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Le point de départ de HOBBES est une conception réaliste de l'homme, id est l'homme tel qu'il est et non pas tel qu'il devrait être. Jusque-là, on ne connaissait que l'homme défini comme être doué de raison. Or considérer l'homme tel qu'il est, c'est le considérer avant tout comme un être animé de passion. HOBBES constate que ce n'est pas la raison, mais les passions qui guident l'action des hommes. C'est donc en partant d'une définition de l'homme comme être de passion et de raison que HOBBES pense la constitution de la société. Pour cela, il va développer une opposition entre état de nature et société civile. HOBBES suppose que l'existence d'un état primitif antérieur à la société civile est l'état de nature, où apparaît la nature humaine. C'est à cet état que l'homme donne libre cours à ses passions. Or, dans l'ensemble des passions humaines, il y en a un qui domine toutes les autres : c'est la passion du pouvoir. Dans la mesure où chacun poursuit cette passion, l'état de nature ne peut être qu'un état de guerre de tous contre tous.
[...] Plus précisément, nous avons vu que c'est le prix qui rémunère suffisamment le travailleur pour l'inciter à produire la marchandise. Cette définition correspond à celle d'une société de marché composée uniquement de travailleurs indépendants. Cela correspond à l'hypothèse de la société marchande primitive, id est non capitaliste de la Richesse des Nations. Dès lors que la société se décompose en trois places sociales, le prix naturel désigne le prix qui rémunère suffisamment les travailleurs, les capitalistes et les propriétaires fonciers. [...]
[...] La philosophie morale de HUME : passion et sympathie 1739 : Traité sur la nature humaine Contre HOBBES, HUME soutient que donner libre cours aux passions est sans danger pour la société. C'est par les passions qu'il faut gouverner les hommes. Il faut chercher à exploiter les passions plutôt que de les réprimer. L'idée nouvelle développée par HUME est celle de l'équilibre des passions : on ne peut contenir une passion que par une autre passion. Cette idée permet de s'affranchir définitivement de la raison. HUME affirme l'inaccessibilité des passions à la raison. [...]
[...] La sympathie constitue donc la base de la socialité, du lien social. C'est là que se trouve la nouveauté de la pensée de HUME, car une société fondée sur la sympathie trouve son origine en elle-même, id est dans une tendance spécifiquement humaine des individus. La société ne relève plus d'un ordre extérieur que la foi ou la raison imposeraient. Ce principe de la sympathie, comme base du lien social sera le point de départ de la réflexion économique de SMITH dans sa théorie des sentiments moraux. [...]
[...] Le jugement moral, selon SMITH, n'émane pas de la raison mais de la sympathie qui lie les hommes entre eux. C'est ce qui explique que la théorie des sentiments moraux s'ouvre par un chapitre : La sympathie L'analyse de la nature humaine fait dégager les premières notions de la problématique économique de SMITH : Premièrement, l'intérêt individuel comme lien social. Deuxièmement, la main invisible comme autorégulation du lien social. L'intérêt individuel comme lien social. Pour SMITH, la nature humaine est composée d'une part de passions altruistes telles que la bienveillance, l'amitié ou encore l'amour du prochain ; mais aussi de passions égoïstes tel que l'intérêt personnel, l'amour de soi self love SMITH se pose la question suivante : Si un sentiment tel que la bienveillance faisait défaut, la société serait-elle toujours possible ? [...]
[...] SMITH examine l'appropriation privée des terres. Lorsque la propriété privée de la terre apparaît aux côtés du capital, alors le produit du travail du chasseur est l'objet d'un second prélèvement : il s'agit de la rente exigée par le propriétaire foncier pour l'usage du sol. Dès lors, la valeur créée par le travail se décompose en trois parties ; le salaire le profit et la rente que SMITH appelle les trois parties constituantes du prix naturel de la marchandise. Remarques : La théorie du travail commandé est fondée sur l'idée que seul le travail est source de valeur d'échange. [...]
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