« L'économie de l'innovation technologique explore les relations entre mécanismes et grandeurs économiques d'une part et innovation technologique d'autre part. » Elle s'intéresse aux déterminants économiques de l'innovation. Avec Schumpeter, on distingue trois stades dans le processus du changement technique : l'invention, ou « production de connaissances nouvelles », l'innovation : « dispositif nouveau, produit ou procédé, effectivement vendu ou mis en œuvre, diffusion : « adoption de ce dispositif technique à grande échelle, ou par une grande population d'agents »
Il existe différentes taxonomies de l'innovation : on oppose les innovations radicales (ordinateur) aux innovations incrémentales, de petite taille (souris optique).
On oppose les innovations de produit (mise au point ou commercialisation d'un produit plus performant dans le but de fournir aux consommateurs des services objectivement nouveaux ou améliorés) aux innovations de procédés (mise au point/adoption de méthodes de production ou de distribution nouvelles ou notablement améliorées.) L'innovation de procédés peut faire intervenir des changements affectant les ressources humaines, les matériels et/ou les méthodes de travail.
Schumpeter distingue trois types d'innovations s'ajoutant à celles de produits ou de procédés : les innovations organisationnelles, les nouvelles sources de matière première, les nouveaux marchés.
L'innovation peut être globale (innovation pour toute la société) ou locale (innovation à échelle plus restreinte, comme par exemple pour la firme).
[...] L'approche néo-classique du risque postule des anticipations rationnelles dans un environnement probabilisé. Mais l'innovation est parfois un saut dans l'inconnu. Quand le saut est mineur, les voies technologiques sont balisées et on peut recourir aux probabilités, ce n'est plus le cas quand l'innovation est radicale. Le traitement accordé aux firmes en situation de faillite est particulièrement important pour la question de l'innovation : selon le partage des coûts entre les différents types de débiteurs et de créanciers, l'entrepreneur est plus ou moins pénalisé. E. [...]
[...] Les études économétriques ne donnent pas de résultat univoque. La théorie a aussi analysé les conditions de la concurrence entre le monopole et les entrants potentiels (notion de contestabilité des marchés) : lequel des deux sera le plus incité à innover, et quel est le rendement social de ce type de concurrence ? On retient deux effets en sens contraires : L'effet d'efficience, selon lequel le monopole gagne plus que l'entrant à innover : le monopole restera monopole s'il innove, l'entrant sera au mieux en situation de duopole s'il innove (puisqu'il existe déjà une entreprise sur le marché) ; L'effet de remplacement : il est défini par Arrow : l'entrant passe d'un bénéfice nul à un bénéfice positif s'il innove (il entre sur le marché), tandis que le monopole de gagne rien en plus : il reste monopole. [...]
[...] Les EU représentent 42% des dépenses de l'OCDE, suivis de l'UE 29% et du Japon 18%. Parmi les pays européens, la France est seconde après l'Allemagne. Pour effectuer des comparaisons internationales, il faut normaliser les dépenses relativement au PIB, permettant de calculer une intensité en recherche (ratio dépenses de R&D / PIB). En moyenne dans zone OCDE, elle s'élève à 2,2%. La Suède arrive en tête, suivie du Japon, des Etats-Unis. L'intensité de la recherche connaît une croissance tendancielle. On peut mesurer l'effort de recherche par le nombre de personnels qui y sont engagés. [...]
[...] Le marché comme régulateur technique est imparfait du fait de l'asymétrie informationnelle (Arrow, 1962). Le marché de la technologie requiert des vendeurs protégés (contre le risque de dépossession de son invention) et des acheteurs informés (qui peut difficilement accepter un prix sans connaître le contenu de l'invention) cette asymétrie informationnelle est un obstacle important à l'établissement d'un marché de la technologie. Ceci dit, cela n'est pas dramatique, parce que la production et la circulation de la connaissance son souvent réalisées dans le cadre de relations de proximité entre les firmes. [...]
[...] L'idée est que le pessimisme ou l'optimisme des entrepreneurs est déterminant pour fixer le niveau de la demande (l'optimiste embauche, le pessimiste licencie) : les prévisions des entrepreneurs quant à la demande sont auto- réalisatrices. Il peut enfin exister des rigidités du côté de l'offre. C'est le cas quand existent des barrières à l'entrée. En Europe, le monopole public sur les télécommunications a entravé le développement d'une offre diversifiée de services de communication électronique qui a eu lieu aux USA. L'accès aux capitaux est vital pour construire l'offre de produits nouveaux. [...]
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