Donatella Della Porta s'interroge sur les caractéristiques du mouvement altermondialiste au Nord, ainsi que sur les défis que présente la recherche de l'altermondialisme au Sud. Ce texte présente en effet, une recherche et des réflexions sur les mouvements sociaux dans le contexte de la mondialisation. Selon l'auteure, les rassemblements survenus à Seattle en 1999 sont définis comme le moment charnière et le point culminant d'un processus d'intégration de groupes et d'organisations actifs dans plusieurs parties du monde.
[...] Il observe cependant, un acteur de changement social et des vecteurs d'émancipations politiques à travers les mouvements sociaux, les organisations et mobilisations s'inscrivant dans un espace d'échange : l'autre société civile Critique mérite et limite de l'article L'article de Donatella Della Porta, tout comme les ouvrages de Dorval Brunelle, est intéressant dans la mesure où ils reflètent un des principaux problèmes du capitalisme : il est accumulé publiquement, mais redistribué selon les lois du marché. L'intégration des individus au sein de cette redistribution est l'une des principales causes d'engagements, sous différentes formes, en ce qui concerne les mouvements sociaux. [...]
[...] Cependant, des questions restent ouvertes selon l'auteure, sur la réelle existence d'un mouvement social international. En effet, il y a de nombreux clivages et niveaux à prendre en compte pour répondre à la capacité de développer une identité collective, ainsi qu'à une interprétation partagée de la réalité. Dans ce texte, l'auteure propose une définition de mouvement social reprise de l'analyse des mouvements nationaux[1] . On peut appeler mouvement social mondial, un réseau transnational d'acteurs qui définissent leur cause comme mondiale et qui organisent des campagnes de protestation au niveau supranational. [...]
[...] Ce qui semble pertinent est le fait qu'il inscrit les mouvements d'oppositions à la globalisation dans le contexte d'une dérive de la mondialisation[3]. Ce qui répond à la définition de l'altermondialisme, dans la revendication d'une autre mondialisation. Selon lui, la mondialisation serait une perspective d'ensemble institutionnalisé après la Deuxième Guerre mondiale dont les trois buts principaux sont : la sécurité, la justice et le bien-être, fondé sur un réseau intégré et complémentaire d'institutions internationales. La globalisation quant à elle n'aurait qu'un seul but, selon D. Brunelle, soit l'accroissement de la richesse[4]. [...]
[...] L'altermondialisme regroupe donc différentes mobilisations et manifestations dont le thème commun serait la critique d'une sorte de dégénérescence de l'économie de marché, advenue suite à l'hégémonie acquise par les doctrines néolibérales à partir des années 1980. Un grand nombre de campagnes qui ont donc un point commun : le fait de considérer la libéralisation des marchés non pas comme un effet naturel du développement technologique, mais comme une stratégie avantageuse pour les entreprises multinationales, adoptée et défendue par les institutions financières internationales. [...]
[...] En effet, il est indéniable que l'ensemble médiatique, tout comme la recherche universitaire, deviennent un nouvel espace public où se côtoient, différentes visions du monde et valeurs. Reste à savoir si cela favorise une certaine coopération entre les individus ou alors une aliénation toujours plus accrue face à l'hégémonie américaine. Della Porta D., Diani M., Social Movements : An Introduction, Oxford, Blackwell chap.1. Brunelle, Dorval, «Introduction dans Dérive globale, Montréal, Éditions du Boréal p.9-21. Ibid, Ibid Brunelle, Dorval, L'autre société civile, les mouvements sociaux et la lutte pour les droits fondamentaux, Québec, PUL, 2009. [...]
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