Chypre, sorties de capitaux, gestion de la crise, banque, dette grecque, accumulation de créances, banques chypriotes, crise du système bancaire chypriote, Système bancaire hypertrophié, dette souveraine, Mécanisme Européenne de Solidarité, BCE Banque Centrale Européenne, Traité de Maastricht, Mécanisme de Résolution Unique, Commission européenne, zone euro
L'hypertrophie du secteur bancaire signifie que les banques occupent une place trop importante par rapport à la taille de l'économie. Ce phénomène se traduit d'un point de vue macroéconomique par un poids excessif du secteur financier dans le PIB (comme en Islande ou en Irlande qui se sont retrouvées avec des crises bancaires respectivement en 2008 et en 2009). Dans le cas de Chypre, cela se manifeste à travers la taille gigantesque du secteur bancaire, de sorte que les actifs des deux premières banques du pays (Bank of Cyprus et Laiki Bank) atteignent respectivement 194 % et 175 % du PIB !
[...] Sortie de Chypre de la zone euro comme gestion de la crise Tout d'abord, la sortie de Chypre de la zone euro peut donner un exemple pour d'autres petits pays (Slovénie, Malte) qui sont susceptibles de connaître une crise bancaire. Cela éviterait une situation de type aléa moral qui se manifeste par exemple lorsqu'un pays, dont les banques sont en faillite, a la certitude d'être sauvée par les institutions européennes, ce qui incitent alors ses institutions financières à prendre plus de risques. [...]
[...] En outre, il existe au sein du MRU, un fonds de résolution unique, financé par le secteur bancaire Européen pour ne pas faire supporter à l'État et au contribuable la faillite de l'établissement. Ce fonds sera opérationnel en 2024 avec un montant équivalent à 1 % du montant des dépôts couverts de tous les établissements de crédit, soit environ 55 milliards d'euros qui permettra de faire face à la faillite d'un établissement bancaire dans la zone euro. D'autre part, d'après le Traité de Maastricht (1992), la BCE ne peut aider financièrement un État en achetant ses titres de dette publiques (article 104). [...]
[...] Enfin, à travers la directive du 16 avril 2014 (applicable depuis juillet 2015), il conduit à l'harmonisation de la protection des déposants à l'échelle de l'Union européenne (garantie des dépôts identique dans chaque État, jusqu'à 100 000 euros), prévenant les retraits massifs (panique bancaire) en cas de défaillance d'un établissement. Le mécanisme de surveillance unique découle du règlement uniforme et est lancé le 4 novembre 2014. Il s'agit d'une instance supranationale de surveillance prudentielle qui supervise les établissements bancaires de l'UE. Il permet un contrôle prudentiel efficace et dont les compétences sont réparties entre la BCE et les autorités nationales. [...]
[...] La Commission européenne refuse car elle craint une explosion de la dette publique chypriote, sans compter l'opposition politique des pays d'Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Finlande et Pays-Bas) à ce plan de sauvetage qui ne souhaite pas payer, mutualiser les pertes à l'échelle européenne de la crise bancaire chypriote. A la place, la Commission propose un plan de sauvetage le 16 mars 2013 conditionné à deux éléments : d'une part le renflouement de l'État chypriote en contrepartie de la prise en charge des pertes bancaires milliards d'euros) par le secteur privé et d'autre part, une taxation de 15 % des dépôts bancaires non garantis (supérieurs à 100 000 euros). [...]
[...] Harmoniser les modalités de garantie de dépôt entre les différents États pour éviter des situations de concurrence. L'Union bancaire repose ainsi sur les trois piliers suivants : Le règlement uniforme, qui vise à harmoniser la règlementation, éliminer les différences de législations, assurer un niveau identique de protection de tous les contribuables, garantir un niveau de concurrence équitable afin d'éviter les distorsions au sein du marché unique en matière de service financier. Ce premier pilier se base sur la directive sur les exigences de fonds propres IV (CRD à savoir le renforcement de la solidité financières des banques de l'UE (résistance aux chocs économiques, amélioration de la gestion des risques, garantie des activités de prêt durant les périodes de ralentissement économique) et la mise en œuvre des accords de Bâle 3. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture