Les économies des pays développés sont de plus en plus ouvertes sur l'extérieur depuis 1945. La mondialisation qui s'affirme dans les années 1980 a encore accentué cette situation. Les économies nationales sont de plus en plus imbriquées par l'essor des flux de marchandises et de capitaux.
Les Etats sont confrontés à la contrainte extérieure. On pourra parler de contrainte extérieure dès qu'un pays n'est plus libre de mettre en œuvre la politique économique et sociale de son choix du fait de l'interdépendance des économies nationales. Il lui faut alors financer le déficit de ses échanges extérieurs, si ce déficit est durable la politique économique du pays est ainsi « contrainte ».
La contrainte extérieure est liée à la compétitivité, c'est à dire sa capacité à accroître ses parts de marché à l'intérieur et à l'extérieur.
Ce déséquilibre économique suscitait ces dernières années moins d'inquiétude mais l'année 2004 s'est soldée par de très mauvais résultats pour de grands pays développés:
- Etats-Unis, déficit commercial sans précédent : 618 milliards de dollars en 2004
- France, déficit commercial record de 7,8 milliards d'euros
[...] Exemple en 1981, politique de relance budgétaire du nouveau gouvernement. Les firmes françaises souffrent alors d'un handicap de compétitivité-prix du fait de la forte inflation et hors prix, du fait d'une mauvaise spécialisation de l'appareil de production français. De plus, les partenaires économiques de la France appliquent à cette époque une politique de freinage de la demande. Malgré la dévaluation de 1981 le déficit courant se creuse. La France avait réussi à restaurer sa balance commerciale à partir de 1993, Pourquoi? [...]
[...] Mais le déficit tient surtout à la consommation américaine Le Japon, qui connaît une montée de son excédent commercial depuis les années 1960 n'a pas toujours connu une telle situation et avant la Seconde guerre mondiale se range parmi les pays déficitaires. La contrainte financière liée à la globalisation financière Le déficit commercial pèse sur la monnaie qui risque en cas de déficit de se déprécier; On parle de contrainte de change. Tous les pays payent pour l'essentiel leurs importations en devises. Ces devises ne peuvent être acquises qu'en exportant. [...]
[...] Le risque est d'autant plus grand : -que le commerce extérieur présente une part importante du PIB. Elle peut se mesurer à partir du taux d'ouverture Exportations + importations rapportées au PIB - que la part des importations incompressibles est importante (énergie, matières premières ) Le coefficient de dépendance mesure le ratio importations/PIB. -que la compétitivité-prix est faible Le degré d'ouverture des économies des pays développés est fort variable. Variable d'un point de vue historique et spatial: - L'ouverture est plus forte avant la première guerre mondiale que dans l'entre deux guerres, l'ouverture des économies accompagne l'après seconde guerre mondiale et s'accentuent depuis les années 80 (voir explications dans les cours sur la mondialisation et le commerce international) - selon les pays. [...]
[...] La prise en compte de la balance des paiements Un pays peut présenter une situation de déficit commercial sans contrainte extérieure trop forte. Un pays excédentaire sur le plan commercial peut se rattraper par un excédent sur les services. La balance des transactions courantes prend en compte la balance commerciale, mais aussi celle des services et des revenus d'investissement. La balance des capitaux aussi peut limiter une mauvaise situation commerciale. Ainsi le Royaume-Uni au XIX° siècle connaît un déficit constant de la balance commerciale (importations de produits agricoles ) mais a une balance des services toujours excédentaire (fret, assurance ) et des capitaux. [...]
[...] Conclusion La lutte contre les déséquilibres externes et une constante. Dans les pays européens, la création de l'euro a limité la contrainte extérieure ou plutôt l'a reportée sur l'ensemble de la zone monétaire comme on le voit avec la question du rapport de change euro / dollar. La recherche de la compétitivité dans les pays développés se joue d'ailleurs moins au niveau des prix qu'à celui de la qualité des produits. Faut-il en conclure qu'un pays ne peut plus, du fait de la mondialisation des échanges, présenter durablement une croissance supérieure à celle de ses partenaires économiques? [...]
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