Analyse économique du chômage, arbitrage travail-loisirs, Schumpeter, taux de chômage d'équilibre, Macroéconomie, marché du travail, courbe de Beveridge
L'offre de travail des salariés est déterminée par l'arbitrage travail-loisirs. L'individu n'offre une heure de
travail supplémentaire que si le prix de cette heure de travail (le taux de salaire réel) compense le coût
d'opportunité qui correspond au renoncement à une heure de loisir. L'offre de travail est croissante avec le taux de
salaire réel.
La fonction d'offre de travail a des formes différentes selon l'arbitrage individuel : elle peut être coudée, au dessus
d'un certain taux de salaire, l'individu peut réduire son offre de travail car il considère que son revenu est
suffisamment élevé. Il cherche alors du loisir.
[...] Rueff dans un article de 1931 l'assurance chômage, cause du chômage permanent : il montre que l'instauration d'un salaire minimum conduit à la rigidité, et à l'apparition d'un chômage représenté par la différence entre la quantité offerte et la quantité demandée pour ce taux minimum. Le deuxième effet pervers sera la substitution du capital au travail, ce qui peut encore aggraver le chômage. le relâchement des hypothèses : le chômage frictionnel et la prise en compte des flux de main d'œuvre : Le chômage s'explique par l'ajustement entre offre et demande de travail. [...]
[...] Une partie de la demande est rationnée : on parle d'un équilibre avec rationnement. E. Malinvaud et Benassy appliquent cette théorie des équilibres à prix fixes à la question du chômage en prenant en compte à la fois l'équilibre sur le marché du travail (taux de salaire rigide) et l'équilibre sur le marché des biens et des services (prix rigides). On obtient ainsi quatre situations : - offre > demande sur le marché des biens et offre de travail > demande de travail : chômage keynésien, où les entreprises ne produisent pas autant qu'elles le voudraient par insuffisance de la demande effective d'où le sousemploi - Offre > demande de biens et offre de travail > demande de travail : chômage classique où les entreprises ne jugent pas rentable de créer des emplois pour satisfaire la demande qui leur est adressée - offre de biens > demande et offre de travail [...]
[...] Cela renvoie à l'obligation de rendre (Mauss). Hétérogénéité du facteur travail : la théorie insiders/outsiders et la théorie de la segmentation : La théorie insiders/outsiders a été développée par A. Lindbeck et D. Snower : les insiders sont les salariés de l'entreprise, les outsiders sont les chômeurs candidats à l'embauche. Les insiders ont un pouvoir de négociation, ils peuvent exiger des hausses de salaire sans craindre d'être licenciés. Le coût de rotation de la main d'œuvre joue un rôle dans la préférence pour les insiders : ils sont coûteux à remplacer, et donc l'entreprise verse des salaires plus élevés. [...]
[...] La fonction d'offre de travail a des formes différentes selon l'arbitrage individuel : elle peut être coudée, au dessus d'un certain taux de salaire, l'individu peut réduire son offre de travail car il considère que son revenu est suffisamment élevé. Il cherche alors du loisir. La demande de travail est formulée, elle, par les entreprises : elle dépend de la productivité marginale des travailleurs (i.e. les entreprises embauchent tant que les travailleurs rapportent plus qu'ils ne coûtent). La demande de travail diminue donc en raison de la loi des rendements décroissants, et dépend également du degré de substitution entre travail et capital. [...]
[...] Un équilibre de sous emploi correspond au moment où le marché des biens et services est en équilibre, mais qu'il existe quand même du chômage car la demande est insuffisante pour employer toute la main d'œuvre disponible. La solution n'est donc pas de baisser les salaires (ce qui conduirait à une baisse de la consommation), mais d'augmenter la demande avec une intervention discrétionnaire de l'Etat. Ce modèle est le fondement de l'analyse d'Okun selon laquelle le niveau de chômage est d'autant plus élevé que la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle. [...]
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