Traditionnellement définie comme la possibilité d'échanger, sans aucune restriction, du papier-monnaie contre de l'or à un taux prédéterminé, la convertibilité joue un rôle primordial dans les relations économiques internationales.
En effet, la convertibilité signifie qu'un résident peut changer, sans limite d'aucune sorte, la monnaie nationale contre des devises. Cependant, il existe plusieurs degrés de convertibilité qui sont fonction des mesures prises par les gouvernements pour restreindre l'utilisation de la monnaie nationale. Ces mesures peuvent être des interdictions, des taxes, des dépôts obligatoires, des plafonds nominaux ou encore, des procédures spéciales pour l'obtention de devises.
Nous pouvons distinguer la convertibilité totale, d'une part, qui sous-entend qu'il n'y a aucune restriction aux opérations de change pour le commerce international et les mouvements de capitaux, et la convertibilité limitée, d'autre part, aux fins des transactions courantes, c'est-à-dire que seules les opérations de commerce extérieur sont relativement exemptes de restrictions.
La convertibilité est étendue aux entreprises quand elle suppose la liberté pour les sociétés de réaliser des opérations sur des titres ou sur des immeubles, qu'elles peuvent effectuer des investissements directs à l'étranger sans autorisation préalable, elle suppose aussi que les emprunts à l'étranger sont libres (...)
[...] La convertibilité des monnaies 4 En ce qui concerne les tentatives des anciens pays socialistes à instituer la convertibilité, elles se sont heurtés à des problèmes internes (problèmes relatifs aux mécanismes de formation des prix, marché monétaire et financier quasi-absent ) et à des problèmes extérieurs (différences entre les cours de change officiels et ceux du marché parallèle, sortie brusque de l'ancienne zone du rouble Par contre, pour les pays en développement ayant opté pour l'économie du marché tels que le Maroc et la Tunisie, le passage à la convertibilité parait moins difficile, eu égard à l'important effort de libéralisation déjà effectué et au degré élevé d'ouverture des deux pays sur l'extérieur. II- Conditions préalables à la convertibilité 1. [...]
[...] Ce dernier pouvait s'échanger avec le franc français au pair grâce à un régime de convertibilité totale. Cette convertibilité illimitée a été prévue dans le cadre d'une convention entre la Banque d'Etat du Maroc et le Trésor Français qui avait la charge de gérer les devises du Maroc et de garantir ainsi cette convertibilité. La convertibilité des monnaies 8 En 1939, le contrôle des changes a été institué au Maroc, qui complétera la fermeture de l'espace économique aux puissances autres que le France. [...]
[...] Cette union qui repose sur un double mécanisme de compensation et de crédit et a permis le retour à une convertibilité des La convertibilité des monnaies 3 opérations courantes mais uniquement pour les monnaies européennes entre elles, à l'exclusion des monnaies tierces, notamment le dollar ; - L'accord monétaire européen qui remplace l'UEP en décembre 1958, permettant l'extension de la convertibilité aux devises non européennes ; - L'accession en 1961, des résidents des principaux pays européens à la convertibilité exclusivement pour les transactions courantes conformément à l'article VIII des statuts du FMI Extension de la convertibilité aux opérations en capital Les années soixante et quatre-vingt ont vu l'adoption de la convertibilité même pour les opérations en capital. Nous verrons ainsi qu'en 1975, l'ex république fédérale d'Allemagne a abandonné tout contrôle de change et a adopté la convertibilité interne. En 1979, le Royaume-Uni accède à la convertibilité externe dans le cadre de la politique du libéralisme Thatchérien. [...]
[...] Ce contrôle des changes concernait l'ensemble des pays et territoires hors de la zone Franc. Juste après l'indépendance, les autorités marocaines œuvrèrent pour unifier la circulation monétaire sur la base du seul franc marocain. Ainsi, à partir de 1958, une série de mesures devraient être prises pour conférer au Maroc son indépendance monétaire, ces mesures ont trait à : - L'unification des zones Nord, Centre et Sud ; La création de Bank Al Maghrib à lequel sera confié le privilège de l'émission ; - Le décrochage du franc marocain du franc français et la création du Dirham ; - L'extension du contrôle de changes à la zone Franc. [...]
[...] Reste enfin à savoir si la convertibilité totale répondra-t-elle aux vœux des décideurs marocains en attirant plus d'investissements étrangers ou au contraire, elle entraînera des fuites de capitaux qui auront certainement des retombées négatives sur l'économie du pays. [...]
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