En 1815, les propriétaires fonciers anglais obtinrent le vote de la Corn Law devant la baisse du prix des céréales sous la pression de l'arrivée des blés russes et américains après les guerres napoléoniennes. Cette mesure qui consistait en une série de lois protectionnistes destinées à protéger les producteurs britanniques de la concurrence extérieure avaient pour objectif d'encourager les exportations et de décourager les importations de blé lorsque le cours de celui-ci passait en-dessous d'un certain seuil fixé à 80 shillings le quarter.
[...] Ainsi, celui-ci, fervent défenseur du libre-échange, estime que le seul moyen d'éviter la baisse tendancielle du taux de profit et donc de retarder l'avènement de l'état stationnaire est l'ouverture au commerce mondial. Cette ouverture, qui induit une baisse du prix du blé via la concurrence, va permettre d'enrayer la hausse des salaires, donc de restaurer les profits pour réamorcer l'accumulation du capital. Qui plus est, cela va permettre de tirer profit des avantages comparatifs de chaque pays : chaque pays pourra acheter un produit moins cher que s'il avait du le produire lui-même. [...]
[...] De plus, selon lui, la concurrence induite par l'ouverture au commerce international a trois vertus. En effet, celle-ci permet la convergence du prix de marché vers la valeur idéale qu'est le prix naturel (prix de production), ensuite assure l'uniformisation des taux de profits et enfin garantie l'adaptation de l'offre globale à la structure de la demande. De ce fait, Ricardo pense que l'un des avantages du libre-échange est que le marché est régulateur. Il va permettre de compenser les déséquilibres économiques. [...]
[...] L'ouverture au commerce mondial devrait, en diminuant les prix, garantir une plus profonde équité dans la société britannique et élargir au plus grand nombre les avantages auparavant réservés aux aristocrates fonciers. Après analyse du sujet, nous pouvons en conclure que c'est la pensée libre-échangiste de Ricardo qui explique sa position vis-à-vis des Corn Laws. En effet, devant l'augmentation de la misère ouvrière et l'émergence de l'état stationnaire, Ricardo va formuler un certain nombre d'idées et de théories afin d'obtenir l'abrogation des Corn Laws. [...]
[...] Cette conséquence va conduire à une augmentation du prix naturel du blé puisqu'il faut désormais fournir plus d'efforts pour produire une unité de blé, et selon Ricardo et sa théorie déductive de la valeur, le travail étant une marchandise comme les autres, sa valeur est donc déterminée par la quantité de travail incorporé nécessaire à sa production le travail incorporé à la production des moyens de subsistance de l'ouvrier, de sa femme et de 2 enfants), cela va de fait engendrer une augmentation du prix naturel du travail, une hausse du salaire donc, qui va se traduire logiquement par une diminution des profits. Ainsi, à long terme, sous l'effet d'une rente toujours croissante et de salaires toujours plus élevés, les profits vont avoir tendance à s'annuler, et vont devenir tellement faible qu'ils ne pourront plus assurer l'accumulation du capital. Le circuit économique va se stopper et c'est l'apparition de ce que Ricardo appelle l'état stationnaire. Ce que ce dernier préconise sont les importations permises par le libre- échange. [...]
[...] Dans une étape Ricardo suppose une croissance démographique, c'est-à-dire une augmentation de la population. De fait, toutes les terres de 1er rang vont être mises en culture, mais devant cette hausse de la population, des terres de rang inférieur donc moins fertiles, vont être cultivées aussi. Cependant, ces terres ont un rendement moindre et vont permettre de produire seulement 90 boisseaux de blé (ces terres de rang inférieur, dites marginales vont servir de référence pour fixer la rente sur les autres terres : ici, la rente est de 100-90= 10 pour les terres de 1er rang sachant que la terre la moins fertile ne dégage jamais de rente.). [...]
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