[...] Une grande partie de l'oeuvre de Keynes est marquée par la crise de 1929, dont il accusera le gouvernement de l'époque de ne pas avoir pris les solutions qui s'imposaient (intervention plus grande de l'État).
C'est pourquoi l'ouvrage majeur de Keynes, La Théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie, est consacré aux solutions pour lutter contre le chômage (le véritable fléau de la crise de 29). On parlera alors de révolution keynésienne, car contrairement à ses anciens professeurs néoclassiques, il ne croit pas en l'existence de mécanismes autorégulateurs dans l'économie. Il prône donc l'intervention de l'État en cas de crise économique majeure (il n'est pas marxiste, car il ne croit pas à l'économie planifiée).
[...] 1) La baisse des salaires aggrave le chômage
Selon Keynes, une baisse des salaires, préconisée par les néoclassiques afin de lutter contre le chômage, exerce un effet dépressif sur l'emploi. En effet, on assiste alors à une diminution de la consommation, car le pouvoir d'achat va baisser, d'où une réduction de la production. Or, tout ralentissement de la croissance économique (ralentissement de la production) aggrave le chômage.
2) Explication
Au niveau microéconomique, il est possible selon Keynes qu'une baisse des salaires soit favorable à l'emploi. Pourtant, au niveau macroéconomique, au niveau d'une nation, d'un pays, quand toutes les entreprises baissent leurs salaires, cette mesure diminue la consommation, et donc aggrave le chômage (...)
[...] Le débat contemporain A. La solution libérale d'actualité Le problème du SMIC en France Les libéraux expliquent le taux de chômage élevé en France du fait d'un salaire minimum qui empêche les salaires de baisser. Le problème des charges sociales L'existence de cotisations sociales en France (afin de financer la Sécurité Sociale) pèse sur les salaires et alourdit le coût du travail. Les autres problèmes L'existence de syndicats qui font pression sur les salaires L'existence de l'indemnisation du chômage qui incite les gens à rester au chômage B. [...]
[...] Conclusion : La baisse des salaires entraîne une égalité entre l'offre et la demande. Seul persiste le chômage volontaire, ce qui n'est pas dramatique pour les libéraux. III. L'analyse keynésienne A. La critique keynésienne La baisse des salaires aggrave le chômage Selon Keynes, une baisse des salaires, préconisée par les néoclassiques afin de lutter contre le chômage, exerce un effet dépressif sur l'emploi. En effet, on assiste alors à une diminution de la consommation, car le pouvoir d'achat va baisser, d'où une réduction de la production. [...]
[...] Les solutions pour lutter contre le chômage : soutenir la demande effective La relance par l'investissement : la meilleure solution Keynes privilégie la relance par l'investissement, car : D'une part, la relance par la consommation comporte des fuites, c'est-à-dire que les ménages peuvent épargner une trop grande partie de leur revenu supplémentaire ; D'autre part, la relance par l'investissement permet de mettre en place le fameux effet multiplicateur fortement favorable à l'activité économique, donc à l'emploi. Quelles sont donc l'investissement ? les mesures à prendre pour relancer Une politique de taux d'intérêt faible va diminuer le coût du crédit. Dès lors, les entreprises sont incitées à investir. Cependant, en cas de crise grave de type 1929, Keynes juge cette mesure inefficace. [...]
[...] En effet, ayant assisté à la crise de 29 et à son cortège de misères, les salaires trop faibles de l'époque ont quand même coïncidé avec un taux de chômage élevé. Peut-on alors parler de chômage volontaire ? Sûrement pas, selon Keynes, car les ouvriers ont trop besoin de manger et une baisse de salaire ne peut pas les décourager. B. La principale cause du chômage : la faiblesse de la demande effective La demande effective : le concept-clé chez Keynes C'est la demande anticipée par les entreprises sur laquelle elles veulent se baser afin d'évaluer le nombre d'embauches nécessaires pour y répondre. [...]
[...] Chapitre 4 : Sous-emploi et demande chez Keynes I. John Maynard Keynes (1883-1946) A. Qui est Keynes ? Cet Anglais, né d'un père économiste, a reçu une formation néoclassique. Ses professeurs à l'université de Cambridge sont deux célèbres néoclassiques : Marshall et Pigou. Enseignant à l'université, puis haut fonctionnaire, il va tenter de trouver des solutions complètes aux problèmes économiques. En effet, la théorie néoclassique était abstraite et souvent éloignée de la réalité. B. Le contexte historique Une grande partie de l'œuvre de Keynes est marquée par la crise de 1929, dont il accusera le gouvernement de l'époque de ne pas avoir pris les solutions qui s'imposaient (intervention plus grande de l'État). [...]
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