La mondialisation croissante de l'économie a accéléré le développement des échanges internationaux, et notamment ceux des biens manufacturés. La facilité croissante des communications, l'abaissement des barrières tarifaires, la forte concurrence sur les marchés de consommation ont poussé les industriels à améliorer leur compétitivité et à pénétrer de nouveaux marchés émergeants en tirant profit des conditions de production avantageuses des pays à bas salaires. Ils ont "délocalisé" en déplaçant en partie ou en totalité leur processus de production et quelques fois même plus, en implantant des laboratoires de recherche et de développements dans d'autres pays.
Nous allons tenter d'éclairer et de mieux comprendre ce phénomène qu'est la délocalisation au sein d'un environnement économique de plus en plus compétitif et mondial à travers l'exemple u Groupe automobile Renault.
Mais tout d'abord, de quoi parlons nous ? Les économistes comme les politiques ont conclu qu'il n'y avait pas une seule définition de la délocalisation mais de multiples manières de caractériser ce phénomène. Nous chercherons donc à poser d'abord les quelques bases permettant de décrire et comprendre ce phénomène de délocalisation.
Nous expliquerons ensuite pourquoi et comment les entreprises françaises se doivent d'agir dans ce contexte ? Que font-elles pour ne pas se trouver en position de faiblesse par rapport à ces grands mouvements concurrentiels ? Quelles sont les différentes stratégies possibles ? Renault, un des premiers constructeurs automobiles français mais également acteur international du secteur, illustrera ce chapitre.
Comme la délocalisation est une situation très présente dans le quotidien de la vie économique française, nous tenterons de développer quelques un de ses effets positifs et négatifs aussi bien pour les entreprises et leurs salariés, les consommateurs que nous sommes et l'Etat avant de conclure.
[...] Tous les nouveaux véhicules haut de gamme seront produits en Corée (remplacement de l'Espace, 4x4, ) pour répondre aux besoins du marché Asiatique mais également la réexportation vers l'Europe. Le devenir de l'usine de Sandouville (Le havre) spécialisée dans ce segment de marché reste incertain. On remarque également un déplacement de pièces détachées comme les boîtes de vitesses MT1 fabriquées en Normandie vers le site Roumain de Pitesti. La rentabilité est meilleure, même avec le coût de transport. Renault est très clairement une entreprise représentative d'une délocalisation réalisée dans le temps et par étape qui suit une véritable stratégie d'entreprise. [...]
[...] Pour lutter contre ce phénomène, Renault par exemple embauche des personnes bilingues, pouvant communiquer à la fois avec les responsables français, et à la fois avec les salariés étrangers, ne parlant que quelques mots d'anglais, voire de français. Le niveau d'étude des habitants : Les habitants des pays de l'Est n'ont pas forcément dès l'arrivée de l'entreprise le niveau d'étude requis pour y travailler. Renault a donc mis en place un système de formation. En effet, à Pitesti par exemple des salariés ont accès à la formation. [...]
[...] On distingue habituellement la capacité de production sans embauche (ce qui pourrait être produit au plus avec les équipements et les travailleurs présents) et la capacité de production avec embauche (ce qui pourrait être produit en utilisant tous les équipements disponibles, même s'il fallait embaucher pour cela). R & D : Recherche et développement Délocalisation en Russie Délocalisation en Roumanie Délocalisation en Slovénie Pitesti Moscou Renault Clio, produite en Slovénie, en France et en Russie. Novo Mesto Renault Logan, produite par DACIA, filiale de Renault spécialement dédiée au marché de l'Est. [...]
[...] Son usine à Moscou a débuté une activité d'assemblage de la Clio tri-corps dès la fin de l'année 2002, et fabrique la Logan depuis 2005. Renault a accéléré son développement en Russie en investissant 230 millions d'euros dans le pays. L'usine est flambante neuve et produit la Logan by Renault (code projet X90) avec une cadence installée de 70000 véhicules /an. Renault prévoit de doubler sa chaîne de montage (décision décembre 2006) et projette de produire à Tagliatti (Volga) en partenariat avec Lada, d'autres volumes de la Logan. [...]
[...] Le devenir des groupes français sera de savoir se remettre en cause comme Renault est en train de le faire. Leur succès viendra de leur capacité à se développer à l'international selon les ‘best practices' (meilleures manières de faire du secteur) pour s'implanter et gagner des parts de marché dans cette compétition mondiale Effets positifs et négatifs de la délocalisation Pour les entreprises et plus particulièrement Renault L'implantation d'unités de production à l'étranger permet aux entreprises de disposer d'une multitude d'avantages économiques, financiers et politiques et très peu de désavantages : Une production à proximité des marchés ciblés et des zones alentours : Le premier atout pour Renault de s'être implanté dans les pays de l'Est est de disposer maintenant de capacités de production à proximité de l'Europe de l'ouest. [...]
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