Keynes Economie classique Risque Incertitude Thésaurisation Taux d'intérêt Demande effective Monnaie Consommation Epargne
Keynes revient dans ce texte dense et séminal sur ses principaux point de désaccord avec la théorie classique. L'article contient d'innombrables intuitions fondatrices et constitue l'amorce d'un véritable programme de recherche pour les économistes futurs.
[...] Mais l'interdépendance entre consommaiton et investissement vaut : c'est la théorie du multiplicateur. Si l'on remonte la chaîne des causes, le facteur ultime qui determine le niveau de la production et de l'emploi – soit la richesse des peoples et la santé de leur économie – est le taux d'investissement (car il est le plus sujet à fluctuations). [...]
[...] L'expression des classiques, “propension à thésauriser”, doit donc être reformulée. Cette propension existe mais ne se manifeste pas (ou si peu) par un accroissement effectif de la quantité de monnaie thésaurisée, puisqu'il n'est jamais avantageux de constituer des dépôts improductifs en présence de mécanismes de placement organisés C'est bien plutôt la prime attachée à la renonciation à la thésaurisation (soit à la liquidité absolue) qui varie, d'où la refonte du concept de “propension à thésauriser” en “préférence pour la liquidité”. [...]
[...] Keynes et l'économie classique Commentaire de texte J. M. Keynes, Quarterly Journal of Economics, février 1937 Keynes revient dans ce texte dense et séminal sur ses principaux point de désaccord avec la théorie classique. L'article contient d'innombrables intuitions fondatrices et constitue l'amorce d'un véritable programme de recherche pour les économistes futurs. Risque et incertitude Le statut épistémique de l'avenir en économie constitue la première pierre d'achoppement dans le dialoge de Keynes avec ses prédécesseurs. Les classiques réduisent l'inconnu au connu en considérant que le futur est certain, donc justiciable d'une quantification. [...]
[...] Ces états possibles du monde et leur probabilité sont déduits des données passées. Mais en n'envisageant pas la possibilité que certains pans de l'avenir nous soient purement et simplement voilés, donc irréductibles à des événements passés, les classiques se rendent coupables d'une “rationalisation fallacieuse” qui leur fait manquer un aspect essentiel de la production de richesses. L'activité économique se projette en effet dans le long terme : orientée vers l'accumulation de richesses en vue d'un futur indéfiniment éloigné, comme l'a montré Weber, elle se déploie dans un univers opaque dont le calcul ne rend compte qu'imparfaitement. [...]
[...] ( ) Pour une théorie de la demande effective Contre les classiques, il faut défendre la nécessité d'acquérir une vue synoptique du marché, afin de dégager les mécanismes macroéconomiques qui le gouvernent, en particulier ceux régissant l'interdépendance entre offre et demande. Pour ce faire, il importe de prendre l'ensemble de la demande globale comme un bloc, ce que Keynes nomme la “demande effective”. Or celle-ci se décompose en dépenses d'investissement et dépenses de consommation. On a exposé les mécanismes qui régissent selon Keynes les variations du niveau de l'investissement. [...]
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