John Kenneth Galbraith était un économiste keynésien d'origine canadienne, naturalisé américain. Il fut un auteur très prolifique, ses livres d'économie ont été de véritables best-sellers et continuent d'être lus dans le monde entier, on peut citer par exemple L'Ère de l'opulence publiée en 1958, Le nouvel Etat industriel publié en 1962 et bien sûr La crise économique de 1929 publiée en 1955 qui lui a permis d'asseoir sa renommée mondiale en matière d'économie. Galbraith était un intellectuel et un économiste très écouté et très influent, il a enseigné à Harvard de nombreuses années et il était un membre actif du Parti démocrate américain, il a aussi servi l'administration américaine sous Roosevelt, Truman, Johnson et Kennedy sous lequel il a même été ambassadeur américain en Inde. Il meurt en 2006.
[...] Les autorités de la ville étaient si inquiétées que 400 policiers à cheval ont été déployés de crainte que la bourse soit prise d'assaut, on apprend à la l.32 que la galerie des visiteurs de la bourse de NY a été fermée, les gardes du bâtiment et la police empêchent les actionnaires d'entrer. une vague de suicides à relativiser: Le krach financier de Wall Street enraye la mécanique de la spéculation: les prêteurs réclament leurs mises que les débiteurs ne peuvent pas rembourser : on assiste à de nombreuses faillites des sociétés d'investissement, les plus fragiles des emprunteurs se suicident. [...]
[...] panique générale et bestialisation: Le climat d'euphorie générale qui régnait avant octobre 1929 se transforme en une véritable panique dès que la tendance est inversée: Galbraith utilise le champ lexical de la peur pour exprimer ce renversement de situation: panique frayeur aveugle et sans merci peur sont cités. Cette panique est d'autant plus forte que l'ennemi est invisible: personne ne remet en cause la spéculation donc personne ne sait réellement qu'elles sont les causes de ce krach et comment y remédier. [...]
[...] De toute manière, la réglementation gouvernementale est minimum sur Wall Street: la bourse fait sa propre loi elle n'est donc ni honnête, ni démocratique donc les transactions d'initiés étaient courantes, les informations n'étaient pas divulguées à grande échelle, seuls les spéculateurs professionnels connaissaient les rouages donc beaucoup se livraient à des manipulations boursières: ces pratiques illicites sont dénoncées par Galbraith lorsqu'il évoque des formes de financement peu orthodoxes l'émission d'action non autorisée et la contrefaçon d'actions à la l De plus grâce à leur richesse et leurs contacts, les banquiers de la haute finance de Wall Street avaient établi des liens étroits avec les gouvernements de Cooledge et de Hoover et exerçaient une grande influence sur les politiques financières du gouvernement. Galbraith évoque la réserve fédérale à la l.3: elle se révèle impuissante face à la hausse spéculative et ne fait que de timides mises en garde. Il est vrai que peu d'observateurs de l'époque comme Thomas Wilson évoqué par Galbraith à la l.7 se risquent à dénoncer les dangers de l'abus de crédit à la consommation et la spéculation boursière qui s'envole à la fin de 1928 du fait de la pression qu'exerce le monde financier. [...]
[...] il faut savoir que la veille le prix des actions à la bourse de NY s'effondre sans crier gare , les investisseurs sont sidérés, depuis 5 ans le marché n'avait connu que des hausses, et en l'espace de 1 h 2,5M d'actions sont vendues. La dégringolade se poursuit encore plus intensément: l'auteur nous donne le chiffre exact de parts qui sont offertes à la vente à la l.14 (le volume normal étant de 2-3 millions) mais comme les acheteurs se dérobent, ces actions ne trouvent pas preneurs et les cours s'effondrent d'heure en heure. [...]
[...] Les banques de NY devinrent rapidement des agents prêteurs pour le monde entier. Les salaires progressent moins vite que les profits, ce qui contribue à alimenter la spéculation, mais il ne faut pas oublier qu'il y a de très fortes inégalités de revenus et que le chômage reste à un niveau non négligeable : il y a 3M de chômeurs avant le krach et 20M de familles sur 27 ne reçoivent pas les 2500$ de revenus nécessaires à un niveau de vie décent. [...]
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