Le modèle de la CPP a été établi par des économistes néoclassiques à la fin du 19e siècle présentant ainsi un univers théorique où l'offre et la demande se confronteraient à perfection. La mutation des structures économiques depuis le 19e siècle, les écarts manifestes entre le modèle et la réalité soulignée par l'école keynésienne de la concurrence imparfaite ne font-ils pas du modèle de la CPP un modèle historiquement dépassé ? Dans la mesure où ce modèle est fondateur et où l'on assiste depuis le début des années 80 à un certain retour au libéralisme, ne faut-il pas constater au contraire une certaine difficulté de la pensée économique à s'affranchir d'un tel modèle ? (...)
[...] Ce prix varie en fonction de l'emploi. Un équilibre de plein emploi peut don être atteint. Plus le salaire est élevé plus les entreprises embauchent. Il en est de même sur le marché monétaire où le bien mis à disposition est le moyen de paiement lui-même, l'argent. Cet argent a un prix qui est le taux d'intérêt. Le taux d'intérêt ajuste sans cesse les quantités empruntées et prêtées. L'optimum de Pareto : le marché en tant qu'idéal. Walras a établi un principe d'équilibre général : entre les marchés des interactions s'exercent une variation sur un marché se répercute sur les autres marchés. [...]
[...] Le modèle de la concurrence pure et parfaite suppose l'existence d'un marché qui fonctionnerait par lui-même par des lois. Il apparaît que dans nos sociétés modernes le contrat prévaut et que le droit lui-même fixe des cadres de fonctionnement du marché. Ainsi, l'Etat fixe des cadres au marché et des règles qui l'empêchent de fonctionner librement. Régulation : - Sherman Act (USA 1890) : bon fonctionnement de la concurrence sans contenu précis. - Clayton Act (USA 1914) : texte précis qui défens la concurrence sur le marché en prétendant limiter les monopoles et les trusts démantèlement de la Standard Oil et de Rockefeller). [...]
[...] L'atomicité est nécessaire : existence d'un très grand nombre d'acteurs sur le marché (producteurs et consommateurs) ce qui exclut tout monopole, oligopole, monopsone et oligopsone. La mobilité des facteurs de production. Les facteurs de production sont alloués de manière optimale et que la Demande et l'Offre puissent réagir de manière adéquate. La mobilité du travail : tout travailleur puisse changer d'activité et de lieu de travail. Celle des capitaux : les capitaux puissent être investis ou désinvestis rapidement d'un domaine vers un autre. La libre entrée et la libre sortie du marché. [...]
[...] Les règles de la concurrence loyale vont loin. Il est interdit par exemple de faire courir des rumeurs sur une entreprise pour la discréditer. La publicité ne doit pas être mensongère ni trompeuse. On n'a pas le droit de débaucher les représentants et les cadres d'autres sociétés pour s'octroyer leur savoir-faire, leurs réseaux. Les législations de la concurrence sont de plus en plus attentives à la transparence. Une tendance à la dérèglementation. Une tendance générale à la dérèglementation (Stigler) a été lancée à partir des gouvernements libéraux de Thatcher et de Reagan : - l'Airline Deregulation Act en 1978. [...]
[...] La critique de l'école de la concurrence imparfaite. Le Keynésianisme a été très critique à l'égard de l'ensemble de la doctrine néoclassique : les contradictions et les insuffisances du modèle de la CPP. Il a de manière générale cherché à montrer le caractère trop théorique, trop abstrait de l'approche néoclassique et a construit toute une théorie tentant de dépasser les limites de l'approche traditionnelle nécessité de ne pas laisser le marché à lui-même car il tendrait non pas à l'équilibre mais au déséquilibre. [...]
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