L'industrie musicale : crise ou révolution ?

Résumé du document

Depuis l'invention du phonogramme en 1877, la consommation de musique enregistrée n'a fait que se développer pour devenir un divertissement de masse. La musique se place en effet, en tête des activités culturelles des français devant la lecture et le cinéma.

Internet a énormément contribué à cette ascension en représentant une chance formidable pour la diffusion des oeuvres, la promotion de la création française et des valeurs qu'elle porte et pour l'accès de chacun à la musique de son choix. Mais il est de toute évidence tenu pour responsable de la crise actuelle de l'Industrie du disque qu'il a complètement bouleversé. En quoi Internet influence t-il l'industrie musicale ? C'est la problématique que nous allons tenter de développer (...)

Extraits

[...] Les répercussions comme nous allons le voir sur l'industrie musicale vont être douloureuses. C. Les conséquences dues au bouleversement imposé par Internet Elles sont désastreuses. On peut sans hésiter citer trois conséquences directes : - La réduction dramatique du nombre de nouvelles signatures d'artistes 30 et la chute parallèle des dépenses de promotion Les majors ont changé leur politique et ne signent plus qu'avec des artistes qui ont une chance de percer et de leur rapporter. Elles sont donc beaucoup plus sélectives. [...]

[...] Mais le parcours est loin d'être facile et peu d'artistes connaitront la notoriété et vivront de leur musique. S'il a la chance de signer avec un label, sa rémunération sera définie dans le contrat. Il couvre de manière générale l'enregistrement de plusieurs albums et impose une clause d'exclusivité. Plus l'artiste n'est connu, meilleures seront les conditions. Sa rémunération repose sur des : Royalties : c'est la part des ventes qui revient à l'artiste et qui est versée par sa maison de disque conformément à un contrat signé préalablement. En règle générale l'artiste perçoit une avance sur royalties. [...]

[...] A la fin des années 30, ces trois grandes firmes, rejointes par Decca, vont mettre en relief la mise en place d'un modèle économique basé sur l'utilisation de la radio en tant qu'outil promotionnel : le star-system qui consiste à maximiser les ventes sur un nombre restreint d'artistes. Pour cela, il est nécessaire d'exposer ces artistes de manière à capter l'attention du public. Le passage des artistes à la radio représente le moyen idéal pour atteindre cet objectif. Un nouveau processus promotionnel se met donc en place dans lequel la radio va occuper une place centrale. La radio va passer du statut de menace à celui d'allié. [...]

[...] Conclusion L'industrie musicale traverse sa troisième crise, elle est en pleine mutation. Le bilan est lourd .On parle de défaite économique, sociale, culturelle, industrielle et enfin morale. L'analyse de cette crise nous a permis d'établir qu'Internet en était bien le responsable même si d'autres facteurs y ont peut-être également un peu contribué. Il a en effet bouleversé la chaine de valeur à bien des niveaux et a forcé l'industrie à se retrancher dans une nouvelle restructuration. Les majors ont mis du temps à comprendre qu'Internet, qu'ils considéraient au premier abord en ennemi, pouvait en fait se révéler un allié indispensable comme l'avait été par exemple la radio dans le temps. [...]

[...] Il assure la livraison auprès des divers points de vente ou détaillants que nous détaillons dessous. Nous verrons plus loin que le distributeur sera affecté par la crise qui touche l'industrie. Les points de vente Il existe deux grands types de détaillants : - Les généralistes, comme les hypermarchés qui représentent 50% des ventes de disque. Ils vendent principalement les disques à fort potentiel de vente et ne s'intéressent donc pas ou peu aux CDs des labels indépendants. - Les spécialistes, à savoir les grandes surfaces spécialisées tels que la FNAC ou Virgin, les disquaires indépendants qui peuvent être regroupés sous franchise et enfin les ventes par correspondance. [...]