Il apparaît clairement aujourd'hui que l'Europe est en retard par rapport aux Etats-Unis. Bien que toutes différentes, les thèses défendues par les auteurs convergent vers un même constat : la croissance de la première puissance économique mondiale se veut beaucoup plus dynamique que celle de la zone euro. A cela, plusieurs explications : la préférence des Européens pour le loisir au détriment du travail ; l'insuffisance de la demande liée à des politiques macroéconomiques trop restrictives : la combinaison d'une intégration européenne inachevée et de réformes structurelles incomplètes ; ou encore l'incapacité de la part des trois grands pays de l'Union (Allemagne, France, Italie) à mener les réformes nécessaires.
[...] Rapport du CAE Politique Economique et croissance en Europe Il apparaît clairement aujourd'hui que l'Europe est en retard par rapport aux Etats-Unis. Bien que toutes différentes, les thèses défendues par les auteurs convergent vers un même constat : la croissance de la première puissance économique mondiale se veut beaucoup plus dynamique que celle de la zone euro. A cela, plusieurs explications : la préférence des Européens pour le loisir au détriment du travail ; l'insuffisance de la demande liée à des politiques macroéconomiques trop restrictives : la combinaison d'une intégration européenne inachevée et de réformes structurelles incomplètes ; ou encore l'incapacité de la part des trois grands pays de l'Union (Allemagne, France, Italie) à mener les réformes nécessaires. [...]
[...] Pour certains le problème viendrait des déficiences du système de politique économique dont l'Union s'est dotée. Pour d'autres, l'intégration européenne, via le marché unique, n'a pas apporté les bienfaits attendus (surtout pour les grandes économies) : en effet, l'intensité des échanges est quasiment trois fois plus importante aux Etats-Unis que sur les marchés les plus intégrés d'Europe. La faille est donc à chercher dans les fonctionnements institutionnels de l'Union, notamment à l'intérieur des secteurs stratégiques ; en effet là où l'intégration paraissait primordiale, comme les télécommunications ou l'énergie, la libéralisation s'est faite de manière non coordonnée, ce qui n'a pas débouché sur un véritable marché européen. [...]
[...] Par ailleurs, du fait de son faible développement financier, l'Europe devait être à même de mener des politiques contra-cycliques, ces dernières ayant des effets positifs sur la croissance de long terme. Or ses politiques macroéconomiques menées ses dernières années apparaissent moins contra-cycliques que celles des Etats-Unis, justification supplémentaire de son retard par rapport à la première puissance mondiale. Il est donc clair que le besoin de réformes se fait sentir au sein de la zone euro. Mais pourquoi les gouvernements s'y montrent si réticents ? [...]
[...] Il apparaît cependant que le cadre macroéconomique (le PSC notamment) ne permet pas à l'Europe d'appliquer une telle stratégie. Le problème du budget communautaire semble important ici à préciser : en effet, réduire la part, encore prépondérante, de la PAC au profit de la R&D paraitrait stratégique pour la croissance de la zone euro : à cet égard la création d'un espace européen de la recherche et de l'enseignement supérieur serait alors indispensable. Aujourd'hui tout le monde s'entend sur le constat de la médiocre performance européenne. [...]
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