Dans son principe, une économie de marché est un type d'organisation dans lequel producteurs et consommateurs, vendeurs et acheteurs, décident librement quels produits ou services ils échangeront, à quels prix et en quelles quantités. Sur chaque marché (biens de consommation durables ou non durables, biens d'équipement, matières premières, services, travail), il y a donc une offre et une demande dont la confrontation conduit en principe à la détermination de prix auxquels les échanges ont lieu. Il y a autant de marchés qu'il existe de biens différents. L'étude du comportement des demandeurs et des offreurs permet d'éclairer le fonctionnement de ces marchés. Dans ce document, on s'attachera plus particulièrement au comportement des consommateurs.
[...] Notion de recette marginale On appelle recette marginale le supplément de recette totale résultant de la vente d'une unité supplémentaire du produit ou service considéré. Elle est donnée par la formule : R2 - R1 Recette marginale = , Q2 - Q1 où R1 est la recette totale du ou des vendeurs avant le changement du prix qui a provoqué la modification de la demande de Q1 à Q2, et R2 la recette totale après ce changement. Ce qui est important, c'est que le comportement de la recette marginale n'est pas indépendant de l'élasticité - prix de la demande. [...]
[...] Mais les choses ne sont pas si simples, car un bien vital comme l'eau peut avoir un prix très bas, tandis que des produits moins nécessaires comme les diamants ont un prix très élevé. C'est précisément le paradoxe du diamant et de l'eau qui a conduit les théoriciens de l'école marginaliste de la fin du 19ème siècle à soutenir que la valeur d'une marchandise n'était pas déterminée par son utilité totale, mais par son utilité marginale. Supposons que l'on connaisse la somme en monnaie qu'un consommateur accepterait de payer en échange d'une unité supplémentaire d'un produit, disons un litre d'eau ; si cette somme est supérieure au prix d'un litre d'eau, il est clair que notre consommateur augmenterait son bien-être en achetant de l'eau, car il recevrait alors plus de valeur ou d'utilité qu'il n'en donnerait en échange. [...]
[...] Cette relation a des conséquences intéressantes : Comme en principe aucune entreprise n'a intérêt à développer ses ventes au-delà du point où la recette marginale est nulle puisque toute vente supplémentaire signifierait une réduction de son chiffre d'affaires, elle a tout avantage à s'adresser à une demande dont l'élasticité-prix est supérieure à l'unité. Les conclusions précédentes concernent la demande totale d'un produit et donc tous les vendeurs de ce produit pris ensemble. La situation particulière de chaque entreprise dépend de la structure du marché. [...]
[...] A première vue, la demande totale est la somme de toutes les demandes individuelles. Il existe par conséquent une relation inverse entre le prix d'un bien et la quantité demandée sur le marché. Cette loi de la demande peut s'énoncer comme suit : La hausse du prix d'un bien provoque une baisse de la quantité totale demandée ; la baisse de ce prix entraîne une augmentation de la quantité demandée En réalité, l'addition ou l'agrégation des demandes individuelles n'est pas toujours aussi évidente ; elle suppose que ces demandes individuelles soient indépendantes les unes des autres, ce qui n'est pas toujours le cas. [...]
[...] D'une manière générale, l'élasticité - prix de la demande est plus élevée pour une entreprise particulière que pour l'ensemble d'une branche de production et ceci pour une raison simple : si une entreprise relève le prix de vente de son produit, non seulement elle découragera certains acheteurs, mais elle perdra une partie de sa clientèle au profit de ses concurrents. C'est notamment le cas en régime de concurrence monopolistique, lorsque chaque entreprise s'efforce de différencier son produit pour tenter d'attacher à sa marque une fraction de la clientèle. Dans les cas de ce genre, la courbe de demande est décroissante comme celle de la demande totale, mais son élasticité -prix est supérieure à celle de la demande totale. [...]
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