DTS Droits de Tirage Spéciaux, Bretton Woods, système monétaire international, dollar, réserves de change
Historiquement, la création du DTS est le fruit du multilatéralisme et prolonge l'esprit de Bretton Woods. L'auteur montre, en effet, que cet instrument résulte d'un « compromis entre les Américains et les Français » (p. 175, ligne 10) concernant le rôle dominant du dollar dans le système monétaire international de l'époque, à savoir le régime de change fixe de Bretton Woods qui s'effondrera en 1971.
[...] Chavagneux explique ainsi que « chaque pays reçoit des CRU en proportion de son stock d'or » ligne 20). Le projet français, défendu par le Général De Gaulle en 1968, propose donc un nouveau système monétaire international reposant sur l'or comme actif central qui se substitue au dollar. D'un autre côté, la position américaine, défendue par les présidents Kennedy puis Johnson, cherche à conserver la parité du dollar en or et l'hégémonie du dollar. Etant donné que dans le monde l'or est en quantité insuffisante par rapport à la demande de dollar, un nouvel actif doit être créer, dont la valeur n'est adossée à rien. [...]
[...] Or, le problème à cette époque, identifié par Chavagneux, porte sur la « chute du montant des réserves par rapport aux besoins engendrés par le commerce mondial » ligne 2). En outre, il apparaît nécessaire à cette période de réguler la liquidité internationale, mondiale. Dans ces conditions, le système des DTS est mis en place en 1969 après avoir fait l'objet de d'intenses négociations depuis 1963 « de la part d'abord des techniciens, vite relayés par les autorités politiques » comme l'identifie Chavagneux ligne 35). En effet, le Groupe des Dix présidé par Robert V. [...]
[...] Échec monétaire et avenir financier du DTS - Christian Chavagneux (1994) - Historique de l'instauration des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) Texte étudié disponible sur demande. Historiquement, la création du DTS est le fruit du multilatéralisme et prolonge l'esprit de Bretton Woods. L'auteur montre, en effet, que cet instrument résulte d'un « compromis entre les Américains et les Français » ligne 10) concernant le rôle dominant du dollar dans le système monétaire international de l'époque, à savoir le régime de change fixe de Bretton Woods qui s'effondrera en 1971. [...]
[...] Durant ces six années de tractations, deux conceptions s'étaient affrontées sur la nature de la nouvelle forme de liquidité internationale. L'hégémonie du dollar D'un côté, la France s'opposait à l'hégémonie du dollar. L'auteur affirme ainsi que « son rôle de monnaie de réserve internationale permet aux Etats-Unis de maintenir des déficits extérieurs sans être forcés d'ajuster leur croissance, un privilège dont les autres pays ne peuvent bénéficier » lignes 12 à 14). La France, via son ministère des Finances de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, propose ainsi lors de l'assemblée annuelle du FMI à Tokyo en septembre 1964 de remplacer le dollar en tant que principal actif de réserve au niveau mondiale par un nouvel actif monétaire dont la valeur est adossée à celle de l'or : le « Collective (ou Composite) Reserve Unit (CRU). [...]
[...] Toutefois, l'emploi des DTS par les Etats en tant qu'actif de réserve international est resté peu attractif en raison des deux facteurs suivants. D'une part, les marchés de capitaux (et notamment le marché obligataire) se sont fortement développés depuis les années 80 et permettent aux Etats de financer plus facilement leurs déficits extérieurs au niveau international par des investisseurs étrangers. D''autre part, les réserves de change ont été accumulées massivement par de nombreux pays, comme par exemple les pays d'Asie du Sud-Est durant la décennie 2000 pour éviter des attaques spéculatives et une crise financière du type crise asiatique de 1997. [...]
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