Actuellement, on assiste à une modification des comportements d'achat dans notre société. En effet, le consommateur peut être décrit aujourd'hui comme un être rationnel et devient peu à peu un « consom'acteur », c'est-à-dire qu'il ne se focalise plus uniquement sur le produit, mais prend aussi en compte son environnement (ses producteurs, ses distributeurs, l'impact de son utilisation sur l'environnement...). Ainsi, il a participé à la création de nouvelles offres, adaptées plus spécifiquement à ses attentes, comme le commerce équitable.
Le commerce équitable a été défini par le FINE, organisation regroupant 4 structures internationales de commerce équitable (FLO-I : Fair-trade Labelling Organisation Internationale, IFAT, NEWS ! et EFTA) comme « un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable s'engage activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l'opinion et mener campagne en faveur de changements dans règles et pratiques du commerce international conventionnel » (...)
[...] Les exemples du succès du commerce équitable sont nombreux et évocateurs. En effet, la part de marché des bananes issues du commerce équitable en Suisse et au Royaume-Uni est de et celle du café de Ce succès des produits, en priorité alimentaire, permet à 2 millions de producteurs du Sud de vivre de leur récolte, alors que dans une situation normale ne bénéficiant pas du commerce équitable, ces producteurs, en majorité, ne pourraient pas subvenir à leurs besoins. De plus, grâce à des taux à trois chiffres dans la progression des ventes, le commerce équitable est devenu un marché rentable pour les entreprises, ce qui laisse supposer de futurs investissements. [...]
[...] La distribution des produits du commerce équitable est variée, et divisée en trois axes : - Le circuit d'importation et de distribution spécialisé. Ce circuit est basé sur des boutiques qui sont soutenues et aidées par des associations. Ce mode de distribution permet au commerce équitable d'effectuer des opérations de lobbying, afin de promouvoir leurs produits et de négocier des échanges commerciaux. - La consommation hors-domicile concerne les cafés, restaurants, restauration collective, et permet le développement au niveau des services publics, qui se sont engagés dans des démarches de développement durable. [...]
[...] En effet, le commerce équitable leur donne accès à un métier, leur permet de prendre en charge un certain minimum vital, et ainsi de combler leur dignité. Afin de venir en aide aux agriculteurs en difficulté, majoritairement situés dans les pays du Sud, le commerce équitable propose d'investir pour leur autonomie. Il place donc l'agriculture au centre de ses préoccupations. Le commerce équitable lutte également contre le travail des enfants dans le monde (principalement les entreprises comme Alter Eco). Néanmoins, cet aspect peut être tempéré car un arrêt définitif du travail des enfants dans le monde est impossible. [...]
[...] Le commerce équitable contribuerait également à masquer un problème : la réduction de la part de l'agriculture vivrière au profit des cultures d'exportation et pousserait les pays pauvres à exporter pour survivre. Seulement le fait d'exporter les oblige également à importer et comporte donc un coût qui n'aurait pas lieu d'être dans une agriculture vivrière. On dénonce ainsi les pressions exercé par les pays développés sur les pays sous développés, pour échanger des produits dont les pays du Nord on besoin, et souvent, dans des conditions défavorables aux pays du Sud. Les principales menaces du commerce équitable sont donc les acteurs eux même. [...]
[...] Etablir des relations de transparence et de crédibilité. Développer l'autonomie des producteurs, c'est-à-dire permettre aux producteurs et à ses différents acteurs d'améliorer leur gestion commerciale, et donc de modifier leur accès aux différents marchés Etre un avantage pour des producteurs économiquement désavantagés, c'est-à-dire qu'il doit créer des opportunités pour des producteurs qui sont en règle générale désavantagés économiquement, voire exclus. Promouvoir un commerce plus juste, et dénoncer le type de commerce actuel, en informant les consommateurs des injustices que subissent les producteurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture