas totalement. Il ne faut pas en tirer la conclusion que toute situation de monopole doit être évitée car nuisible pour la collectivité, car le raisonnement a été menée jusqu'à présente avec l'abstraction de l'origine des monopoles. Si la production d'un bien entraine une infrastructure importante alors les couts fixes seront importants. [...]
[...] En monopole, prix et quantités sont déterminé simultanément. Le profit économique d'une entreprise en situation de monopole est positif. Le point E détermine le volume de production optimale. Le profit unitaire (profit moyen) est égal à : prix-coût moyen. Le profit unitaire mesure la différence entre le prix de vente et le coût moyen. Graphiquement le profit unitaire est représenté par le cadran ABCP*. Problème des monopoles : Il n'y a pas d'incitations à l'innovation. L'Etat cherche à se désengager, surtout en cas de déficit. [...]
[...] et Si : la situation est prospère et le producteur a intérêt à produire davantage. Si : le producteur vend à perte. L'intersection de la courbe de coût marginal et de la courbe de recette marginale donne le volume de production optimale Q*. Pour obtenir le prix optimal, il faut reporter le point sur la courbe de recette moyenne. Le monopoleur va déterminer le profit qui sera égal au produit et de la marge bénéficiaire - CM) d'où Profit = Remarque : En situation de monopole, le prix d'équilibre est supérieur au coût marginal. [...]
[...] Sur un marché de concurrence pure et parfaite : Le prix se fixe par l'égalité entre la demande et l'offre (ou La demande est la même (linéaire et constante). La fonction d'offre globale se construit à partir des couts marginaux de toutes les entreprises individuelles. =Prix. Comparaison graphique : Si le marché était en concurrence pure et parfaite, le prix d'équilibre se fixerait à l'intersection des courbes de recette marginale et de coût marginal. Le prix serait plus faible et les quantités vendues plus élevées. En monopole, le prix de vente est supérieur. Le surplus total est plus faible en monopole qu'en concurrence pure et parfaite. [...]
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