En France comme en Europe, le transport ferroviaire est historiquement le parent pauvre du secteur public. Ceci s'explique par la priorité accordée à l'automobile depuis la seconde moitié du XXe siècle. Par souci financier, les compagnies européennes ont préféré délaisser le trafic de marchandises au profit du transport des voyageurs.
Aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation, la dimension européenne prend tout son sens dans ce secteur. De quelle manière le secteur ferroviaire évolue-t-il ? Quelle est l'influence du marché unique sur les stratégies des entreprises ferroviaires?
Tous les grands pays européens possèdent des infrastructures ferroviaires afin de permettre à leurs ressortissants de se déplacer mais aussi de faciliter les flux de marchandises avec le fret ferroviaire. Pour cela, les chemins de fer européens disposent de 150 000 km de rail. D'une manière générale, le transport de fret européen enregistre une baisse. Les marchandises transportées par rail représentaient 21,1% du transport de marchandises dans les années 1970 alors qu'il n'en représente aujourd'hui plus que 8,4%.
Malgré le développement des trains à grande vitesse, le transport des voyageurs stagne. Il n'assure que 6% de la satisfaction des besoins en terme de mobilité des personnes.
La géographie de l'Europe est particulièrement adaptée au chemin de fer dans la mesure où la population et l'activité économique se concentrent dans les grandes zones urbaines à des distances moyennes les unes des autres, formant parfois de véritables régions urbaines (notamment dans ce qu'on appelle la « banane bleue » qui relie l'Angleterre, la Belgique et le Randstad néerlandais, la Ruhr, le Bade-Wurtemberg, le plateau suisse et la plaine du Pô).
Dans un secteur ferroviaire dominé par les opérateurs nationaux en situation de monopole, la concurrence vise à apporter aux chemins de fer un nouveau dynamisme. L'organisation européenne du secteur ferroviaire s'est donc récemment constituée soit, de divisions ou filiales pour l'infrastructure (séparation organisationnelle), soit des organisations totalement indépendantes (séparation institutionnelle).
[...] Conclusion Le système ferroviaire et son évolution sont contrôlés par l'Union européenne. Les pays membres de l'UE seront appelés à faire évoluer leurs chemins de fer dans les années à venir : la division du réseau en plusieurs entités, l'amélioration de la gestion des entreprises ferroviaires et la qualité du service rendu l'Etat conservent un rôle de supervision dans le système ; il continue en outre à intervenir, comme les collectivités locales, pour le financement de la construction des nouvelles infrastructures les nouvelles sociétés ont toutes entrepris une politique de diversification de leurs activités afin d'améliorer leur rentabilité Le développement de la dimension européenne offre à ce mode de transport des opportunités réelles, que ce soit pour le transport de marchandises ou pour le transport de voyageurs sur les lignes à grande vitesse. [...]
[...] Par souci financier, les compagnies européennes ont préféré délaisser le trafic de marchandises au profit du transport des voyageurs. Aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation, la dimension européenne prend tout son sens dans ce secteur. De quelle manière le secteur ferroviaire évolue-t-il ? Quelle est l'influence du marché unique sur les stratégies des entreprises ferroviaires ? Dans un premier temps nous décrirons le secteur ferroviaire. Puis, nous analyserons l'impact du marché unique et nous terminerons par l'étude et la position de la SNCF en Europe et dans le monde. [...]
[...] Elle autorise sous certaines conditions, l'accès aux lignes du réseau ferré national faisant partie du RTEFF (Réseau Transeuropéen de Fret Ferroviaire) aux entreprises ferroviaires voulant effectuer des services de fret nationaux. Le deuxième paquet ferroviaire vise à créer un espace ferroviaire européen intégré. Car il y a un grand manque d'harmonisation notamment au niveau des règles de sécurité. Ce déclin du rail se combine avec une congestion croissante des transports routiers, d'où l'objectif de rééquilibrage des modes en faveur du ferroviaire. [...]
[...] Progressivement, ligne après ligne, activité après activité, l'ensemble du secteur va passer sous la coupe des opérateurs privés. La concurrence va se développer. Les cartes des acteurs du transport ferroviaire en Europe vont être redistribuées. Leader européen de la grande vitesse du chiffre d'affaires de la SNCF est issu des voyageurs à l'international. L'intégration de l'Eurostar en Grande-Bretagne et du Thalys aux Pays- Bas, les lignes à grande vitesse vers l'Allemagne et l'Espagne concrétisent l'ambition européenne de la SNCF, et le soutien marqué du gouvernement français aux projets ferroviaires la stimule. [...]
[...] Il n'existe qu'un seul gestionnaire d'infrastructure privé en Europe : Network Rail (au Royaume Uni), entreprise privée sans but lucratif mais financé en partie par l'Etat. (Voir annexe TOUR D'HORIZON ALLEMAGNE En Allemagne, la gestion du transport ferroviaire a été transférée aux régions (Länder) depuis le 1er janvier 1996. À partir de cette date, les Länder sont devenus responsables du financement, mais aussi de l'organisation du transport collectif régional. Ils sont tenus de fixer un niveau de service et de conclure un contrat d'une durée déterminée avec un opérateur de chemin de fer après avoir lancé un appel d'offres. [...]
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