- Dépenses publiques et PO (=Prélèvement obligatoires) fin 19è jusqu'aux 1960's :
Il y a une montée des dépenses publiques à l'occasion des deux guerres et de la crise de 1929. Elles ne reviennent pas au niveau initial une fois la crise passée, car il y a un effet de cliquet (Peacock et Wiseman) = effets de déplacements qui rendent le maintien des dépenses publiques nécessaire en raison de charges liées à la reconstruction, et le niveau des PO acceptables par accoutumance.
- Période 1995-2005 :
Trente Glorieuses = mise en place de l'Etat-Providence en Europe ; dépenses sociales moindres aux USA et Japon. C'est la naissance de l'opposition du modèle anglo-saxon (libéral) au modèle européen-continental (interventionniste). Mais il y a des problèmes à la mesure des interventions de l'Etat : la réintégration des cotisations « volontaires » (mais indispensables) réduit les écarts entre pays « libéraux » et pays « interventionnistes ».
L'augmentation des dépenses publiques s'accompagne d'une hausse des impôts destinée à les financer, et depuis 1975 de déficits publics récurrents mais limités.
- Un retour massif et temporaire de l'Etat ?
France : dépenses publiques au sens large (=Etat, protection sociale, collectivités locales) représentent plus de 52% du PIB, moyenne de l'OCDE : 42%, Suède : 54%.
Avec la crise (actuelle), les niveaux des dettes publiques pourraient entraîner une augmentation des primes de risques et donc des taux d'intérêt sur les emprunts d'Etat, ce qui alourdirait la dette. C'est le cas de la Grèce dont la notation a été dégradée par les agences de notations Fitch, Standard and Poor's et Moody's, ce qui conduit à l'effet boule de neige = les niveaux élevés atteints par les ratios de dette conduisent à un alourdissement de la charge de la dette qui, en l'absence de mesures d'assainissement, creuse les déficits qui alimentent alors le stock de dettes, ...
Cela limite alors la conduite de politique budgétaire active, et les générations futures auront à supporter le poids de la dette (...)
[...] 3:Généralisation des interventions sociales de l'État dans l'après guerre Lord W. Beveridge est chargé pendant la seconde guerre mondiale d'un rapport sur les assurances sociales, dans lequel il propose un système unique de sécurité sociale couvrant l'ensemble des risques sociaux . En GB: Mise en place de l'Etat providence: lois suivantes: le Butler Act de 1944 crée un enseignement secondaire public et gratuit et met en place le système d'allocations familiales, le National Insurance Act de 1946 instaure les assurances chômage, maladie, retraite, décès, maternité, etc . [...]
[...] Pour Keynes, l'intervention de l'Etat n'est pas destinée à remettre en cause la logique du système capitaliste mais à corriger ses déséquilibres . Keynes impose de nouveaux raisonnements économiques: Réfutant la loi de J.B Say (=Toute offre crée sa propre demande), Keynes s'appuie sur le concept d'anticipation de l'entrepreneur pour montrer que l'économie ne fonctionne pas forcément ni même ordinairement en situation d'équilibre de plein emploi. Ces anticipations (pessimistes ou optimistes) déterminent un niveau plus ou moins élevé d'investissement privé. [...]
[...] L'interventionnisme ne se traduit pas par une montée du secteur d'Etat au détriment des entreprises privées. Les aspects les plus marquants de la tutelle de l'Etat sont supprimés dès la fin du conflit mais il restera dans l'après-guerre l'idée que le rôle des secteurs clés de l'activité devaient être placés au service de l'intérêt national (exemple: transports, production d'hydroélectricité) . Pendant la 2GM: Dirigisme étatique encore accentué. Dès septembre 1939 contrôle des prix, des salaires et du commerce extérieur .Vichy, organisation corporatiste de l'économie de la France occupée. [...]
[...] Les Etats se sont alors donné les moyens de limiter les fluctuations autour du trend, à défaut de pouvoir modifier le trend lui-même. L'Etat possède aussi durant cette période une relative maitrise du taux de change qui peut être réévalué ou dévalué par rapport au dollar dans le cadre du système de Bretton Woods, ce qui peut permettre des ajustements en matière d'équilibre extérieur . Spécificités nationales: La politique de stop and go nette en Grande Bretagne subordonnée à la volonté de garder une livre sterling forte, à chaque tension spéculative, le gouvernement choisit de prendre des mesures d'austérité préjudiciables à l'investissement et à la croissance. [...]
[...] Le choc de la crise va agir comme un révélateur des problèmes financiers structurels du système de couverture sociale . Des crises d'efficacité et de légitimité: Selon Rosanvallon, il u a crise d'efficacité dans la mesure où l'Etat ne parvient plus à suivre le projet beveridgien de protéger les hommes du besoin. Ce sont les catégories les plus favorisées qui sont le plus utilisatrices des services publics tels l'éducation, les musées et les bibliothèques, des services de santé les plus couteux dans la jouissance d'un temps inégal de retraite en raison d'espérances de vie restant plus courtes pour ceux ayant occupés les fonctions les plus physiquement pénibles. [...]
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