[...]
Ces deux courbes représentent ici une synthèse entre l'équilibre simultanée sur le marché monétaire et sur le marché des biens et services.
En fait ce modèle représente une sorte de synthèse entre la pensée néoclassique et la pensée keynésienne.
Le modèle IS LM représente le cas de figure où l'équilibre est atteint sur les deux marchés.
Pour les keynésiens, cette situation est particulière, et généralement on est en situation de sous emploi. Ce schéma là va justifier les politiques économiques (budgétaire et monétaire), car on considère que le revenu d'équilibre est un équilibre de sous emploi et qu'il faut donc agir via la politique économique.
[...] Quelques auteurs peuvent être soulignés : Clower (1965), Leijonfvud (1967) et Parquez Zagame.
Il s'agit d'un développement de la pensée keynésienne dans les années 1950.
On parle de modèles de déséquilibres car ces auteurs présentent l'insuffisance de la demande et donc le chômage comme le résultat de déséquilibres liés à des déficiences d'information et de coordination. En effet, ils considèrent que la pensée de Keynes est dirigée contre Walras. Dans le modèle walrasien, il y a un personnage clé (le commissaire priseur). Ce commissaire priseur est censé coordonner toutes les informations, ce qui permettra la prise de décisions. Cet individu est en fait fictif dans l'esprit de Walras. Si on enlève le commissaire priseur, il n'est pas sûr que le marché puisse fonctionner correctement car il n'y a pas d'autorités pour faciliter les échanges.
Keynes a fait apparaitre toutes les difficultés de l'information. Sans le commissaire priseur, les agents économiques doivent fixer eux-mêmes leur prix.
Si les offreurs veulent fixer un prix supérieur au prix d'équilibre, alors la demande l'emportera.
Si on fixe un prix P2, il y aura alors un rationnement de la production vendue puisque les entreprises offriront QO2.
En appliquant un prix au dessus de l'équilibre, ce sera la demande qui déterminera le niveau de production. Inversement dans le cas d'un prix en dessous de l'équilibre.
Dans tous les cas, on se calera sur le minimum : c'est-à-dire qu'on a tendance à produire en deçà de ce qui pourrait être produit pour être à l'équilibre (...)
[...] Pour ces économistes, il n'existe pas de tendance générale de l'activité économique qui serait stable ou légèrement croissante. Les fluctuations ne proviennent pas non plus des variations de la demande comme le pensaient les Keynésiens, mais les fluctuations s'expliqueraient par les chocs du progrès technique, c'est-à-dire par des modifications dans la productivité. Plasser va démontrer qu'il y a une corrélation entre l'évolution de la production réelle et l'évolution de la productivité aux USA entre 1955 et 1985. C'est-à-dire que l'expansion économique s'explique par un choc technologique qui créé un mécanisme d'impulsion à la production et donc à l'emploi. [...]
[...] L'école autrichienne est une des trois écoles marginalistes au 19ème, avec notamment Menger, Mises, et Hayek. Cette école autrichienne est une école subjectiviste et par ailleurs c'est une école en faveur du libéralisme le plus radical. Sur le plan de la méthodologie et c'est ce qui les différencient le plus des autres économistes, ces auteurs vont critiquer les prétentions scientifiques de cette discipline et vont critiquer aussi cette volonté de faire de l'économie une discipline comme les mathématiques. Ils contestent les modèles mathématiques et économétriques utilisées. [...]
[...] Lorsque les salaires sont faibles, les salariés offriront moins de travail et inversement. Sur le plan collectif, les nouveaux classiques conservent l'idée d'un taux de chômage naturel (comme pour les monétaristes) puisqu'il n'y a pas d'arbitrage entre inflation et chômage L'inefficacité des politiques économiques conjoncturelles Pour les nouveaux classiques, la politique économique est inefficace aussi bien à court terme qu'en longue période. Même si les décideurs publics prenaient les meilleures décisions possibles, on ne pourrait pas atteindre de bons résultats et toute tentative est vouée à l'échec. [...]
[...] Par ailleurs ces auteurs considèrent qu'il n'y a pas d'illusion monétaire : on ne fait pas d'erreur sur les prix et les salaires, ce qui était le cas chez les monétaristes avec la possibilité d'erreur dans le court terme. Lucas affirmera que la monnaie est neutre non seulement à long terme, mais aussi à court terme en raison de cette absence d'illusion monétaire de la part des agents économiques qui sont des êtres parfaitement rationnels et qui prennent des décisions parfaitement rationnelles. [...]
[...] Des règles permettraient une certaine crédibilité (par exemple inscrire dans la constitution que les déficits budgétaires sont anticonstitutionnels). Une telle inscription permet une crédibilité plus forte vis-à-vis des agents économiques. Est-ce qu'il est raisonnable d'inscrire le déficit budgétaire comme anticonstitutionnel ? C'est une question délicate et difficile. Ce que les économistes nouveaux classiques souhaitent c'est de maintenir l'équilibre budgétaire : c'est la règle d'or. Or il est difficile pour plusieurs raisons de maintenir l'équilibre budgétaire car le budget est voté par une loi prévisionnelle pour l'année suivante. [...]
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