L'épargne peut-elle être identique à l'investissement ? L'identité étant une notion plus large que la notion d'égalité, comment Keynes peut-il affirmer cette identité ?
Nous analyserons d'abord l'ensemble des points de vue sur la question en essayant de voir leur évolution dans le temps. Pour cerner ensuite l'analyse keynésienne sur la question.
[...] Si nous nous situons ex ante, nous avons donc I ex ante = S ex ante (notés = uniquement à l'équilibre, dans les autres cas, l'épargne des ménages n'est pas forcément égale à l'investissement des entrepreneurs. Cette notion doit être comprise en termes d'équilibre stable. Comme l'écrit, M. Herland, l'équilibre stable est une "situation où les agents n'ont pas de raison de modifier leur comportement pour faire changer le système économique". Dans ce cas, l'épargne et l'investissement s'égalisent et comme l'équilibre est stable, on doit avoir égalisation des valeurs réalisées. [...]
[...] L'identité étant une notion plus large que la notion d'égalité, comment Keynes peut-il affirmer cette identité ? Nous analyserons d'abord l'ensemble des points de vue sur la question en essayant de voir leur évolution dans le temps. Pour cerner ensuite l'analyse keynésienne sur la question. Les classiques (A. Smith, D. Ricardo, T.R. Malthus) et aussi K.Marx, analysent l'épargne et l'investissement comme la même action. L'épargne de l'un permet à l'autre d'investir, il y a identité entre l'épargne et l'investissement. L'épargne précède l'investissement. [...]
[...] Pour eux, il y a égalité a priori entre l'épargne et l'investissement. L'épargne est faite pour être investie. Le revenu est égal à la somme de la consommation et de l'épargne et la demande est égale à la somme de la consommation et de l'investissement. Les néo-classiques en déduisent que le revenu est égal à la demande. C'est le taux d'intérêt qui permet de réaliser l'équilibre. L'augmentation du revenu permet de transmettre l'accroissement de l'offre à la demande. Keynes réfute ces analyses où l'épargne égale l'investissement a priori et surtout où c'est l'épargne qui détermine l'investissement. [...]
[...] Est-ce un point crucial dans la théorie de Keynes ou n'y a-t-il qu'un artifice historique ? L'expansion se caractérise par un excès de l'investissement sur l'épargne et la récession se caractérise par un excès de l'épargne sur l'investissement Dans une série de conférences données en 1931 à l'université de Chicago, J.M. Keynes donne son analyse de la crise économique et les remèdes possibles pour en sortir. Une abondance d'épargne peut avoir des effets néfastes sur l'économie et sur l'emploi en particulier. [...]
[...] Lavoie dans l'ouvrage de F. Poulon (Les Ecrits de Keynes), en termes de flux financiers sectoriels et en citant Keynes : l'épargne des ménages a été compensée par les pertes des entrepreneurs Pour Keynes, la variable d'ajustement est le revenu et non le taux d'intérêt comme le prétend Hayek. Les Classiques analysent l'épargne et l'investissement comme la même dose. L'épargne thésaurisée par un individu doit être utilisée par un entrepreneur. A chaque moment, il y a identité entre l'épargne et l'investissement. [...]
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