III) Quelles évolutions pour l'agriculture ?
L'orientation de l'agriculture est liée à différents facteurs et doit tenir compte de la diversité du monde agricole, des contraintes internationales (PAC, concurrence mondiale, conférences de Doha [ronde de négociations, d'une durée de trois ans, effectuée sous l'égide de l'OMC, portant surtout sur la libéralisation du commerce international, et ayant comme objectif explicite le développement de ce qu'on appelait le Tiers-Monde ; l'essentiel des négociations de Doha portaient sur l'agriculture et sur l'amélioration de l'accès aux marchés des pays riches pour les produits agricoles des PED], ...) et de demandes économiques et sociales.
Il y a 4 pistes dans l'évolution de l'agriculture :
1 - Une agriculture "productiviste" et technicienne :
La tâche de l'agriculture est de nourrir dans les meilleures conditions possibles la part la plus importante possible de population, d'où la priorité à l'activité de production. Dans cette perspective, les OGM peuvent être considérés comme un élément favorable à la production. Mais ils posent des problèmes en termes d'écologie et d'acceptation sociale.
Il y a des interrogations sur le mode de rémunération des agriculteurs (articulation agriculture - marché). Le modèle serait l'agriculture américaine. Certains considèrent que ce serait l'agriculture du bassin parisien. On constate que l'agriculture française n'est plus la première agriculture exportatrice.
2 - La marche vers la qualité :
On peut être efficace en produisant beaucoup, mais aussi en produisant moins, mais mieux. La production est quantitativement plus limitée avec des produits à plus haute valeur ajoutée.
- Labels : ils garantissent la qualité du produit (au stade de la production).
- Identification de l'origine du produit, du nom du producteur : l'origine est contrôlée. C'est le principe des AOC (1935) : elles imposent des contraintes techniques, une certaine qualité du produit, et l'inscription dans une tradition agricole.
- La production biologique : la valeur ajoutée est plus importante, et on répond à une demande sociale liée à l'environnement.
3 - L'agriculteur "jardinier du paysage" :
Redéfinition des fonctions de l'agriculture autour d'activités liées à l'espace rural. L'agriculteur n'a pas pour unique fonction de produire, il a aussi une fonction de conservation et de valorisation de l'espace rural.
Un espace agricole laissé à la nature se transforme en friche.
Principe des Contrats Territoriaux d'Exploitation (CTE) : l'agriculteur est rémunéré, par contrat, par l'administration pour l'entretien des chemins ruraux, par exemple.
4 - La diversification des activités :
Des productions de services autour de l'espace rural se développent (tourisme, loisirs, ...) : gîte dans la ferme, accueil à la ferme (colonies de vacances), par exemple.
Le devenir de l'agriculture ne sera pas univoque mais renverra à des logiques plurielles selon les types de production et les régions.
Il faut tenir compte de la complexité des évolutions : le mouvement de hausse du prix des matières premières en 2007 - 2008 s'enchaîne avec une très forte dépression en 2009 et une reprise significative en 2010. Ces fluctuations entraînent de fortes variations des revenus agricoles, ce qui aura un impact sur l'évolution du monde agricole (...)
[...] Il s'agit de croiser services et TIC. Par exemple, les personnes âgées peuvent avoir une télécommande d'alerte : un simple bouton sur lequel il faut appuyer pour faire venir quelqu'un. Par exemple, l'usage d'internet pour optimiser ses déplacements (bus/vélo/métro L'économie quaternaire une croissance durable à construire Dans l'économie du XXe siècle, les besoins étaient en grande partie satisfaits en achetant des biens et en se déplaçant sur des lieux particuliers où étaient délivrés les savoirs et savoir-faire (école, hôpital, etc.). [...]
[...] Pourquoi avoir recours à ces prestataires de services ? Pourquoi est- ce moins cher ? * Le coût du travail peut y être moindre : en effet, l'industrie est historiquement le secteur où naissent les syndicats, ce qui fait que les syndicats y sont développés, qu'il y a de nombreux avantages sociaux acquis, Ainsi, en ayant recours au secteur tertiaire, on peut baisser les coûts de production, les salariés des entreprises de services ayant moins de droits, moins d'avantages, * Si, par exemple, j'ai 52 salariés, dont 5 gardiens, j'externalise cette tâche de gardiennage. [...]
[...] Mieux, on pourrait grouper les vêlages en fin d'hiver pour avoir le gros du bétail à nourrir en mai, lors du pic de production d'herbe. Mais les chercheurs ont constaté que cette idée pose des problèmes d'organisation de la reproduction. Enfin, les déchets des exploitations seront de plus en plus optimisés. En témoigne ce tracteur commercialisé en Autriche qui fonctionne au gaz extrait de lisier et autres déjections animales. ( ) Faut-il en conclure que l'agriculture de demain sera celle du passé ? Pas vraiment, mais elle s'en inspire. Il s'agit plutôt d'un mélange de redécouvertes et d'innovations. [...]
[...] Un mouvement inéluctable des économies et des sociétés Dynamique de la productivité : le secteur industriel est marqué par des gains de productivité élevés. On constate des gains de productivité dans l'industrie : pour produire la même quantité, il faut moins de main-d'œuvre ; pour maintenir l'emploi, il faut augmenter la demande. Croissance plus modérée de la demande (loi d'Engel) : Notes : Le graphique ne tient pas compte des produits agricoles et des services non marchands. On constate que la part de l'industrie dans la demande intérieure est passée de à entre 1980 et 2006 (ce qui ne veut pas dire que la demande de biens industriels a baissé, mais qu'elle a augmenté moins fortement que la demande globale), alors que les services marchands sont passés de à ( Outils économiques à mobiliser : * impact de la productivité : - baisse du nombre d'emplois - baisse des coûts unitaires de production - baisse des prix relatifs (prix des produits industriels par rapport aux prix des produits dans les services) : les variations des prix relatifs dépendent de ce que font les entreprises de ces gains de productivité (hausse salaire, baisse des prix, et dépendent donc du coût du travail, du degré de concurrence, Toute chose égale par ailleurs, si les gains de productivité sont plus forts dans l'industrie dans les services, alors les prix relatifs de l'industrie baisseront par rapport aux services. [...]
[...] Aux distorsions fiscales ou sociales s'ajoutent les problèmes structurels. En Allemagne et dans les pays du nord de l'Europe, les exploitations sont plus grandes, plus concentrées sur le territoire. Si la surface moyenne des exploitations françaises augmente régulièrement - de 42 ha en 1988 à 78 ha aujourd'hui l'agriculture reste, en France, très atomisée. Pour ne prendre qu'un exemple, la filière laitière française ne compte pas moins de exploitations, réparties sur l'ensemble du pays. En aval entreprises assurent la collecte et la transformation du lait ; quatre centrales d'achats dominent la distribution. [...]
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