La crise des subprimes n'était au départ qu'une simple crise de contrepartie ou crise du crédit (en l'occurrence les crédits hypothécaires américains (les subprimes)). Ces crédits avaient été favorisés par une politique de taux bas mise en place par le directeur de la Fed Alan Greenspan pour relancer l'économie après la bulle Internet et le 11 septembre 2001. Cette crise aurait donc pu rester circonscrite aux Etats-Unis mais ces créances ont été titritisées et la crise s'est mondialisée. Pour rappel : la titrisation : cela signifie que les banques ont revendu leurs créances à des organismes financiers (banques d'investissement) sous forme de titres financiers émis sur le marché des capitaux. Cette titrisation d'actifs financiers pourris associée à une régulation défaillante ont contribué à travers un effet boule de neige à mondialiser la crise. Le paysage bancaire mondial a alors évolué (...)
[...] Les banques et institutions financières ont décidé de ne plus consacrer leurs ressources financières propres à leur métier de base à savoir distribuer du crédit. Elles ont sous-estimé les risques encouragé en cela par le trading et son mode de rémunération favorisant la prise de risques. Les investisseurs ont favorisé une bulle en contribuant par leur mimétisme et par leur spéculation à l'évaluation à la hausse de produis très risqués mais présentant des taux de rendements plus importants. Néanmoins, tout ceci aurait pu être partiellement évité ou tout du moins atténué si les instances de régulations avaient joué leur partition de manière satisfaisante: quelles sont-elles ces instances: Les agences de notations Ces agences opèrent, contre rémunération, à la demande des entreprises (et éventuellement des collectivités publiques) désirant être notées, mais en toute indépendance par rapport à celles-ci. [...]
[...] Le fait que cette lacune soit constatée aussi ailleurs dans le monde n'en fait pas un problème moins grave, au contraire. Pour être efficace, la surveillance macroprudentielle doit englober tous les secteurs de la finance, sans se limiter aux banques, et doit tenir compte du contexte macroéconomique général. La surveillance macroprudentielle nécessite, outre les jugements portés par les différents États membres, l'élaboration d'un jugement à l'échelon de l'UE. Un nouvel organisme, dénommé «Conseil européen du risque systémique» (ESRC), dont la présidence serait assurée par le président de la BCE, a donc été mis en place sous les auspices de la BCE et avec son appui logistique. [...]
[...] Le paysage bancaire mondial a alors évolué. Les banques d'affaires américaines ont disparu et la faillite de Lehman Brothers a mis fin à cet aléa moral En parallèle, les Banques dites universelles ont dû faire preuve d'une certaine capacité de résilience. Mais malgré cela et face au risque systémique avéré dans plusieurs économies occidentales, et afin d'enrayer les hémorragies des faillites bancaires, les Banques Centrales ont injecté des liquidités. Cependant, ce ne fut pas suffisant car ces dernières ne prêtaient qu'à court terme et la crise bancaire de 2008 nécessitait des financements à long terme afin de renforcer les taux de capitaux propres des banques et de restaurer leur rentabilité. [...]
[...] Venant en complément du premier, le deuxième pilier se rapporte à la procédure juridique de surveillance, qui vise à soumettre le profil de risque de chaque banque à l'examen des autorités nationales compétentes. À ce titre, chaque banque est tenue de s'assurer qu'elle dispose de fonds propres suffisants par rapport à ses positions, ses activités ou sa stratégie d'affaires, sa structure et ses procédures, afin de pouvoir satisfaire aux exigences minimales même en cas d'évolution défavorable. Si l'autorité de surveillance, sur la base de vérifications, de scénarios de crise («stress tests») ou d'autres analyses encore, parvient à des conclusions fondées différentes de celles de la banque, elle doit intervenir rapidement auprès de celle-ci en vue de rétablir la situation. [...]
[...] Bien entendu, les mêmes principes s'appliqueraient aux autres établissements financiers afin d'éviter les distorsions de concurrence et l'exploitation de lacunes. Comme le suggère le chapitre du présent rapport consacré aux solutions planétaires, il faudrait veiller à ce que ces mesures soient mises en œuvre de manière cohérente au niveau international afin d'éviter les prises de risque excessives. Les plans de sauvetage gouvernementaux des banques de nombreux pays, dont la France, imposent l'abandon des parachutes dorés pour les patrons dont les établissements auront besoin d'argent public. [...]
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