Les déséquilibres économiques contemporains : l'inflation et le chômage

Résumé du document

[...] 1) L'inflation, phénomène monétaire.
Pour les auteurs néoclassiques (les monétaristes), l'inflation résulte d'une émission monétaire trop importante : c'est l'excès de la croissance de la masse monétaire sur celle de la production qui provoque une augmentation du niveau général des prix. Pour les monétaristes (Milton Friedman), la croissance de la masse monétaire doit suivre celle de la production; dans le cas contraire, l'inflation apparaît.

[...] 1) La politique budgétaire.
La politique budgétaire s'appuie sur deux modalités principales. D'abord l'équilibre des finances publiques et la réduction du déficit budgétaire. La réduction du déficit budgétaire (diminution des dépenses publiques...) provoque une baisse du revenu global, et donc une diminution de la demande (et baisse des prix). Ensuite, le financement non monétaire du déficit budgétaire (au lieu de créer de la monnaie, l'État emprunte pour financer son déficit, ce qui pousse les taux d'intérêt à la hausse et réduit l'activité économique : action déflationniste. La politique actuelle de la France et de beaucoup de pays occidentaux de privatisation et de déréglementation, en permettant à l'État de se dégager de certaines activités, participe ainsi à la lutte contre l'inflation

[...] La réalité du chômage est complexe : le découpage statistique de la population active en trois catégories (actifs occupés, inactifs, chômeurs) rend les frontières entre emploi et non emploi floues. Il y a en fait de multiples situations intermédiaires : temps réduit volontaire ou non, formation, cessation anticipée d'activité, chômeurs découragés, travail clandestin, inactivité, chômeur. Pour l'INSEE, est chômeur toute personne déclarant être dépourvue d'emploi, être disponible immédiatement et être à la recherche d'un emploi rémunéré (...)

Extraits

[...] Deux raisons peuvent alors expliquer un chômage persistant : l'insuffisante flexibilité des prix, donc du salaire prix du travail, et d'insuffisantes capacités de production des entreprises. C'est l'insuffisante rentabilité des entreprises qui engendre le chômage classique. Le Chômage keynésien. Pour Keynes, la demande globale conditionne le niveau de la production et de l'emploi. L'insuffisance de la demande contribue donc à créer du chômage. Autres conceptions : le chômage structurel Le chômage frictionnel: la personne cherche un emploi à sa sortie du système éducatif ou après une démission ou un licenciement. Le chômage technologique : inadaptation entre les emplois disponibles et les emplois souhaités. [...]

[...] SCIENCES ÉCONOMIQUES Les déséquilibres économiques contemporains I. –L'inflation : concepts et moyens de lutte. L'inflation est un phénomène majeur du XXème siècle, après un XIXème siècle stable. Définition : hausse généralisée des prix et des revenus. 1. Les origines de l'inflation L'inflation, phénomène monétaire. Pour les auteurs néoclassiques (les monétaristes), l'inflation résulte d'une émission monétaire trop importante: c'est l'excès de la croissance de la masse monétaire sur celle de la production qui provoque une augmentation du niveau général des prix. [...]

[...] La lutte contre le chômage keynésien. Dans le cas ou la demande globale est insuffisante pour assurer le plein emploi, il faut selon les keynésiens mettre en place un processus de relance économique créateur d'emplois : privilégier les PME, rechercher des gains de productivité Lorsque c'est insuffisant, des transferts publics peuvent être mis en place pour soutenir la demande: transferts sociaux (indemnisation chômage, prestations diverses versées par la Sécurité Sociale); et transferts économiques (aide à l'investissement productif, aides au logement La politique budgétaire (déficit public) et la politique monétaire (baisse des taux d'intérêt) sont les deux principaux instruments macroéconomiques de lutte contre le chômage de type keynésien. [...]

[...] Les conséquences de l'inflation Les effets bénéfiques de l'inflation. L'inflation peut contribuer à soutenir la demande et donc à stimuler la croissance économique. L'inflation allège les dettes des agents économiques (dans le cas de taux d'intérêt fixes, ce qui est généralement le cas en France) ; elle améliore aussi la rentabilité financière des entreprises (allègement du coût des investissements). L'inflation peut donc induire une croissance de la reproduction et de l'emploi ; un haut niveau d'emploi peut être ainsi compatible avec un taux d'inflation élevé (cas des Trente Glorieuses). [...]

[...] Une mesure de la politique monétaire est le contrôle du crédit. La masse monétaire doit croître dans les mêmes proportions que l'évolution de la production. Elle se caractérise aussi par le maintien d'une monnaie forte (pour payer moins cher les importations et réduire ainsi les tensions inflationnistes). C'est la politique actuelle de la zone euro. La politique des prix. Il s'agit ici du contrôle des prix, en vigueur en France jusqu'en 1986. Sans réelle efficacité puisque cette période s'est caractérisée par une forte inflation. [...]