L'oligopole est une situation d'un marché dominé par un nombre restreint de producteurs ou fournisseurs, qui entretiennent entre eux des relations d'interdépendance. Cet état se situe à mi-chemin entre ce que l'on appelle une situation de concurrence parfaite et une situation de monopole dans laquelle le marché est dominé par un seul producteur ou fournisseur. Un oligopole revêt différents aspects. Il peut être parfois extrêmement concurrentiel ou au contraire s'apparenter à un monopole lorsque ses membres s'entendent pour fixer les prix ou essaient de contrôler le marché par d'autres moyens. De telles pratiques sont souvent contraires aux lois nationales sur la concurrence ou contre les trusts.
Pour prendre une décision relative, par exemple, aux prix, les membres d'un oligopole recourent souvent à la théorie des jeux, qui suppose que l'on anticipe sur les effets de la concurrence dans des circonstances déterminées et que l'on effectue des démarches en conséquence afin que l'opération soit le plus rentable possible.
Nous donnerons dans un premier temps, une définition de l'oligopole et ses spécificités. Pour ensuite nous intéresser à la concurrence oligopolistique non coopérative avec quelques grands modèles. Puis pour clore le sujet, nous traiterons de la concurrence oligopolistique coopérative.
On qualifie d'entreprise dominante celle qui fixe le prix alors qu'elle est en concurrence avec des petites entreprises preneuse de prix. Elle contrôle typiquement une part importante du marché. Les entreprises preneuses de prix qui constituent la frange ont chacune une très faible part du marché, même si collectivement leur part peut être assez importante.
Les industries où une entreprise contrôle une grosse part des ventes se rencontrent fréquemment. Ainsi, la part de Kodak sur le marché des pellicules photographiques est estimée à 65%. De même, la part d'IBM sur le marché des gros ordinateurs professionnels est estimée à 68%. Boeing a 60% du marché des avions gros porteurs. Generali Electric contrôle 61% des ventes de générateurs (Pascale, 1984).
[...] Le cartel demande à chacune des entreprises identiques de l'industrie (et du cartel) de produire qm=Qm/n, la part de chaque entreprise dans la production du cartel. Mais comme le prix du cartel est pm, une entreprise peut maximiser son profit en produisant (qui correspond à l'égalité de la courbe de coût marginal avec pm) naturellement si toutes les entreprises du cartel raisonnent ainsi, le cartel se disloquera. Le succès du cartel dépend donc de sa capacité à faire appliquer l'accord passé entre ses membres. [...]
[...] Ainsi, la part de Kodak sur le marché des pellicules photographiques est estimée à 65%. De même, la part d'IBM sur le marché des gros ordinateurs professionnels est estimée à 68%. Boeing a 60% du marché des avions gros porteurs. Generali Electric contrôle 61% des ventes de générateurs (Pascale, 1984). Koycera et quelques petites entreprises japonaises rivales ont ensemble 70% à 75% des ventes mondiales d'emballages céramiques pour puces d'ordinateurs et jusqu'à 98% de ceux utilisés pour certaines armes comme les torpédos. [...]
[...] La bonne connaissance des prix. La vente de produits identiques au même point de la chaîne de distribution. Lorsqu'il y a relativement peu d'entreprises, le cartel peut plus facilement contrôler chacune d'elles. Ainsi, l'augmentation de la part de marché d'une entreprise (qui peut trahir une baisse de prix) est facilement détectable. De plus, la persuasion morale (ou immorale) peut plus facilement s'exercer sur un petit nombre de personnes. Par ailleurs, certaines informations circulent publiquement, le fonctionnement d'un cartel peut en être considérablement simplifié. [...]
[...] Par exemple, l'industrie de l'essence est un oligopole aux États-Unis. Elle est dominée par quelques entreprises géantes telles que Exxon, Mobil, Chevron, Texaco. Dans l'organisation oligopolistique, chaque entreprise pour déterminer ses actions optimales ne peut se contenter de confronter à ses coûts de production, soit le prix de marché (comme en concurrence pure et parfaite), soit la demande du marché (comme en monopole). Elle doit également prendre en compte les actions de ses concurrents, anticiper les réactions de ceux- ci à ses propres décisions, et déterminer l'impact de l'ensemble de ces variables sur l'équilibre du marché. [...]
[...] Aucune des deux firmes n'a une position dominante. Or l'histoire des industries crée souvent des firmes dominantes, soit parce qu'elles ont un poids quantitatif important (part de marché élevé Microsoft dans le secteur des systèmes d'exploitation pour soit elles ont un comportement agressif et innovateur (Dell contre IBM dans le secteur des PC). Stackelberg a imaginé une situation où une des deux firmes a une idée précise du comportement de son concurrent. Elle connaît parfaitement la fonction de réaction de son concurrent et elle l'intègre dans ce processus de décision. [...]
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