Notre analyse porte sur le marché de la téléphonie mobile en France entre 1997 et 2003. Ce marché est un oligopole fermé composé de trois acteurs qui ont été accusés, à partir de 1997 de ne pas avoir respecté les règles de la concurrence.
[...] L'entente sur les parts de marché permet aux opérateurs de stopper cette course à l'acquisition de nouveaux clients. Il s'agit dès lors de capter le maximum de profit des clients existants. Entre 2000 et 2003, l'entente n'a jamais été remise en cause. Bouygues Telecom a semble-t-il cherché à proposer des offres lui assurant des marges plus faibles afin de conquérir des parts de marché, mais Orange et SFR n'ont jamais utilisé de mesure de rétorsion car leurs positions n'ont jamais été réellement inquiétées. [...]
[...] De la même façon, la mise en place de la tarification à la seconde se fait de manière simultanée pour les trois opérateurs, ce qui traduit une concertation, et elle représente un surcoût de pour le client. Dans un marché concurrentiel, la tarification à la seconde aurait sans aucun doute était mise en avant par un des acteurs pour se différencier des autres (proposition avant les autres, pas de frais occasionnés, E. Une rentabilité plus élevée pour les opérateurs Avant 2000, les opérateurs ont une faible rentabilité. Sur la période de l'entente, on constate que leur rentabilité s'est améliorée de manière continue. [...]
[...] C'est bien parce qu'ils se sont entendus que les opérateurs peuvent mener cette stratégie. En effet, dans un cadre concurrentiel, celui proposant les prix les moins élevés aurait attiré plus de clients. De même si l'un des opérateurs avaient décidé de se spécialiser dans le prépayé et de proposer des prix plus bas que les autres, il aurait ainsi pu capter les clients petite consommation qui sont ici délaissés par les 3 opérateurs. C. La réduction des coûts d'acquisition Afin d'augmenter les profits, il était important pour les opérateurs de limiter au maximum les coûts. [...]
[...] Un client potentiel peut donc aller indifféremment chez l'un ou l'autre des opérateurs. Avant 2003, l'absence de portabilité des numéros de téléphone entre opérateurs est un frein considérable au changement d'opérateur. Ainsi, une fois qu'un client est abonné chez un opérateur, le coût de transfert est élevé. Ce phénomène est renforcé par la signature de contrats longs, renouvelés à chaque changement d'appareil. B. Des intérêts communs à l'entente L'objectif principal de l'entente est de privilégier la croissance du profit à la croissance des volumes. [...]
[...] Mais sa taille sur le marché comparativement aux deux autres lui donne beaucoup moins de pouvoir sur le marché. Il a donc en un sens un intérêt à rester dans cette entente. B. Un taux de pénétration faible Le contrôle de l'évolution des parts de marché entraîne un ralentissement de la conquête de nouveaux clients, en dépit du fait que le taux de pénétration reste plus faible que dans les autres pays européens contre 80% en moyenne en Europe) et que 95% de la population se trouve dans une zone couverte par les réseaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture