La Corée est un exemple de réussite économique. Après la guerre de Corée de 1953, son économie était au plus bas, mais elle a su prodigieusement rattraper son retard. Puis, la crise asiatique de 1997 a refait basculer son économie dans le rouge. Or, la Corée a su redresser la barre et ce, de façon extrêmement rapide. Une des raisons de ce miraculeux rebondissement est la mise en place de politiques sur le marché du travail. En effet, le gouvernement, les partenaires sociaux et les chefs d'entreprises (notamment ceux des grands groupes industriels : les chaebols) se sont très vite réunis afin de passer des accords (1998). Ces derniers aidaient les entreprises à faciliter les restructurations des entreprises, notamment par une augmentation de la flexibilité. En effet, les sociétés peuvent désormais licencier leurs salariés pour « raisons de gestion urgentes ». Parallèlement à cela, le gouvernement a renforcé la protection sociale et a augmenté ses dépenses publiques pour la politique de l'emploi (2,15% du PIB en 1997 à 3,15% du PIB en 1999).
Même si ces politiques ont été efficaces et que la Corée a su rétablir sa croissance, de nombreuses améliorations sont encore à faire. C'est pourquoi nous allons étudier les problèmes que rencontre la Corée sur son marché du travail et nous verrons quelles solutions peuvent être envisageables afin d'améliorer ce dernier. Ainsi, nous analyserons en première partie le taux d'activité, nous essayerons de comprendre pourquoi celui-ci est si bas. En deuxième partie nous essayerons de comprendre la dualité du marché du travail coréen.
1. Accroitre le taux d'activité.
1.1. Définitions.
Afin de bien cerner le sujet, il semble pertinent de faire un bref rappel sur les définitions. L'illustration 1, (cf. Annexes) nous montre la décomposition de la population totale :
- La population active peut se définir comme l'ensemble des personnes exerçant une activité rémunérée ou recherchant un emploi.
- La population active occupée est l'ensemble des actifs ayant un emploi.
Ces deux définitions vont nous permettre de mieux comprendre la différence entre le taux d'activité, le taux de chômage et le taux d'emploi (...)
[...] Ces derniers, n'auront pour vivre que la possibilité d'un travail précaire, comme leurs parents. Le cercle vicieux de la pauvreté est enclenché. De même que cette situation n'est pas bénéfique pour le salarié, l'entreprise paye aussi le prix fort (sur le long terme). Un salarié qui ne reste pas longtemps est un salarié qui n'est pas motivé et qui ne s'investit pas dans l'entreprise: la production n'est pas à son maximum. Par ailleurs, le salarié n'étant pas formé il ne peut être aussi productif qu'un salarié formé, il y a donc moins de productivité au sein de l'entreprise. [...]
[...] On comprend mieux pourquoi la Corée doit combattre cette dualité sur le marché du travail en s'attaquant à la lutte contre les travailleurs non réguliers Les solutions mises en œuvre par l'État. Pour lutter contre cette discrimination envers les travailleurs non réguliers et interdire leur usage le gouvernement a déposé plusieurs projets de loi en 2004: Loi sur la protection des salariés exerçant un emploi a durée déterminée et à temps partiel et la Loi sur la protection des salariés détachés Mais ces dernières sont très contestées. [...]
[...] De plus le PNUD, dans son rapport sur le développement humain de 2002, classait l'IDH de la Corée au 27ème rang mais au 61ème rang pour tout ce qui concerne la participation des femmes à la vie politique et économique. De nombreux changements et efforts sont en cours afin de pouvoir remédier au problème du taux d'activité des femmes et des personnes âgées. Malheureusement, d'autres problèmes persistent sur le marché du travail coréen, c'est ce que nous allons voir dans une deuxième partie La dualité du marché du travail. Dans cette partie nous allons voir que la Corée du sud a un dualisme sur son marché du travail. [...]
[...] Enfin, nous pouvons conclure que l'économie coréenne n'est pas la plus performante des pays de l'OCDE, bien au contraire, mais que si le gouvernement, les entreprises et les partenaires sociaux ne trouvent pas ensemble une solution aux problèmes évoqués ci-dessus, alors c'est toute l'économie nationale coréenne qui serait mis à mal. L'État coréen aurait intérêt à accélérer les reformes mises en place ou adopter des politiques plus innovantes et à ne pas laisser le marché du travail se dégrader. Bibliographie: Ouvrages: Bidet, E. Corée du sud: Économie sociale et société civile. Innoval, Collection économie et Innovation, Paris Bidet, E. La Corée: deux systèmes, un pays. Marabout, Paris Seo, I. La Corée du sud: une analyse historique du processus de développement. [...]
[...] Annexes), le taux d'activité des femmes en Corée est faible, même s'il a tendance à augmenter. Dans cette partie nous expliquerons les raisons de cette faiblesse. Par ailleurs, nous analyserons la principale difficulté à laquelle les femmes sont confrontées sur le marché du travail: la discrimination. De plus, nous pouvons établir plusieurs segmentations: de 15 à 20 ans, de 21 à 29 ans, de 30 à 59 ans et les plus de 60 ans. On s'aperçoit très clairement des variations, du taux d'activité, en fonction des âges. [...]
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