La perception des fragilités en zones de montagne est aigüe et reste étroitement associée aux diverses formes d'aléas et de risques naturels propres à ces milieux, auxquelles s'ajoutent des difficultés socioéconomiques liés aux contraintes physiques. La loi, par étapes, a permis la reconnaissance de ces handicaps, et par ailleurs, les modes de prise en compte des risques ont été améliorés. Pour autant, ces territoires sont caractérisés par la prégnance des vulnérabilités, et cela plus encore avec la perspective des changements climatiques. Comment analyser, dans ces contextes, les différentes dimensions de la vulnérabilité ? Sont-elles prises en considération de la même manière ? Quelles priorités sont données aux diverses formes de risques ? (...)
[...] Les représentations et énoncés relatifs aux vulnérabilités des territoires de montagne face à l'aléa climatique se construisent en fonction de ce que les acteurs associent à leurs propres contraintes et de ce qu'ils perçoivent comme étant leurs marges de manœuvre pour y faire face. Au total, l'importance de telle ou telle vulnérabilité territoriale dépendra de la convergence relative des représentations sur la nécessité de l'affronter et sur une certaine capacité à raisonner les risques de manière intégrée. - La vulnérabilité territoriale : des stratégies d'acteurs . face au risque économique lié à la diminution de l'enneigement : Selon les estimations, avec le réchauffement climatique, la limite de la fiabilité de l'enneigement naturel, monterait de 150 mètres par degré Celsius gagné. [...]
[...] L'activité touristique tend à stagner, et elle reste dépendante des aléas climatiques Mais, plus récemment encore, d'autres formes de vulnérabilités ont été mises en avant en zones de montagne en lien avec les évolutions climatiques estimées à l'échelle planétaire, elles se formulent à la fois en termes d'accroissement des risques naturels et des risques socioéconomiques liés au réchauffement climatique. II analyse des risques socioéconomiques en montagne liées aux évolutions climatiques et nouvelles formes de vulnérabilités territoriales De l'aléa donné à l'évaluation de la vulnérabilité comme capacité de résilience Il s'agit dans un second temps de s'écarter d'une conception de l'aléa (et donc du risque) strictement vouée au jeu de vicissitudes spécifiques à certains contextes. [...]
[...] C'est précisément cette contextualisation que l'on s'attachera à décrire à partir de l'analyse des risques dans les territoires de montagne. Auparavant, il est nécessaire de préciser que si le risque est une abstraction que l'on peut modéliser comme un système dynamique et complexe, il est aussi un phénomène social résultant d'expériences ou de représentations, individuelles ou collectives, positives ou négatives (Padioleau J. G 2003). Par ailleurs, Morel et al portent leur réflexion sur le processus d'émergence des risques (dans une approche où ceux ci sont perçus comme des constructions sociales) : le système est susceptible d'évoluer d'un état de calme à un état de crise par un processus que l'on considère comme plus ou moins déterminé, plus ou moins probable. [...]
[...] Comme le préconisent les auteurs du GIEC : Le développement durable peut réduire la vulnérabilité aux changements climatiques en améliorant la capacité d'adaptation et en augmentant la résilience. Cette capacité d'adaptation, est entendue comme la faculté générale, notamment pour les institutions, et les individus, de s'adapter aux dommages potentiels, et d'envisager de tirer profit des opportunités ou à faire face aux conséquences irrémédiables. En l'état actuel, elle est fondée sur un ensemble de déclarations d'intention, engagements, perspectives d'actions, voire de premières expérimentations qui, à des niveaux divers, sont susceptibles d'aider à la mitigation[6] ou de contribuer à anticiper les impacts des risques associés aux changements climatiques (mais pas de les éviter) ; elles forment les prémices de ce que devront être dans les prochaines années les conditions d'une résilience des sociétés de montagne face à ces risques, des sortes de portefeuilles de stratégies au sens du GIEC De tels portefeuilles pourraient associer des politiques aux approches incitatives, et des actions à tous niveaux à partir du citoyen individuel aux gouvernements nationaux et aux organisations internationales. [...]
[...] édition p Grosjean M : Les Alpes deviennent instables in CIPRA Info mars version française, pp. Martin P. (2007) : Ces risques que l'on dit naturels in Géotechnique, collection : Blanche BTP, éd. Eyrolles 504 p MATE : Ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement : Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles guide général, Paris, la Documentation française, 76p Meur-Ferec C., et al : la vulnérabilité des territoires côtiers, approche méthodologique Cahier de géographie physique Martin B : Quelles contraintes pour les entreprises ? [...]
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