En 1886, l'ingénieur Watrin est défenestré à Decazeville. Les mineurs de charbon s'opposent au patronat local, l'ingénieur qui assure la médiation entre la taxe des ouvriers et la direction subit la violence mortelle d'un mouvement protestataire. Le premier mai 1891 à Fourmies, commune du Nord, au cours d'une manifestation ouvrière, la troupe tire sur la foule tuant neuf personnes et en blessant soixante. La charte d'Amiens de 1906 exprime l'idéologie du mouvement syndical et de la CGT (Confédération générale du travail) en particulier. Cette charte mentionne que tous les travailleurs doivent être « conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».
[...] La relation patron-ouvrier est assurée par les ingénieurs qui font la médiation. La discipline s'accentue et devient de type militaire. Le contremaître assure la surveillance. Le paternalisme n'est plus de rigueur, l'affrontement en cas de désaccord est inévitable. Les chefs d'entreprise ont parfois recours à la force publique pour casser un mouvement ou font appel à une main d'œuvre immigrée qu'ils substituent à la précédente. La fin du XIXe siècle voit apparaître une nouvelle classe sociale qui se situe entre la classe ouvrière et le patronat. [...]
[...] Les patrons sélectionnent aussi fortement leurs salariés. Nous retrouvons le même processus dans le système bancaire. Pour la grande majorité des salariés vers 1900 en France, l'époque voit se construire de nouveaux rapports avec le patronat, moins meurtriers que durant les événements de 1848, mieux organisés, s'appuyant sur de nouvelles structures et institutions, bénéficiant aussi d'une élévation du niveau d'éducation. On peut s'interroger sur l'évolution de ces rapports pendant la période de guerre et peut-être montrer la volonté d'un consensus national. [...]
[...] Les rapports entre les patrons et les salariés dans l'entreprise vers 1900 en France En 1886, l'ingénieur Watrin est défenestré à Decazeville. Les mineurs de charbon s'opposent au patronat local, l'ingénieur qui assure la médiation entre la taxe des ouvriers et la direction subit la violence mortelle d'un mouvement protestataire. Le premier mai 1891 à Fourmies, commune du Nord, au cours d'une manifestation ouvrière, la troupe tire sur la foule tuant neuf personnes et en blessant soixante. La charte d'Amiens de 1906 exprime l'idéologie du mouvement syndical et de la CGT (Confédération générale du travail) en particulier. [...]
[...] A la fin du siècle, le patron instaure le système de bonis. Selon le rendement de l'ouvrier, s'il dépasse la base prévue, un excédent de salaire peut lui être accordé. Le souci du patron est d'éviter le salaire à la journée, au temps de présence, préférant un salaire à la tâche mais ce système échoue rapidement. Les patrons sont obligés de surveiller les ouvriers. L'usine apparaît comme un bagne L'affirmation de l'autonomie ouvrière passe par la création de bourses du travail et la naissance du syndicalisme. [...]
[...] Les rapports entre patrons et salariés du secteur bancaire sont médiatisés par les responsables de la gestion du personnel. Très tôt, ce secteur a su créer au sein de l'entreprise les départements nécessaires pour s'occuper des employés. Pour intégrer une banque, il faut être recommandé, parfois une enquête est faite sur la famille, un concours peut être aussi un moyen de sélection et une forte mobilité est demandée aux employés. Après tant d'efforts pour rentrer dans la banque, l'employé qui bénéficie de nombreux avantages, peut se montrer docile et éviter un rapport de force avec son patron. [...]
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