Dans "La réforme monétaire", Keynes est fortement influencé par la théorie quantitative, et, comme tous ses pères spirituels, il utilise une équation des transactions pour analyser l'influence de la quantité de monnaie sur les équilibres économiques. La rédaction du "Traité de la monnaie" débute en 1924 et s'achève en 1930. Keynes reconnaît dans le "Traité de la monnaie" qu'il a été séduit par la théorie quantitative, et propose un nouveau type d'analyse : "je me propose de briser la méthode traditionnelle qui passe de la quantité totale de monnaie sans égard à la façon dont elle est employée, afin d'y substituer - pour des raisons qui s'éclairciront plus loin - le flux des revenus de la communauté, en les distinguant en revenus gagnés par la production des biens de consommation et des biens d'équipement, et en revenus dépensés pour les achats de biens de consommation et l'épargne".
Ce passage de la monnaie au revenu permet à Keynes de montrer que l'inflation n'a pas sa source dans une quantité de monnaie excessive , mais dans la production, et que la formation des prix des biens d'investissement et celle des biens de consommation sont deux phénomènes déconnectés. Par ailleurs, Keynes refuse le rapport de causalité qui lie le pouvoir d'achat de la monnaie au niveau du taux de l'intérêt.
[...] La veuve tire de l'huile de sa jarre, véritable tonneau des Danaïdes, sans que le niveau ne diminue jamais : les entrepreneurs récupèrent dans leurs profits la totalité de leurs dépenses de consommation. Laissons la parole à l'auteur : Si les entrepreneurs décident de dépenser une portion de leurs profits en consommation(et il n'existe rien, bien sûr, qui les dissuade de le faire), la conséquence est que le profit lié à la vente de biens de consommation courants augmentera d'un montant exactement identique. [...]
[...] Tant que la monnaie n'est que la contrepartie de la créance de l'entreprise, elle n'est qu'une unité de compte. Elle ne devient unité de paiement, liquidité, que lorsqu'elle est inscrite au crédit du compte des agents. Les cash déposits sont donc créés en deux temps : la première étape est purement nominale, elle correspond à l'octroi d'une ligne de crédit aux entreprises, la seconde est une opération réelle, il s'agit du paiement des salaires. L'analyse du Traité montre que l'émission monétaire n'est pas une création ex nihilo : les banques créent simultanément les dépôts et les ressources qui les alimentent. [...]
[...] Car l'esprit d'entreprise n'est pas directement lié à l'épargne et le lien qui les unit fait fréquemment défaut. En fait, le moteur de l'esprit d'entreprise, ce n'est pas l'épargne, c'est le profit Le cycle du credit Les différentes inflations Il existe deux principaux types de fluctuation qui exercent une influence sur le niveau des prix : une évolution de , le taux de salaire d'efficience, ou de , le montant total des profits. La première correspond à une inflation (ou déflation) de revenu (income inflation), et la seconde à une inflation(ou déflation) de profit(profit inflation), la première est souvent la conséquence de la seconde, car l'apparition de nouveaux profits incite les entrepreneurs à accroître leur demande de facteurs de production, ce qui provoque la hausse de leur coût. [...]
[...] Revenu global et offre globale sont une seule et même grandeur. La mise en équations du problème : Au début du chapitre 10 sur les équations fondamentales, Keynes propose une double formulation de cette question. et avec le revenu de la société, est le produit global de la période, le volume de biens de consommation et de services disponibles sur le marché consommés par les agents économiques, l'augmentation nette de l'investissement, la fraction du revenu de la société qui est formée dans le secteur des biens d'investissement - qui mesure donc le coût de production des investissements nouveaux - qui peut s'écrire , et le coût de production dans le secteur des biens de consommation et des services - qui mesure donc le revenu formé dans le secteur des biens de consommation et des services - [18]. [...]
[...] La monnaie bancaire est une dette dont l'objet- une quantité de monnaie légale - se distingue de la dette. La monnaie moderne est administrée(managed money), ce qui se comprend de la manière suivante : la monnaie administrée est analogue à la monnaie fiduciaire(dont la valeur intrinsèque est dissociée de sa valeur faciale) à ceci près que l'Etat s'engage à déterminer les règles de son émission de telle sorte que, par convertibilité ou autrement, elle ait une valeur déterminée en un étalon objectif Le revenu : Keynes propose de définir le revenu par trois expressions qui sont pour lui équivalentes, le revenu de la société( community's money income), le revenu des facteurs de production(the earnings of the factors of production), le coût de la production(the cost of production) qui est égal à l'ensemble des revenus des facteurs de la production. [...]
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