[...] B. La création monétaire
Lorsqu'une banque accorde un crédit elle crée de la monnaie (transformation de créances en moyen de paiement immédiat)
Les banques de second rang créent de la monnaie lorsqu'elles octroient des crédits (créance sur l'économie et créance sur le Trésor) ou lorsqu'elles créditent le compte d'un agent en échange de devises (créance sur l'extérieur)
La banque centrale crée de la monnaie lorsqu'elle crédite le compte du Trésor (en contrepartie de titre de créance), lorsqu'elle crédite le compte des banques de second rang en monnaie scripturale en l'échange de cessation de titres lorsque ces dernières doivent faire face à des retraits ou encore lorsqu'elle acquiert des devises (en cas de balance commerciale excédentaire.) Il existe donc pour la Banque centrale trois canaux de création monétaire.
Pour restreindre la création monétaire en limitant les crédits on peut augmenter le taux des réserves obligatoires des banques de second rang. La création monétaire dépend aussi du multiplicateur de crédit, plus les agents utilisent de la monnaie scripturale, plus la création monétaire est aisée car cela nécessite une base monétaire moindre.
[...] La banque centrale modulait la création monétaire par le taux de réescompte (en fixant un plafond de réescompte.) L'encadrement du crédit (taux d'enfer et de super-enfer) a des désavantages : pas de concurrence bancaire, ajustement par les quantités et pas par les prix, face au rationnement les banques privilégient les clients les plus sûrs.
Le système des réserves obligatoires permet de contrôler la création monétaire. Zone euro, réserves obligatoires de 2% minimum.
En vendant des titres sur le marché monétaire la banque centrale influe sur le taux d'intérêt à court terme à la hausse. Si elle propose d'acheter des liquidités alors le taux d'intérêt va augmenter. De même, en achetant des liquidités la banque centrale fait baisser le taux d'intérêt.
Après 1945 le mécanisme du réescompte était utilisé. En 1967 est créé le système des réserves obligatoires, mais ayant du mal à s'imposer, le mécanisme d'encadrement du crédit a vu le jour en 1972. En 1986, le réescompte est supprimé, l'encadrement du crédit en 1987. Il demeure donc les interventions de la banque centrale sur le marché monétaire et taux de réserves obligatoires.
Pour limiter l'inflation ou à l'inverse favoriser la croissance, la banque centrale modifie ses taux directeurs pour jouer sur le coût de refinancement des banques de second rang.
[...] Meese et Rogoff : la marche au hasard : le taux de change d'aujourd'hui constitue la meilleure prévision du taux de change futur.
A long terme, le taux de change dépend de variables structurelles appelées fondamentaux.
La parité absolue des pouvoirs d'achat repose sur la loi du prix unique. Si un bien X est disponible dans les pays A et B alors leur prix après conversion doit être identique. Donc le taux de change bilatéral de deux monnaies est déterminé par le rapport du niveau général des prix dans les deux pays.
La parité relative des pouvoirs d'achat : la variation du taux de change est déterminée par le différentiel entre le taux d'inflation interne et le taux d'inflation étranger. Une inflation nationale supérieure à l'inflation étrangère se traduit par une dépréciation du taux de change national. Dans une optique monétariste le différentiel est issu de la politique monétaire. Selon Frenkel, une croissance de la masse monétaire se traduit mécaniquement par une dépréciation du taux de change.
L'étude de Solnik & Roll montre que la PPA relative explique bien les évolutions de change en longue période. 5% sur un mois, 15% sur un trimestre et 39% sur un an. (...)
[...] Système de changes flexibles & capitaux mobiles . sortie de capitaux, dépréciation du taux de change et exportations En cas de change quasi-fixe, la politique monétaire peut se traduire par une dévaluation (qui augmente le prix des importations et baisse celui des exportations) Pour être efficace il faut que l'effet volume (hausse des exportations) soit supérieur à l'effet prix (hausse du prix des importations.) Mais cela suppose que les offreurs n'aient pas de comportement à la marge (maintiennent le prix de leur produit à l'étranger.) Le producteur est incité à répercuter la baisse du taux de change sur son prix en devise si son produit est fortement concurrencé par les prix, il est en revanche incité à une stratégie de profitabilité si son produit n'est pas concurrencé par les prix. [...]
[...] Les politiques de réduction de la dette prennent alors plusieurs voies: le rachat de la dette par le pays endettés mais qui est désavantageux, le rachat de la dette par une tierce partie, les échanges de dette contre des titres de propriété (debt equity swaps), l'échange dette contre dette, la remise de dette : le créancier accepte de rayer une partie de la dette dans l'espoir de voir augmenter la valeur anticipé des remboursements sur la dette restante. En effet, un pays trop endetté est peu incité à faire des efforts : c'est l'effet de surcharge de la dette. En allégeant sa dette (dont la probabilité de remboursement est faible), l'amélioration de la situation profite au créancier et au débiteur. [...]
[...] Une bande de fluctuation est généralement autorisée mais lorsque le taux de change s'éloigne de la parité la banque centrale doit intervenir. Si la parité officielle ne peut être maintenue durablement le pays procède à une dévaluation ou une réévaluation. B. Le taux de change se forme sur le marché des changes Le marché des changes est le lieu où se confrontent offre et demande de devise, permettant la détermination du taux de change. Le marché des changes n'a pas de localisation précise, il existe une cotation officielle (affichée chaque jour sur le marché des changes) mais la cotation s'effectue en continu. [...]
[...] Faiblesse du marché des actions et des obligations, revenus modestes et faible taux d'épargne. Pourtant ces pays offrent des opportunités d'investissement. Pour combler cet écart entre la faiblesse de l'épargne et les opportunités d'investissement, les PED peuvent recourir à l'épargne étrangère (émission d'obligations, prêts bancaires, IDE) Il existe des modes de financement sous forme de titre de propriété (le propriétaire perçoit des dividendes en fonction des profits de la firme, dépendant eux-mêmes de la santé du pays) ou sous forme de titre de dette (le remboursement est indépendant de la situation économique du pays.) Le schéma est la suivant : emprunter aujourd'hui pour accroître l'investissement national, ce qui génère une croissance économique permettant de rembourser demain l'emprunt. [...]
[...] Le SME a connu de graves turbulences lors de la crise de 1992-1993. Dans les années 90 s'accentue le phénomène de mouvement de capitaux car certains pays comme la France avaient des mécanismes de contrôle des changes alors que des directives de 1989 et 1990 ont libéralisé les mouvements de capitaux. Or comme le montre Padoa Schioppa avec le triangle d'incompatibilité, il est impossible de concilier mobilité des capitaux et stabilité des taux de change & politique monétaire. •Fixité des changes et mobilité des capitaux : pas de maîtrise du taux d'intérêt. [...]
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