Appariements sélectifs, Richesse du monde, Daniel Cohen, troisième révolution industrielle, usine fordiste
« Si la troisième révolution industrielle est le processus central qui est à l'origine de ce nouvel âge des inégalités, elle n'est pas la seule cause. Tout comme l'usine fordiste, des lieux tels que l'école, la famille et même la patrie entrent à leur tour en crise. » p.85
« Les lieux habituels de socialisation deviennent à leur tour le siège d'un processus d'appariements sélectifs, c'est-à-dire le lieu d'associations qui se font sélectivement entre personnes homogènes et non plus universellement. » p.85
[...] p.106 Au milieu des années 70, Michael Spence écrivait un article brûlot qui soutenait l'idée selon laquelle l'éducation ne fonctionnait que comme signal comme un effet d'annonce destiné à guider les entreprises dans leurs choix de recrutements. p.107 A l'échelle des nations, la scolarisation est bel et bien un facteur déterminant de la prospérité ( ) Pourtant, à l'échelle internet, l'éducation fonctionne manifestement tout autant comme un instrument de différenciation de la main-d'œuvre que comme un élément de qualification à proprement parler. [...]
[...] p.95 La patrie: On pensait à l'époque que les grandes nations valaient mieux que les petites parce qu'elles profitaient d'un grand marché intérieur et, donc, d'une économie plus forte p.96 L'économie politique est venue à apporter des arguments nouveaux contre les grandes nations. L'argument essentiel en ce domaine est lié à l'hétérogénéité parfois redoutable des populations qui les constituent. ( Les petites nations sont plus homogènes et ne s'exposent pas à ce risque) p.97 Un seul monde? Roger Planchon répondait récemment que son rôle sortait à ses yeux non pas diminué mais renforcé par cette mondialisation parce que, seul, le théâtre parvenait à maintenir une proximité humaine entre une œuvre et ses spectateurs. [...]
[...] p Cette prudence nouvelle ne doit presque plus rien à la peur de l'inflation ou à celle des déficits externes mais tout au risque de voir l'endettement grever inexorablement les recettes de l'Etat. p.125 Le mauvais argument des contraintes. Cette crise des finances publiques est souvent niée par ceux qui ne mesurent pas le risque d'insolvabilité où se trouvent aujourd'hui les pays les plus endettés, ou par ceux qui n'y voient que l'un des effets de la mondialisation elle-même. p.125 Il est manifestement absurde et démagogique de mettre au compte des méfaits de la mondialisation les difficultés des pays riches à résoudre leurs conflits internes de redistribution. [...]
[...] »p.136 Le nouvel individualisme. Souvent comme le montre Piketty, la position sociale des parents compte beaucoup plus que la propre position sociale des électeurs pour déterminer leur vote »p.137 L'altruisme, le soucis de l'autre, ne sont pa des données intrasèques de la nature humaine, elles dépendent de la représentation qu'un individu aura du monde social auquel il appartient. p.137 Le 4eme âge de l'économie politique De cette marche hésitante entre l'économique et le politique naît ce qu'on pourrait appeler le quatrième âge de l'économie politique un âge où l'économique et le politique s'examinent quand qu'aucun ne parvienne plus a dominer l'autre. [...]
[...] p.127 L'éternelle retour du paupérisme Aujourd'hui la moitié des richesses produites fait l'objet d'une appropriation ou d'une redistribution publique. p.129 Dominique Schnapper: La politique sociale disqualifie ceux auxquels elle apporte son soutient en leur donnant un statut d'assistés . Comment sortir du dilemme qu'ont vécu toutes les politiques de lutte contre la pauvreté dans toutes les sociétés historiques connues: soulager le pauvre ou l'exclu sans le consacrer comme pauvre-exclu et du coup lui rendre difficile d'échapper à sa condition? p.130 C'est au contraire la recherche constante de passerelles ouvertes entre le centre du système et sa périphérie qui doit habiter la lutte contre le paupérisme p.131 L'enjeu de la lutte contre les inégalités: il s'agit d'éviter que les aides aux plus défavorisés ne les enferment dans des pièges de pauvreté dont ils resteraient prisonniers à cause de leurs effets stigmatisants vis- à-vis des autres, et de leurs effets psychologiques vis-à-vis d'eux mêmes. [...]
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