Depuis le début de l'année 2008, le monde agricole est touché par une crise des matières premières, sans précédents jusque là. Le secteur de l'industrie laitière, en France, est particulièrement touché, et les producteurs de lait ne manquent pas de faire savoir leurs difficultés au reste de la population, et aux autorités nationales et européennes. Ils mettent en avant la diminution de leurs revenus, et n'hésitent pas à réaliser un parallèle avec les prix de vente aux consommateurs des produits à base de lait, qui n'ont pas diminué comme l'ont fait leurs rémunérations.
[...] L'accroissement des dépenses budgétaires En 1988, alors que la population agricole représentait de la population active européenne, les dépenses agricoles représentaient la moitié des dépenses communautaires. On note donc une importante disproportion des dépenses par rapport à la population concernée. De plus, les dépenses du FEOGA en matière de garanties ont fortement augmenté, puisqu'elles sont passées de 4,5 milliards d'écus en 1975 à 31,5 milliard en 1991. Les disparités des revenus agricoles Au vu des résultats sociaux, la PAC apparaît comme un échec dans la mesure où en déployant des moyens importants au titre de la garantie des prix, elle a moins réussi dans sa partie orientation. [...]
[...] Les dérogations à la préférence communautaire Ce principe qui a fait passer le commerce intra-communautaire de à en 20 ans était certes une idée valable. Mais à plusieurs reprises, il a fallu y déroger, ce qui a réduit parfois sa portée. Les accords internationaux, dans le cadre du G.A.T.T. par exemple, sur certains produits comme les céréales (le soja notamment) à l'occasion desquels la C.E.E. fut accusée de protectionnisme, ont eu pour conséquence de faciliter l'entrée libre de certains produits agricoles. Les dérogations accordées à certains pays partenaires commerciaux traditionnels de certains pays membres ont conduit à rompre la discipline communautaire en la matière. [...]
[...] Dernièrement, il est apparu, selon un article paru en mai 2009, que le prix du lait était en moyenne multiplié par trois entre le litre de lait vendu par le producteur, et celui acheté par le consommateur. Les intermédiaires Les intermédiaires, deuxième catégorie d'agents économique, est le lien entre deux "sous-marchés" appartenant au marché du lait. Il est possible de distinguer deux grands types d'intermédiaires : les transformateurs et les distributeurs. C'est durant le passage du lait par ces intermédiaires que son prix augmente fortement, et ce sont les intermédiaires qui perçoivent la part la plus importante des marges réalisées sur le prix du lait. [...]
[...] L'industrie laitière est composée par trois grands acteurs : les producteurs, les consommateurs, et les intermédiaires. Les intermédiaires sont les coopératives, les transformateurs et les distributeurs. Dans ce système, les intermédiaires ont un pouvoir très fort sur les producteurs et sur les consommateurs. Ce sont eux et certaines de leurs pratiques, qui sont aujourd'hui montré du doigt par les producteurs de lait. Les relations entre producteurs et laiteries ne sont, pour le moment, pas régies par des contrats. Les producteurs vendent leur lait à la coopérative, mais le problème est que lorsqu'ils livrent le lait, les producteurs ne savent pas à combien il leur sera payé. [...]
[...] Conclusion Nous avons donc pu constater à travers les différentes parties, que la situation actuelle de l'industrie laitière en France était assez difficile, et plus particulièrement pour certains de ses acteurs. En effet, d'un côté, avec les réformes de la PAC et les problèmes conjoncturels, les producteurs de lait rencontrent de nombreuses difficultés pour vivre de leur travail, puisque leurs revenus se réduisent ou stagnent alors que leurs coûts augmentent. Leur nombre se réduit chaque année. D'un autre côté, les consommateurs voient les prix qui ne baissent pas, voire qui montent alors qu'ils savent que les prix payés aux producteurs diminuent, et aimeraient que les prix du lait et de ses dérivés baissent, dans le contexte actuel de crise et de flambée des prix de certaines denrées alimentaires ou de l'énergie. [...]
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