L'économie politique, qui s'est aussi appelée la (ou les) science économique, n'est pas une notion facile à définir. Les auteurs en ont en fait proposé 3 définitions, dont aucune n'est vraiment satisfaisante.
Pour les économistes classiques du XVIII° siècle, l'économie était la science des richesses. Ils cherchaient à exposer la manière dont se forment et se distribuent, et aussi se consomment les richesses. Leur étude portait sur la richesse des nations plutôt que sur celle des individus. Dans la conception néoclassique qui apparaîtra plus tard, l'économie est conçue comme la science de l'échange marchand. La science économique a donc pour objet d'étudier les conditions de cet échange. Pour les néoclassiques, un bien n'a pas de valeur en soi. Il n'est pas une richesse au sens économique du mot. Il n'acquiert une valeur que lorsque l'on désire l'échanger contre un autre bien, et l'échange n'a lieu que parce que le bien en question correspond à un besoin. On dit qu'il a une utilité qui peut se mesurer. La valeur du bien à échanger c'est le montant qu'un individu est prêt à dépenser pour acquérir ce bien parce qu'il en a une certaine utilité. C'est l'intensité du besoin, mesurée par son utilité, qui fait la valeur du bien qui le satisfait. Cette valeur apparaît sur un marché, où se confrontent l'offre du bien et la demande du bien. Cette confrontation aboutit à la détermination d'un prix auquel pourra se réaliser l'échange. L'économiste néoclassique s'occupera donc de découvrir comment se forment les prix, quels facteurs les influencent et quel type de marché est le plus propre à la formation d'un bon prix. Mais cette définition ne tient pas compte d'un élément capital. Le prix qu'un individu est prêt à payer pour un bien dépend, bien sur, de l'utilité qu'il a de ce bien. Mais il dépend aussi, et peut-être surtout, des possibilités financières dont il dispose. De même, le vendeur n'acceptera un prix qu'en fonction des besoins qu'il espère satisfaire grâce à lui ("A ce prix là, je préfère garder mon bien..."). Il existe donc des contraintes extérieures à l'échange lui-même. Le prix qui provient de la confrontation pure de l'offre et de la demande (prix naturel) n'est pas celui auquel se fera, en définitive, l'échange (prix réel). Si la différence entre ces deux prix est trop grande, l'échange ne se fera pas (...)
[...] Le consommateur doit donc en acheter une quantité minimale, même au nouveau prix. L'augmentation du prix de A va donc apparaître comme une baisse relative de revenu. Le consommateur achètera moins de A mais le prix plus élevé fera qu'il lui restera moins d'argent pour acheter du il en achètera donc moins aussi. C'est ce que l'on appelle l'effet de revenu. En pratique les deux effets se combinent. Lorsque le prix de A augmente, la consommation de A va diminuer. [...]
[...] LA CONSOMMATION La consommation, qu'elle soit finale (dans le but de satisfaire un besoin immédiat du consommateur) ou intermédiaire (dans le but de fabriquer un bien ou service nouveau), est un acte économique fondamental car, si l'entreprise produit, c'est seulement pour répondre à une demande de consommation. Il faut donc l'étudier avant la production. Dans une démarche habituelle aux économistes, nous chercherons d'abord à comprendre comment se fait le choix du consommateur individuel avant d'en déduire le fonctionnement de la consommation globale. Section 1 : Le choix du consommateur : La situation optimale de consommation. [...]
[...] Le prix qui provient de la confrontation pure de l'offre et de la demande (prix naturel) n'est pas celui auquel se fera, en définitive, l'échange (prix réel). Si la différence entre ces deux prix est trop grande, l'échange ne se fera pas. Cette constatation nous amène à une troisième définition : l'économie c'est la science des choix efficaces. Par définition, en effet, l'homme a des besoins illimités, mais, en contrepartie, ses ressources sont, elles, limitées. Il ne peut donc pas satisfaire tous ses besoins. Cela l'amène obligatoirement a faire des choix entre tous ses besoins pour déterminer ceux que ses moyens lui permettent de satisfaire. [...]
[...] Il faut se souvenir que le choix d'un bien par le consommateur ne dépend pas du bien lui-même, mais de la capacité qu'a ce bien de satisfaire un besoin du consommateur. Les besoins des consommateurs étant tous différents, les producteurs auront donc intérêt à fabriquer des biens proches les uns des autres mais tous différents. C'est ce que l'on appelle la différenciation. Les biens ne sont, en fait que des paquets de caractéristiques et c'est la conformité de cet assemblage de caractéristiques avec le besoin personnel du consommateur qui le poussera à acheter ce bien plutôt qu'un autre. [...]
[...] Celui qui ne cherche pas à maximiser n'apporte pas aux autres tout ce qu'il pourrait leur apporter. A cause de lui l'économie ne fonctionne pas au maximum et tout le monde en pâtit. Cette recherche de la maximisation oblige le consommateur et le producteur à faire des choix efficaces au moment où les contraintes exogènes l'empêchent de faire ce qu'il veut c'est-à-dire au moment où il a presque complètement utilisé ses revenus ou son capital. Il doit calculer ce que lui coûtera (ou rapportera) la possession (ou la production) d'une unité supplémentaire d'un bien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture