Les idées de Keynes sont à comprendre comme des concepts, c'est-à-dire, des représentations mentales abstraites dans le domaine économique d'une part et une pensée plus pratique et pragmatique d'autre part. L'idée keynésienne, de par son auteur, est ce mélange de théories et d'aspects beaucoup plus concrets. Keynes fut un penseur, qui n'hésitait pas à mettre en pratique pour lui-même certaines de ses théories, il serait intéressant d'examiner le bien-fondé de ses « idées » à l'heure actuelle. La théorie de Keynes est-elle toujours d'actualité ?
Pour répondre à cette question, nous verrons le point de vue de Keynes sur le déficit budgétaire, pour ensuite nous intéresser aux problèmes d'incertitude dans l'activité des marchés, pour enfin analyser la rigidité des salaires.
[...] L'idée keynésienne de socialisation de l'investissement est-elle un concept dépassé ? L'investissement public évince-t-il l'investissement privé ? Le système monétaire européen impose pour le passage, en particulier, à la monnaie unique, le respect de certains critères de convergence. Le déficit du budget des Etats nationaux doit être inférieur à trois pour cent du PIB. Cette obligation, contenue dans les critères de Maastricht, nécessite d'adopter des politiques de rigueur. L'idée keynésienne du complément d'investissement public pour maintenir le revenu national peut paraître désuète. [...]
[...] Keynes remarque que les agents qui veulent réduire l'incertitude doivent se baser, non sur un avis personnel ou intuitif mais sur convention qui peut être comprise comme un accord tacite entre les participants. Jabko reprenant un article de 1966 de Shackle : Keynes and the nature of human affairs remarque dans la démarche de Keynes, l'introduction du concept d'insécurité. Cette idée aurait une valeur heuristique supérieure à la notion, utilisée par les Classiques, de rareté. Cette notion, pour Keynes, d'insécurité est consubstantielle, à l'économie monétaire de production. [...]
[...] La théorie de Keynes est-elle toujours d'actualité ? Pour répondre à cette question, nous verrons le point de vue de Keynes sur le déficit budgétaire, pour ensuite nous intéresser aux problèmes d'incertitude dans l'activité des marchés, pour enfin analyser la rigidité des salaires. Keynes exerça plusieurs rôles dont notamment celui de conseiller économique pendant la Première et Seconde guerres mondiales. Il ne fut pas le seul à préconiser des dépenses étatiques contracycliques pour diminuer le chômage et relancer l'activité économique. [...]
[...] De plus, en analysant la relation contractuelle employeur-employé comme échappant au jeu du marché, Keynes apporte une nouvelle idée qui ne paraît pas dépassée. Globalement, les idées de Keynes ne semblent dépassées, mais à interpréter au cas par cas, et en fonction des nouveaux paradigmes économiques. [...]
[...] Les mécanismes de marché ne peuvent pas s'appliquer. De plus, un salaire d'efficience empêche les ajustements sur le marché du travail. Une forte rémunération permet à l'entreprise de garder ses salariés et évite des coûts supplémentaires d'embauche ou de formation. D'autres problèmes peuvent intervenir, comme des asymétries de l'information, etc Les idées de Keynes sur la rigidité des salaires et le fait qu'une plus grande flexibilité ne permettrait pas forcément de résoudre le problème du chômage, ne sont pas dépassées mais pleinement présentes dans le monde contemporain. [...]
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