Le circuit économique et financier

Thèmes abordés

Circuit, économique, financier, Keynés, Etat

Résumé du document

Le circuit économique et financier est une représentation des activités économiques et financières à l'échelle macroéconomique. Il s'agit d'une vue d'ensemble qui met en évidence les interdépendances existant entre ces activités.
Le terme de « circuit » renvoie, plus précisément, à l'existence de mouvements continus, de « flux » (par opposition aux stocks) de marchandises et de monnaie entre les différents acteurs de l'économie. C'est une représentation des activités économiques qui insiste sur la circulation de la richesse entre les agents pour mieux souligner leurs interdépendances (tout est lié : les dépenses des uns font les revenus des autres).
Cette appréhension de l'activité économique en termes de circuit à une double vocation. D'abord une vocation « descriptive » qui est à l'origine de la comptabilité nationale. Ensuite une vocation « théorique » qui est à l'origine de la macroéconomie.

Extraits

[...] L'investissement est ainsi la variable instable du système économique et c'est elle qui permet à Keynes d'expliquer les fluctuations de l'activité économique à court terme. Cette instabilité est, selon lui, amplifier par le développement des marchés financiers. Conclusion : Si l'on fait abstraction de l'Etat et du reste du monde, les équations comptables du circuit économique sont : Y = C + S Y = C + I I = S Economistes classiques et keynésiens s'opposent sur les processus économiques assurant la réalisation de cette égalité. [...]

[...] Chaque opération économique recensée se traduit par une dépense pour certains acteurs et une ressource pour d'autres. Ce sont ces liens qui créent l'interdépendance des acteurs économiques. La comptabilité nationale permet de décrire précisément et de quantifier ces différents flux. Plus précisément, elle les décrit d'un point de vue comptable, en insistant sur l'égalité nécessaire entre emplois et ressources : tout emploi correspond à une ressource et réciproquement. Ces données sont extrêmement précieuses pour comprendre l'état et le fonctionnement de l'économie. [...]

[...] Bien sûr cette loi repose sur un certain nombre d'hypothèses qui en définissent le cadre de validité. Elle implique en particulier une certaine conception de la monnaie : la monnaie n'est qu'un intermédiaire dans les échanges, elle n'est pas conservée pour elle-même. Cette hypothèse permet de postuler l'absence de thésaurisation et donc de fuites de revenu dans le circuit économique. Autrement dit, on suppose que toute la partie du revenu qui n'est pas consommé est épargné et que toute l'épargne est placée c'est- à-dire convertie en achat de titres (actifs financiers), permettant aux entreprises de financer leurs investissements. [...]

[...] Précisions ces deux idées et leurs conséquences sur la représentation du circuit économique. Tout d'abord, selon Keynes, il est rationnel pour les ménages de ne pas placer toute leur épargne dans une économie marquée par le sceau de l'incertitude. Et plus l'avenir est incertain, plus les ménages vont souhaiter rester liquides. Donc rien ne garantit que toute l'épargne soit placée, particulièrement en période de crise (Keynes parle de la préférence pour la liquidité des agents économiques). Ensuite, Keynes remarque que si l'investissement des entreprises dépend du taux d'intérêt courant, il dépend aussi des perspectives de rentabilité des investissements. [...]

[...] Autrement dit : Une nation qui produit moins de biens et services qu'elle ne dépense en biens de consommation et d'investissement n'a pu qu'importer la différence et emprunter à l'étranger. Notons que l'ensemble de ces équations comptables sont des équations d'équilibre ex-post, c'est-à-dire des relations qui se vérifient toujours une fois les échanges effectués. Elles ne constituent pas des théories. En fait, ces descriptions des flux réels et monétaires ne deviennent des théories qu'à partir du moment où l'on établit des liens de causalité. [...]