L'histoire de la pensée économique est aussi celle des principales interprétations théoriques qui, sur la base d'hypothèses plus ou moins explicites, ont permis d'expliquer, bien que partiellement, les différentes mutations économiques et sociales de nos sociétés, et en particulier celles qu'a connu la France depuis 1973.
Quatre principaux courants de pensée se sont constitués à la suite du keynésianisme, critiquant ou enrichissant les idées de l'auteur de la Théorie générale : les néolibéraux, les néokeynésiens, les marxistes et les économistes de l'école de la régulation. Tous s'attachent à exposer notamment la crise économique du début des années 70.
[...] Dans le but d'éviter cet excès de pouvoir, ces économistes préconisent entre autres la privatisation des services publics (autres que les services régaliens). Dernier courant néolibéral : les théoriciens des anticipations rationnelles (ou les économistes de la NEC). Une hypothèse centrale structure ce courant : les agents forment leurs anticipations en utilisant l'information disponible sur la base de leurs connaissances des caractéristiques de l'économie. Ils sont donc parfaitement rationnels, et en aucun cas victimes de l'illusion monétaire ; de ce fait, les politiques conjoncturelles de relance économique sont totalement inefficaces (dans certains cas même, elles sont inflationnistes), seul le marché l'est. [...]
[...] Sorman) et les théoriciens des anticipations rationnelles (R. Barro, R. Lucas, T. Sargent), les néolibéraux défendent les mécanismes du marché, le libre échange et la libre entreprise. Ils dénoncent l'excès d'interventionnisme étatique et préconisent de ce fait le désengagement de l'Etat, la privatisation des entreprises publiques et la dérèglementation de certaines activités. Selon les économistes de l'offre, la crise résulte d'une part des interventions, jugées excessives, de l'Etat et des autres collectivités publiques, et d'autre part de l'alourdissement de la pression fiscale. A. [...]
[...] Enfin, pour les fondamentalistes le système de production et de répartition des revenus s'est trouvé modifié au début des années 70, freinant de ce fait la demande globale effective et l'emploi. Par ailleurs, ils dénoncent les effets pervers du chômage technologique (qui économise la main d'œuvre), en faisant référence à une crise organique dans lequel serait entré le système capitaliste. Le troisième courant expliquant les mutations économiques et sociales depuis le début des années 70, le courant marxiste, est sans doute celui qui a eu le moins d'influence à travers le monde. Dans un premier temps, la suraccumulation du capital a été mise en avant. [...]
[...] Cette relation négative entre variation des prix et des salaires et variation du chômage s'interprète à travers la courbe (décroissante) de Phillips ; en effet, à chaque étape de politique conjoncturelle de relance économique correspond une dose d'inflation supplémentaire. A long terme, cette courbe devient verticale, autrement dit le chômage est indépendant des prix (chômage naturel). Afin d'éviter l'apparition de ce biais inflationniste et de ce fait revenir à une croissance économique durable, les monétaristes préconisent une croissance constante et régulière de la masse monétaire. D'après le courant du public choice, à l'origine de la crise économique se trouvent le jeu politique et l'excès de bureaucratie. [...]
[...] Mutations économiques et sociales en France depuis 1973 Chapitre 3 Les principales interprétations théoriques L'histoire de la pensée économique est aussi celle des principales interprétations théoriques qui, sur la base d'hypothèses plus ou moins explicites, ont permis d'expliquer, bien que partiellement, les différentes mutations économiques et sociales de nos sociétés, et en particulier celles qu'a connues la France depuis 1973. Quatre principaux courants de pensées se sont constitués à la suite du keynésianisme, critiquant ou enrichissant les idées de l'auteur de la Théorie générale : les néolibéraux, les néokeynésiens, les marxistes et les économistes de l'école de la régulation. [...]
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