Croissance et théories de la croissance au 20e siècle
Croissance : augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension. Pour une nation, cet indicateur peut être le PIB bien qu'il soit critiquable.
- Au 20e s., la croissance accélère malgré les contrecoups, le rattrapage est fort (Europe, BRIC...).
- Les économistes distinguent la croissance tendancielle des fluctuations de l'activité.
- Aujourd'hui, il est plus facile de mesurer la croissance malgré les distinctions selon les pays.
Y a-t-il eu des phases de croissance ? Qu'est-ce qui les explique ? Qu'est-ce qui les caractérise ?
Comment les économistes analysent-ils, appréhendent-ils la croissance, selon l'époque où ils vivent ?
I) Les moments forts de la croissance économique
A) Les grandes tendances
L'apparition d'une croissance durable et soutenue émerge avec la Révolution Industrielle.
Angus Maddison rappelle que, pour le monde entier, le revenu / habitant a été multiplié par 30 entre l'époque moderne (1520-1800s) et après la Révolution industrielle (rythme très élevé).
Dans Monitoring the World Economy 1820-1992, il distingue, originalement, 5 phases post-RI :
- Le début du capitalisme libéral (1820-1870). Europe produit les 2/3 de la croissance totale.
- L'accélération de la croissance mondiale (1870-1913) : épanouissement de la 2e Révolution industrielle, émergence de pays plus tardifs (Allemagne, USA, Russie, Japon...).
- La perturbation de la croissance (1913-1950) : deux guerres mondiales, crise économique. C'est la période où se mettent en place les outils des futurs grands gains de productivité.
- L'âge d'or de la croissance (1950-1973) : croissance mondiale, rattrapage du Tiers-Monde.
- La décélération de la croissance (1973-1992) : période plus conforme à la normale.
Pour les historiens, il y a surtout 3 moments de croissance au 20e siècle pour les pays riches :
- La fin de la dépression, le rattrapage (1896-1929), même lors de WW1 (innovation).
- La phase des "30 Glorieuses" (1950-1973).
- Le retour à la croissance (dès les 1990s) : décalage USA - Europe, émergence chinoise (...)
[...] Ricardo, la croissance économique résulte de l'accumulation du capital. Les classiques ont une vision plutôt pessimiste du long-terme : la croissance est destinée à disparaître progressivement, à s'annuler dans un état stationnaire avec : o Le travail : le salaire ne peut être inférieur au niveau de subsistance. o La terre : facteur fixe, rente des propriétaires (cf. rente différentielle de Malthus et Ricardo). o Le capital : le profit doit dépasser un certain niveau pour qu'il y ait investissement. [...]
[...] Croissance équilibrée ou croissance déséquilibrée ? 1. La croissance déséquilibrée des post-keynésiens a. Les premiers modèles : Roy Harrod et Evsey Domar Roy Harrod envisage, tout comme Keynes le fit, un possible sous-emploi dans la croissance. Il différencie trois taux de croissance : o Le taux de croissance effectif qui correspond à celui qui se réalise réellement o Le taux de croissance garanti : il assure l'équilibre entre épargne et investissement. o Le taux de croissance naturel est le taux de croissance de plein- emploi. [...]
[...] Cela reste limité : dans le réel, la rationalité est impure et l'opportunisme n'est le seul maux. b. Les autres grandes théories : coûts de transaction, Aoki, évolutionnisme Ronald Coase, dans les 1930s, se demande pourquoi les firmes existent et définit le coût de transaction comme le coût lié à une transaction sur le marché dès qu'on s'éloigne de la CP et P. En comparant coûts de transaction et coûts d'organisation, la firme se justifie car elle coordine, internalise les coûts, et révèle une organisation planificatrice : elle s'oppose au marché. [...]
[...] S'accompagne d'une réorganisation des entreprises, vers plus de flexibilité : nouvelle forme de capitalisme qui se confirme. Terme de Nouvelle économie apparait pour la 1ère fois dans un magasine US en 1996. Des journalistes disent que les USA sont dans une nouvelle éco qui coïncide avec le rôle nouveau des USA depuis la victoire de la guerre du Golf et c'est la nouvelle maison Blanche. Différente approche de la nouvelle éco : organisation, NTIC, forme . Comme le recul nécessaire n'existe pas, on doit se baser sur des enquêtes empiriques. [...]
[...] La grande population active renforce cela ; le capital humain a triplé depuis le début du 19e siècle. Pour A. Parienty, l'éducation et la formation professionnelle deviennent donc des investissements. Les externalités sont doubles car elle touche : o Les entreprises : la productivité augmente. o La société : possibilité de quitter la firme d'origine 2. Le facteur capital L'investissement du stock de capital joue un rôle essentiel dans la croissance car : o Quantitatif : il permet de contribuer à la hausse de la production. [...]
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