Hal R. Varian est actuellement professeur d'économie dans la prestigieuse université de Berkley en Californie. Il est diplômé du MIT, où il a lui-même enseigné, ainsi qu'à Oxford et dans bien d'autres universités du monde. Il a écrit de nombreux articles de théorie économique, d'analyse financière ou encore d'économétrie et est l'auteur de deux ouvrages de Microéconomie traduits en 11 langues.
Le chapitre que nous allons étudier traite des préférences du consommateur, les paragraphes 3 et 4 portant respectivement sur « les courbes d'indifférence » et les « exemples de préférences » du consommateur. Nous étudions donc ici la théorie du consommateur : cette théorie repose sur l'étude de l'agent économique et de ses préférences.
L'étude des préférences est liée à la satisfaction que retire l'agent de la consommation de biens.Pour mesurer la satisfaction d'un agent, les économistes de l'école marginaliste (Jevons, Menger et Walras)ont d'abord utilisé l'approche cardinale. Cette approche mesure le niveau d'utilité que l'agent retire de la consommation d'un bien. Mais au XXe siècle Vilfredo Pareto (1848-1923), propose une nouvelle approche : l'approche ordinale. Cette approche est destinée à ordonner les préférences de l'individu.
Il ne s'agit donc plus de quantifier l'utilité (ce qui était parfois difficile et peu réaliste), mais d'envisager les préférences de l'agent en comparant les choix possibles entre eux. Ce n'est donc plus dire que A=2, B=1 donc A=2B mais dire que A>B.
[...] Nous sommes désormais en mesure d'associer à des types de biens particuliers des courbes d'indifférence particulières et inversement la forme des courbes d'indifférence nous permet désormais, au premier coup d'oeil, de savoir à quel type de bien nous avons affaire. Nota Bene : Les deux premiers graphiques notés respectivement fig3 et fig7 ont été empruntés au cours magistral du professeur Wasmer. [...]
[...] Nous étudierons dans cette partie : les substituts parfaits, puis les compléments parfaits, suivis des biens indésirables, pour finir par les biens neutres. Les substituts parfaits Les biens parfaitement substituables ou substituts parfaits sont des biens interchangeables. Ils disposent des mêmes caractéristiques leur permettant de satisfaire un besoin donné. Ces biens s'échangent à taux constant. Varian prend comme exemple un agent qui désire des crayons. On lui en propose des bleus et des rouges. Pour cet agent, la couleur du crayon n'a aucune importance. [...]
[...] En réitérant la méthode, on obtient donc un ensemble de points correspondant à des paniers de consommation (procurant à l'agent la même satisfaction), qui une fois reliés entre eux, forment une courbe d'indifférence. Pour un même agent, il existe une multitude de courbes d'indifférence pour deux biens considérés. Ces courbes d'indifférence évoluent toutes de manière parallèle. L'ensemble de ces courbes constitue la carte d'indifférence du consommateur. Chaque courbe représente un niveau de satisfaction différent ; plus elle est éloignée de l'origine plus le niveau de satisfaction est élevé car le consommateur préfère plus à moins (hypothèse de non-satiété). [...]
[...] Cette approche mesure le niveau d'utilité que l'agent retire de la consommation d'un bien. Mais au XXe siècle Vilfredo Pareto (1848-1923), propose une nouvelle approche : l'approche ordinale. Cette approche est destinée à ordonner les préférences de l'individu. Il ne s'agit donc plus de quantifier l'utilité (ce qui était parfois difficile et peu réaliste), mais d'envisager les préférences de l'agent en comparant les choix possibles entre eux. Ce n'est donc plus dire que B=1 donc A=2B mais dire que A(B. [...]
[...] Anchois = biens indésirables 0 Poivrons = biens désirables Pour illustrer le cas des biens indésirables, Varian prend l'exemple d'un agent aimant les poivrons mais n'aimant pas les anchois. Cet agent a face à lui une pizza sur laquelle se trouvent à la fois des poivrons et des anchois. Or si l'on rajoute des anchois sur la pizza, pour compenser le désagrément occasionné à l'agent, il faut augmenter la quantité de poivrons. On obtient donc des courbes d'indifférence croissantes. La satisfaction de l'agent augmente lorsqu'il passe d'une courbe d'indifférence à une autre en se déplaçant vers le bas et vers la droite. [...]
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